Les débuts d'une chasseuse [suite]

Début

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Un visage calme, serein, un air sûre d'elle. C'était l'impression que donnait Kanone en l'observant à ce moment-là. Dites-moi? Vous y avez vraiment cru? Certes, son air posé l'aidait à garder une apparence professionnelle. Toutefois, elle n'avait jamais été aussi tendue de toute sa vie. Qu'allait-il dire? Allait-il remarquer que son soit-disant talent n'existait que grâce à une chance du tonnerre? Et s'il s'en doutait? Et la mission? Et bon sang, est-ce qu'elle allait se calmer avec toutes ces questions débiles?!

*Vive le destin moi je dis.*

Retenant bien fermement un long soupir de soulagement, elle ne chercha pas à comprendre ce que pouvait bien tramer Zlort avec son équipe. Dès qu'il eut le dos tourné, la jeune femme en profita pour se pencher en avant et souffler un bon coup. Que c'était rassurant, de ne pas se faire prendre. En parlant de prendre... Quand elle sentit le regard de son père sur elle, Kanone se redressa sur le champ et esquissa un sourire. Et évidemment, ce fut le moment que choisit Zlort pour envoyer quelque chose en direction de la fille. En faite, vive le destin et les réflexes. Dès qu'elle jugea être temps, elle leva une main au ciel et empoigna deux des chargeurs. Le troisième, filant légèrement plus vite, vint se "blotir" dans l'autre main.

Tout en examinant de près son nouveau "trésor", Kanone écouta d'une oreille attentive ce que racontait le chef. Alors qu'elle s'apprêtait à le remercier, la troupe s'en alla, en direction du lieu de chasse sans doute. Secouant légèrement la tête de gauche à droite, léger sourire aux lèvres, elle souffla un simple...

~ Merci. ~

Pour en revenir au vif du sujet, le petit groupe traversa rapidement Liberia pour atteindre... un sorte d'escalier très rassurant et croulant de ci et là. Bien. Se cramponnant à sa robe, seule chose à laquelle elle pouvait encore s'accrocher sans risquer de tomber, elle descendit les escaliers, suivie de son père. Destination atteinte: Les Bas-fonds. Un lieu très charmant où se cotoient jour et nuit d'adorables petites bêtes mutantes et où il fait bon de faire la sieste car aucune de nos chères amies les bêtes ne viendraient vous croquer. Loin de là.

~ Toujours aussi humide par ici. ~

Continuant sa marche, Zlort prévint de faire attention aux araignées... Quoi, c'est tout? Des araignées? Attendez, sommes-nous en train de parler des mêmes bestioles toutes minuscules? Et les toiles...

~ Le genre de truc bien gluant et collant non? ~

*On est sensé craindre ça? S'il le dit...*

~ Zlort, loin de moi l'idée de ne pas te croire mais... ~

Grave erreur jeune fille. N'ayant même pas le temps de finir sa phrase, une goutte fisqueuse et très... odorante s'écoula devant son nez, évitant de justesse de la tâcher. Craignant le pire, Kanone leva tranquillement les yeux, bien prudemment, au plafond. Ah tiens, quand on parle de l'araignée.

~ ... Ah, d'accord. C'est bon, je te crois. ~

Tout en reculant très lentement, elle saisit cette fois-ci son Scorpio, s'assura que la sécurité était loin et releva tout doucement l'arme vers le haut. Et non jeune fille, les araignées, ça aime jouer. Fascinant non? La bête, pour on ne sait quelle raison, se lâcha et vint s'écraser au sol.

~ Attention! ~

Heureusement, personne ne semblait avoir été blessé. Visant la chose pendant qu'elle était encore stable, elle tira et atteind l'une des pattes du monstre. Et dire qu'elle visait le corps. Bien sûr, une fillette pour encas, c'est magnifiquement déliceux. La chose se retourna vers Kanone. Là, chance ou pas... Elle tira de nouveau, atteignant à nouveau une patte.

*Mais quelle nulle...*

Quant à l'araignée, elle se mit à se mouvoir, pour le plus grand désastre de la fille. Reculant doucement, puis de plus en plus vite, elle lâcha une annerie grande comme Liberia avant de se mettre à courir, poursuivie par une bestiole assoiffée.

~ Depuis quand c'est aussi gros qu'un chien?! ~

S'arrêtant de temps à autre pour tirer en arrière, elle continuait de tourner en rond. En attendant, tant pis.... Du balai la fierté.

~ Mmh... J'aurai besoin... D'un peu d'aide là... ~

*Il faudrait que je m'améliore rapidement.*

EJ : L'araignée qui posait problème à Kanone avait deux avantages non négligeables. Le premier était sa rapidité exceptionnelle, due à ses huit pattes aussi longues que des jambes humaines.
L'autre avantage ? C'est qu'elle n'était pas seule. Une dizaine d'autres araignées géantes descendirent du plafond métallique, tissant des toiles à tout va. Les cris des Mercenaires se mêlèrent aux cliquètements des pinces arachnoïdes. Zlort hurla ses ordres d'une voix alarmée.

- Tenez-vous dos à dos, pour que les créatures ne puissent pas vous attaquer par derrière !

Des fusillades éclatèrent ci et là, tuant deux araignées avant qu'elles n'agressent les quelques humaines groupés pour leur résister.
Kanone, isolée du groupe par sa fuite devant la première araignée, devrait se débrouiller seule. Son père cherchait à la rejoindre, mais une accumulation d'arachnoïdes l'empêchait d'avancer.
Mais que vit-elle, un peu plus loin ? L'un des Mercenaires, finalement tué par le venin de trois araignées purulentes, tenait encore dans sa main figée un sabre en acier. Utile lorsqu'on est débordé par un trop grand nombre de pattes cherchant à nous crever les yeux, non ?
Il ne restait à la jeune femme qu'à se débarasser de son araignée pour sauter sur le sabre et en faire son meilleur ami.

*Mais c'est pas vraiiiiiiii!*

Nous connaissons tous les "pots de colle" n'est-ce pas? Ce genre de personne très charmante (agaçante) qui vous suit partout. Mais si un jour, l'on m'avait dit que les araignées aimaient ce genre de jeu...

Kanone continuait d'esquiver tant bien que mal son adversaire, évitant un coup de patte par-ci par-là. Mais bon, ce n'était pas ainsi qu'elle arriverait à s'en débarrasser. Elle essayait, encore et toujours, se retournant et tirant du mieux qu'elle pouvait. Tenace la bestiole. Changement d'arme, tout en continuant de bouger de gauche à droite, Kanone rangea son Scorpio et dégaina son Hellman. Mmh... Oui, je sais, aucune différence.... Ou presque. Elle semblait plus habituée à ce flingue. Soit, tenteant, en vain, de courir plus vite que l'araignée, la jeune fille réussit tout de même à rejoindre un passage légèrement plus éloigner. Se postant contre l'angle, de sorte à ce que la bête ne puisse la voir, elle attendit, patiemment.

*Allez... J'ai envie d'une sauce araignée à la vinaigrette.*

... Incroyable. Même dans une situation pareille, Kanone pouvait encore dire des idioties plus grandes qu'elle. Où donc s'arrête la folie? Bref, le plan marcha comme sur des roulettes. Ne l'ayant pas tout de suite repérée, le monstre s'enfonça dans la galerie suivante, le temps de quelques secondes. Largement suffisant pour la chasseuse débutante. Tout en surveillant sa proie, la petite aperçut au loin un mercenaire... Mort hélas. Soufflant un peu pour se calmer, elle patienta, jusqu'à ce que la bête se retourne vers elle.

~ On se revoit en enfer ma belle. ~

Un coup.... Une réussite. La balle fila se loger dans le crâne de l'araignée, l'abattant sur le champ. Encore de la chance. Eh non, ce n'est pas aujourd'hui le jour où elle passerait de vie à trépas. Se laissant tomber sur les genoux, soupirant profondemment, elle se reprit en entendant des coups de feu au loin. Mais avant de partir à leur rencontre...

~ Pardonne-moi... J'en prendrai soin. ~

Kanone s'approcha du cadavre et, délicatement, ouvrit la main du mercenaire pour s'acquérir le sabre en acier. Une bonne idée pour couper les pattes de nos chères amies les bêtes. Sans plus de causerie, la jeune femme s'empressa de revenir aider le groupe. Que ne fut son expression en découvrant une dizaine de splendides petites bêtes poilues à crochets aussi grosses que de braves chiens de garde?

*Oh oh...*

Empoignant son nouvel allié et rangeant son Hellman, Kanone scruta les lieux, cherchant du coin de l'oeil son père et les autres. Ils devaient être perdus dans le combat. Se convainquant qu'elle pourrait sûrement y arriver, elle se jeta dans la mêlée, prête à en découdre.

~ Père! Zlort! Tout le m... ~

Encore une fois interrompue, une pince aiguisée fondit sur la fille, n'ayant qu'un but en tête: Trancher le visage de son repas. Et là encore, heureusement que Kanone possédait un temps soit peu de réflexe. Tandis que la pince s'approchait dangereusement d'elle, la femme revela les bras qui tenaient à cet instant le sabre bien en main. Ce qui eut comme résultat de couper la patte de l'araignée. Ignorant le cri strident qu'émettait cette dernière, Kanone continua son élan et en coupa une deuxième, faisant ainsi perdre l'équilibre à la bestiole. Enfin à terre et immobilisée, un peu allons-nous dire, elle colla son arme de poing contre la tête de l'araignée et tira. Deux en moins.

~ C'est parti. ~

Et cela recommença, quelques pattes tranchées, une de plus tuée et les autres blessées. Ses recherches continuèrent.

~ Où êtes-vous? ~

EJ : Grâce au sabre, Kanone put se débarasser de quelques envahisseuses légèrement collantes, malgré sa maîtrise des lames peu développée. Lorsqu'elle en eut fini, elle vit qu'elle était seule dans l'une des allées des Bas-Fonds. Le sang verdâtre des créatures coulait du sabre sur le sol recouvert de quadrillages en acier, mêlé à un liquide écarlate que Kanone reconnut comme son propre sang.
En effet, une des créatures avait réussi à lui griffer la jambe de manière moyennement sérieuse. Elle perdait une petite quantité de sang, mais boitait malgré tout de la jambe droite.
Le bruit de combats parvint aux oreilles de la Chasseuse. Son père et les Mercenaires avaient été repoussés plus loin, s'éloignant de plus en plus de l'endroit où l'attaque avait commencé.
Kanone alla les rejoindre, pistolet et sabre en avant.
Le spectacle qui s'offrit à elle fut des plus déconcertants. Parmi les hommes restants, deux se trouvaient immobilisés dans de gigantesques toiles d'un blanc laiteux, suintant un liquide épais, transparent comme de l'eau, et qui semblait brûler la peau.
Là encore, le sabre serait d'une grande utilité. Mais son père et les autres semblaient en difficulté, confrontés à de nouvelles assaillantes, ce qui monta le nombre d'araignées à quinze, douze au sol, et trois sur les toiles, prêtes à dévorer leurs proies collées. Qu'allait faire Kanone ? Attaquer les araignées à terre ? Libérer d'abord les Mercenaires immobilisés avant qu'ils ne se fassent dévorer ? Il fallait faire un choix, et vite.

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HJ : Tu perds 10 pts de vie (200-10=190), et tu boites à cause de ta blessure à la jambe.
Tu gagnes un point de capacité pour post de qualité.

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Rien... Absolument rien. Elle avait beau se battre, se faufiler dans chaque recoin, appeler, aucune trace de vie de ses camarades ne lui parvenait. Ils devaient être plus loin. Continuant son travail en vitesse, elle décima les dernières bêtes alentours et jeta un regard inquièt en avant. Jusqu'à ce qu'elle sente un liquide chaud courir sur sa jambe, à petite quantité. Baissant les yeux, elle découvrit son sang mêlé à une substance verdâtre, répugnante à souhait. Jugeant cette blessure superflue, un son lui parvint aux oreilles. Ils n'étaient pas si loin que ça finalement. Kanone secoua le sabre englué et s'élança dans une course. Enfin, c'est ce qu'elle aurait désiré faire.

~ Aïe! ~

Sa jambe droite se figea, tandis qu'elle tentait de reprendre l'équilibre. Superflue non? Catégoriquement. Ca lui apprendrait à parler trop vite. Elle allait devoir boiter. Quelle merveille.

~ J'ai intérêt à apprendre la médecine, un de ces jours. ~

Niant la légère douleur qui se cramponnait à sa jambe, Kanone reprit sa course, sautant de temps à autre sur un pied tant sa jambe ne suivait pas. Après une longue et pénible course, la chasseuse atteignit le groupe. Une fois de plus, le spectacle qui s'offrait à elle l'effraya. Combien de bêbêtes poilues et adorables? Quinze à première vue. Et cette... chose blance là, ne me dites pas que c'était sensé être ces fameuses toiles.... Deux hommes semblaient souffrir à cause de... brûlures? Quant aux autres, ils se battaient, ainsi que son père, au sol. S'apprêtant à cisailler la toile, elle stoppa l'espace d'un instant. Un choix lourd s'imposait.... Ou aider les deux prisonniers tout en risquant de perdre des camarades, dont son père, ou aider ceux à terre et laisser se faire dévorer deux camarades...

~ Pardon... ~

Il ne lui fallut que quelques secondes pour choisir la situation prioritaire. Tout en gardant un oeil sur les deux cotoneux, elle tira trois fois contre les araignées du sol, touchant une à l'abdomen, l'autre à une patte et une dernière à la tête, la tuant sur le coup, elle se retourna et tira en vitesse sur les trois autres araignées qui allaient savourer leur repas. Comme elles étaient proches, ce ne fut pas dur de les abattre. A temps, trop juste même. Comment se faisait-il que les araignées n'avaient pas fait plus vite? Au moment où elle tirait de la main droite, elle agitait le sabre en l'air avec la gauche. Apparemment, les bestioles avaient préféré s'éloigner que de risquer un coup sur le nez. Trêve d'explications. Tenant son flingue entre les dents et son sabre à deux mains, elle sectionna la toile, non sans difficulté puisque celle-ci semblait ne pas vouloir céder, et, tout en agrippant le premier prisonnier, le posa au sol pour faire de même avec l'autre. Enfin tous deux décollés, elle jeta un oeil au groupe, rechargea son arme en vitesse, tira cinq coups cette fois-ci dont un tua une des bêtes et les autres se logèrent soit dans le corps, soit dans les pattes de quelques araignées.

Revenons à présent sur les "brûlés". Avec une extrème prudence, Kanone coupa délicatement les fibres serrant sa proie. Ainsi fait pour les deux, elle les examina. Ils semblaient avoir de multiples blessures mais, ils étaient encore en vie. Les asseyant contre le mur, elle s'assura qu'ils étaient partiellement en sécurité.

~ Restez tranquille. Je vous surveillerai de là-bas. ~

Pouvant laisser les deux libérés seuls, elle s'avança, toujours en boitant vers le groupe. Elle ne voyait toujours rien. Continuant de tirer de ci de là, tuant de temps en temps, blessant de l'autre, elle retenta d'appeler ses camarades.

~ Où êtes-vous? Répondez! ~

Ce qu'elle ne remarqua qu'après un moment, c'est que l'une de ses meilleures amies poilues la griffa à nouveau sur la même jambe, approfondissant la plaie. Profiter d'une boiteuse, non mais quelle honte. Même pour une araignée. Magnifique journée. Serrant les dents, elle jouait tantôt avec le sabre, tantôt avec le Hellman.

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Capacité acquise:

Arme de poing: Niveau 2

EJ : Kanone avait fait au mieux pour éviter les dommages dans son groupe. Après avoir délivré les deux prisonniers des toiles, elle repartait faucher le " champ " d'araignées, subissant parfois une blessure ou l'autre, mais rien d'extrêmement grave.
Enfin... Quelle était donc cette sensation de brûlure sur sa jambe ?
Non seulement une araignée venait d'approfondir la plaie faite précédemment par une autre des créatures, mais en plus un venin visqueux entourait maintenant la blessure, brûlant les peaux aux alentours, les rendant noires et tendues.
Les deux rescapés du repas arachnoïde subissaient le même genre de traitement, et bien que le liquide brûlant n'ait qu'une portée limitée, il était irritant à souhait, surtout sur une blessure à vif.
Si Kanone ne faisait pas attention, elle risquait de perdre l'usage de sa jambe pendant au moins deux semaines.

- Kanone, attention !

Une balle vola, frôlant de peu le visage de la jeune femme pour transpercer une araignée dont le dard ventral allait frapper la nuque, mettant ainsi fin à sa vie. Kanone pouvait se désigner chanceuse, son père venait de la sauver.
D'un coup de pied violent, le vieil Anderson renversa les dernières créatures et rejoignit sa fille adoptive, abattant sans pitié ce qu'il restait du groupe arachnoïde, suivi de Zlort.
Il ne restait que trois Mercenaires vivants, Zlort non compris. En tout, ils étaient donc six pour terminer la chasse.
Un choix s'imposait, continuer, ou abandonner, sachant qu'ils n'étaient pas encore sortis du territoire des araignées ?
Un bon point ? L'un des Mercenaires encore en vie possédait des notions de médecine, ce qui lui permit de désinfecter les plaies et de soigner en partie la blessure à la jambe de Kanone.

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HJ : Tu gagnes 5 pts de vie par soins (190+5=195), ce qui te permet d'avancer à allure moyenne malgré ta blessure.
Pour ton prochain post, je te laisse décrire ton avancée, et tu peux choisir de faire intervenir des créatures ou non. A Partir de là, je reprendrai le fil des opérations Wink

A première vue, la jeune femme s'était nettement améliorée à l'arme de poing. A présent, elle pouvait se déplacer bien que ralentie par son récent handicap tout en continuant de cribler de balles ces sales bêtes. Encore mieux! Elle ne ratait plus aucune araignée. Bon, la plus part du temps, la balle se logeait soit dans une patte, soit dans l'abdomen mais tout de même! Elle réussissait à toucher la tête de certaines.

Repartant dans ses appels, elle ressentit une vive douleur, aïgue sur le coup mais passant petit à petit, brûlant à la place. Dès qu'elle fut un peu seule, enfin, quand les araignées se calmèrent un peu, Kanone examina sa jambe.

~ Hii?! ~

Non mais, qu'était-ce cette chose, car cela ne ressemblait à rien, carbonisée autour de sa plaie? Et le pire?

~ Ca bruuuule! ~

Au pour ça, cela brûlait réellement. Et que conaissait-elle sur la médecine? Pas un mot. La seule chose qui pouvait encore lui être utile et qu'elle avait l'habitude de faire, était les garrots. Déchirant un morceau de sa robe à l'aide du sabre, la petite entoura la blessure et serra bien fort. A quoi cela servit-il? Devinez: A rien.

*Ca brûle toujours....*

A force de se plaindre, elle avait fini par baisser sa garde, ce qu'une araignée repéra et tenta de profiter de sa situation de faiblesse. Un son résonna, et Kanone dévia la tête de côté, juste à temps. Une balle frôla son visage, ne laissant pour souvenir qu'une impression de chaud. Chanceuse, chanceuse, cette petite. Celui qui venait à peine de tirer se trouva être son père adoré, suivi de Zlort. Un terrible soulagement l'envahit au moment où elle aperçut les deux autres au fond. Cependant, une pensée noire vint la perturber.... Où étaient les autres? Ne cherchant pas à comprendre plus, bien qu'elle ait la réponse, Kanone s'approcha du groupe. Ou plutôt, ce qui restait du groupe.

Par un grand hasard, l'un des survivants possédait quelques connaissances en médecine, ce qui lui permit de "soigner" du mieux qu'il pouvait les homme, ainsi que la plaie de la fille. Et un morceau de robe fichu et qui plus est, ne servit à rien et un! Scrutant de gauche à droite, de haut en bas (mieux valait être prévenant), la chasseuse se rassura de ne voir aucune bestiole aux alentours.

*... Mince.*

La paix ne dure jamais, disait un vieux dicton. D'accord, ils s'étaient débarassé, pour l'instant, des araignées mais les dégats étaient considérable. Bien des hommes périrent dans cette bataille... Et qui savait ce que pouvait bien les attendre au fil de leur excursion? Agrippant fermement son épaule gauche et serrant sa main dessus, la jeune fille dévia le regard de côté. Que faire?

*Si on continue... On risque de se faire décimer.*

A cette seule réflexion, Kanone fut tentée de faire demi-tour. Non pas qu'elle était effrayée. Certes, elle l'était un peu, mais encore plus à l'idée de perdre d'autres hommes et son père, son seul trésor sur ce monde. Toutefois, la vision des loups la frappa de plein fouet, sans crier gare.

*Mais si on ne les arrête pas, qui sait ce qui se passerait pour Libéria?*

Lourde décision à prendre, surtout pour une jeune femme qui refusait de perdre ses camarades et de causer des torts à sa ville. Soupirant, elle fixa son père, qui ne répondit rien. Son regard se posa ensuite sur Zlort, qui se contenta de hausser les épaules. Six survivants, six chasseurs, dont deux blessés. Qu'elle est dure, la vie des adultes. Secouant la tête, elle retenta malgré tout.

~ On continue? Ou on rebrousse chemin? ~

Comme prévu, aucune réponse. Grimaçant, elle se décida. Une décision totalement folle. Mais à une condition.

~ J'ai compris, on continue. Mais, si ça venait à dégénérer... ~
~ J'exige qu'on retourne immédiatement en ville. ~

Si la mission s'avérait être trop dangereuse, ils pourraient toujours rentrer et se préparer pour repartir à la chasse un autre jour. Regrettant déjà sa résolution, Kanone poussa légèrement Zlort en avant, pour qu'il lui indique le chemin à suivre. Quant à elle, elle se positionna à ses côtés, armes en mains, jetant de temps en temps un coup d'oeil aux quatre autres membres de l'expédition. Au moins, les brûlés semblaient aller légèrement mieux qu'avant.

Puisque la chance paraissait l'accompagner, ils ne croisèrent que de temps en temps deux ou trois araignées, qu'ils abatturent aisément. Maintenant, ils n'avaient qu'à avancer, à attendre, à voir ce que le destin leur réservait. Passablement fatiguée par sa jambe, elle demanda, mine de rien.

~ Dis Zlort, la meute de loups... Sais-tu où elle se trouve, à peu près? ~

Bien qu'elle semblait intéressée, Kanone pensait aussi à autre chose en même temps. A plusieurs choses en faite. A comment allait-elle faire pour pouvoir garder son sabre sans toujours le tenir, à tous les hommes qui avaient péri, à bien des choses. Mais surtout: Si elle ne s'était pas éloignée du groupe, est-ce qu'il y aurait eu moins de perte? Que voulez-vous, elle se sentait coupable. Ce que personne ne pouvait remarquer.

EJ : Tout n'allait pas si mal pour le groupe, à condition d'oublier les quelques pertes en hommes et matériels, et les petites blessures soigneusement guéries par le médecin mercenaire, personnage providentiel en ces temps difficiles. Le groupe avançait maintenant, mené par Zlort qui savait exactement où aller. D'ailleurs, Kanone ne tarda pas à demander la destination, sans doute pour en savoir un peu plus sur ce qu'ils allaient découvrir.

- La meute a son refuge près de l'accès aux égoûts. Nous devrons nous en tenir éloignés le plus possible, qui sait ce qui pourrait apparaître du niveau -5 pendant que nous combattons ces chiens.

Avec la perte de ses hommes, le chef des Mercenaires semblait quelque peu affligé. Il avait l'habitude, mais il ressentait toujours une pointe de tristesse. Enfin, ils avaient choisi leur destin jusqu'à ma mort...
Il n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage. Trois silhouettes apparurent derrière les débris de barrières en bois, de forme humaine, ils envoyèrent un étrange projectile qui diffusa à la ronde un nuage de fumée grise.
Le groupe, aveuglé, ne comprit pas ce qui l'attendait. Le vieil Anderson fut le premier à être assommé, s'effondrant dans un bruit métallique. Zlort et un des Mercenaires subirent le même sort, peu avant que Kanone ne s'évanouisse, brutalement frappée par derrière.

Lorsque la jeune femme se réveilla, elle était attachée solidement à une chaise, un homme encagoulé la fixant de ses yeux couleur noisette. L'homme enleva sa cagoule et lui adressa un sourire vide, avant de faire signe à ses compagnons. On détacha la Chasseuse, lui maintenant malgré tout les bras immobilisés pour éviter toute agression. Elle put voir ses amis, toujours évanouis, à l'autre bout de la pièce, tous sains et saufs.

- Tu as l'air plus résistante que les autres, petite... Vous êtes ici pour buter ces sales bêtes qui saccagent tout ?

L'inconnu attendit une réponse qui ne vint pas. Il soupira et secoua la tête, avant de poursuivre. A son expression, il ne voulait aucun mal aux Mercenaires et aux Chasseurs. Il avait même l'intention de leur demander un service.

- Ecoute, nous aussi on veut s'en débarasser. Mais notre chef est blessé, et il nous faut un médecin. Hors aucun de tes amis n'est encore réveillé, pourtant c'est urgent !
Silteplait, soigne-le, et nous vous aiderons.

Il alla chercher sur une vieille table un manuel de médecine moderne, adapté aux situations d'urgence. L'homme rougit, tendant l'ouvrage à la jeune femme en bafouillant une excuse.

- Je... Aucun de nous ne sait lire...

Il désigna son chef, allité sur une couchette pleine de sang. L'homme semblait agoniser, ses yeux vitreux annonçant une mort proche.

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HJ : Tu gagnes un point de capacité pour post de qualité.
Tu gagnes un livre de médecine d'urgence.

Mise à part les chères amies poilues venant barrer, pour un maximum de quelques secondes, la route des chasseurs, le trajet semblait calme et peu agité. Cependant, il ne le resterait pas longtemps. Dès qu'ils auraient atteint les loups, bien des surprises pouvaient encore vous sauter au visage.

~ Eviter les égoûts, c'est noté. ~

Gardant précieusement cette information en tête, un haut le coeur vint la secouer violemment. Elle pouvait bien se sentir coupable, elle n'osait à peine imaginer la douleur que devait supporter Zlort. Pire que sa blessure, pire que les brûlures, pire que tout autre blessure. Du moins, pour un humain. Et en l'observant bien, il ne semblait pas indifférent au désastre de tout à l'heure. Et c'était tout à fait normal. Se risquant à essayer de le consoler, Kanone tenta une approche douce. Elle approcha d'abord une main qu'elle ramena finalement vers elle. Laissons place à la parole.

~ Zlort, je... Tu sais, pour...? ~

Jamais tranquille ici. A peine avait-elle commencé qu'un évènement vint l'interrompre. Mais comprenez. Après tout, c'était devenu habituel. Soit, on ne sait comment, un brouillard, ou plutôt un nuage de fumée, enveloppa les voyageurs dans une confusion et une cécité à toute épreuve. Toussotant, Kanone se retourna à toute à l'allure, tentant de se déplacer dans l'épaisse fumée quand un bruit sourd, métallique retentit.

~ Hein? ~

Et des sons similaires suivirent. Cinq en tout. Le nombre exacte de ses camarades.... Brandissant son sabre et se mettant en position de défense, la jeune femme se concentra pour entendre la source du problème. Mais trop tard, quelqu'un lui asséna un violent coup à la tête, la faisant tituber. Sa vision se recouvrant progressivement de blanc, elle faillit et tomba au sol, pour s'évanouir par la suite.

*Pas... bon...*

Kanone sombra dans un profond sommeil. Ce qu'elle y appercevait? Des souvenirs. Le souvenir des Slycer, de son père, toujours vaillant, de sa mère, douce et généreuse. Et ensuite, un groupe d'enfants aglutinés en rond autour d'une autre. Oh... Ce fameux jour. Un fondu s'enclencha et un autre souvenir parrut. Son père tomba au sol, sa mère se fit transpercer par une créature dont elle n'arrivait pas à se souvenir. Et enfin, Anderson. Mais? Non, ce n'était pas comme ça! Ce n'était pas la créature qui devait avoir le dessus. Et sous ses yeux, dans son apparence de 22 ans, la jeune femme assista à la mort, impuissante, de la seule personne comptant plus que tout à ses yeux.

~ Ah! ~

Kanone ouvrit les yeux. Elle suait à grandes gouttes. Ce n'était qu'un rêve. Elle soupira de soulagement avant de sentir le regard et la présence d'un homme. Elle releva le regard qui croisa des yeux noisettes, décagoulé à présent. Ah oui, elle se souvenait. Essayant de se mouvoir, elle remarqua bien vite qu'elle était solidement attachée à... une chaise. Bref, des hommes vinrent la détacher mais pour mieux la tenir par les bras. Hors, vous savez, la force d'un tireur vient de ses bras... De plus, elle ne pouvait pas bouger correctement ses jambes. Misère.. Scrutant la pièce de fond en comble, elle aperçut au loin ses camarades et son père. Bien que soulagée, à la question de l'homme, la chasseuse se contenta de le toiser.

*Il ne semble pas méchant. Et comment ça petite??*

Mais bien sûr, c'était le moment de s'inquiéter de cela. L'homme poursuivit son discours. Ah, voilà la raison... Alors, c'était eux qui les avaient assommés... Ils auraient pu y aller moins fort... Et surtout, demander! Mais non! Ah, ces hommes. Et soigner qui? Le chef? Euh... Mauvaise adresse. Elle ne connaissait que les bases de la médecine, ne savait que se soigner elle-même et qui plus est, elle ne possédait pas de kit de premiers secours. Cependant, quand il lui tendit un manuel, en rougissant et bafouillant une excuse, elle ne put s'empêcher de rire intérieurement, bien que la situation n'y prêtait guère.

~ Je vois... ~

Dès qu'elle aperçut le chef, ensanglanté de toute part, les hommes la lachèrent. Elle récupéra le manuel et, sans plus perte de temps, fonça voir l'étât du pauvre agonisant. Posant le précieux ouvrage à ses côtés, elle frôla le front du chef du revers de la main.

~ Bouillant... ~

Puis, comme si elle savait ce qu'elle faisait, elle examina les paupières, enfin, plutôt les globes du mourant, vitreux comme un mort. Un sentiment de malaise la rongea de l'intérieur mais elle se tut. Se retournant vers l'homme de tout à l'heure, elle ordonna immédiatement.

~ Avez-vous un kit de premiers secours? ~

Sans attendre aucune réponse, elle continua.

~ Allez tout de suite le chercher. Et il me faut une serviette... Ou un morceau de tissu. ~
~ Avec de l'eau. Dépéchez-vous. ~

Cela était les seules connaissances qu'elle possédait à l'instant. En attendant qu'ils lui rammènent le matériel nécessaire, elle déroba un couteau posé sur une table et, tout en évitant de l'emplanter dans le corps du pauvre homme, elle déchira son haut, pour constater l'ampleur des blessures. Il avait de multiples ouvertures, certains superflues, d'autres profondemment ouvertes. Et pour compléter, des brûlures de ci de là, sûrement causées par le venin des araignées. Comment se faisait-il qu'il soit dans un état pareil? Simple. Il avait perdu beaucoup de sang.

Usant dans lambeaux du pull de l'homme et arrachant encore un morceau de sa robe, dévoilant petit à petit ses armes, la femme tenta tant bien que mal de relever le chef, lentement, et de faire un garrot, formé de tous les morceaux de tissus attachés entre eux, pour serrer la plaie la plus profonde.

~ Allez vite! ~

Sûrement, jamais de sa vie, ou pas d'aussi tôt, elle n'arriverait à refaire un exploit comme celui-ci. Mais bon, c'était pour une juste cause. Ne sachant que faire d'autre, elle ouvrit le manuel et chercha les rubriques ayant un rapport avec l'écoulement de sang, les blessures aussi légères que profondes et les brûlures. Le temps lui manquait. Et pour lire le manuel, ce n'était pas pratique. Puisqu'elle n'y connaissait rien (elle ne se souvenait même pas pourquoi elle avait demandé un linge).

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Capacité acquise

Médecine: Niveau 1

[HRP: Désolée pour le poste... Je ne suis pas sensée pouvoir le soigner mais bon... Pas trop le choix.]

EJ : Le kidnappeur acquiesça, sortant de la pièce pour chercher un kit de premier secours. Les deux autres hommes surveillaient leurs prisonniers, dont certains commençaient à gémir dans leur sommeil, signe qu'ils allaient bientôt se réveiller.
De retour avec ce que Kanone avait demandé, le kidnappeur posa le tout sur une table branlante près du lit, puis recula, inquiet.
Il semblait aimer son chef, et le respecter profondément.
La jeune femme pouvait lire dans ses yeux que l'homme n'avait pas voulu faire de mal au groupe, mais qu'il était perturbé et apeuré.

- Nous avons été attaqués par cette meute de loups... nous avons finalement pu nous enfuir, mais ces araignées nous sont ensuite tombé dessus... je n'ai rien pu faire !

Les soins de Kanone commençaient à arriver à leur terme. Le blessé reprenait doucement des couleurs, et transpirait moins. Son état s'améliorait. Cependant, les ennuis n'étaient pas finis pour autant.
La seule vitre du bâtiment encore intacte explosa, sous l'impact d'une pierre aussi grosse qu'une tête. Les deux hommes de garde réagirent, éloignant leurs prisonniers de l'ouverture et cherchant à apercevoir ce qui les attaquait. Des balles, tirées de l'extérieur, indiquèrent au kidnappeur l'identité de leurs assaillants.

- C'est un groupe rival du nôtre, une bande de hors-la-loi sans foi ni loi, tuant pour le plaisir.

Il se précipita à la fenêtre et pointa son pistolet au dehors, mais une balle lui transperça l'épaule, le faisant s'effondrer.
Ses deux compagnons, effrayés, se couchèrent au sol. Kanone était la seule encore en état de combattre. Qui sait ce que feraient ces hommes cruels s'ils débarquaient dans le bâtiment ?

Plus les pages défilaient devant ses yeux, moins elle comprenait ce que voulait dire le manuel. Cependant, elle s'obstina, fouillant au plus vite dans le seul but de découvrir un moyen de le soigner. Quant à l'homme de tout à l'heure, il partit chercher ce dont elle avait impérativement besoin. Dès qu'il revint, Kanone comprit facilement que son acte de tout à l'heure n'était dicté que par la peur de perdre son chef. Souriant intérieurement, elle s'activa et fit défiler les pages du livre, jusqu'à une rubrique "Fièvre".

*Ca devait être pour ça, si je me souviens bien.*

Et bingo, pile où elle le désirait. Voyons voyons... Faire baisser la température avec... Un linge humide? Mais oui! Bien sûr. Sa mère faisait souvent ceci quand elle était enrhummée. Versant une grande quantité d'eau sur le linge, elle le rinça que très légèrement, le plia en quatre et le posa sur le front du chef. Maintenant, au tour des plaies.

~ Bonjour! Je m'appelle Kanone. Ne vous inquiétez pas. Je vais vous soigner. ~

Pourquoi lui parlait-elle alors qu'il était dans l'incapacité de répondre? Pour le tenir éveillé. Après tout, il avait perdu énormément de sang. Refilant dans la rubrique plaie sanglante, la jeune femme ouvrit le kit et rechercha du désinfectant et des bandages. Ainsi que du coton.

~ Il ne faut pas être aussi imprudent. Beaucoup de gens comptent sur vous. ~

Feuilletant en quatrième vitesse les instructions, Kanone se pencha sur les blessures et examina tout ceci d'un oeil attentif. Bien, elle pouvait commencer. D'abord, désinfecter tout ceci... Imbibant un morceau de coton d'une lotion spéciale, elle prévint son patient avant de commencer.

~ Attention... Serrez les dents, ça risque de piquoter. ~

Seulement? Car en vue de la tête du pauvre homme dès qu'elle entama la désinfection. S'excusant à chaque gémissement, elle s'occupa d'essuyer au maximum le sang et de soigner les brûlures. Après bien des épreuves, à jongler entre le manuel et la pratique, elle arriva à terme de l'opération. Changeant souvent le linge, enfin, le rinçant avant de le remettre à nouveau trempé, elle atteignit enfin l'étape la plus facile: Bander le pauvre homme.

~ Voilà, c'est bientôt fini. Attendez... Je vais vous relever. Pardon d'avance. ~

Quelques gémissements plus tard, la jeune femme acheva sa tâche. Le torse du patient était bandé, l'écoulement terminé. Un grand sourire étira les lèvres de Kanone en remarquant qu'il reprenait des couleurs. S'essuyant le front d'un revers de main, elle s'autorisa un long soupir.

~ Aaaaaah.... J'ai réussi. ~

Se tournant vers son kidnappeur, le sourire revint de lui-même, pouvant annoncer avec certitude la survie de son chef adoré.

~ Il va vite récupérer. Il est hors de danger. ~

Certainement. Autant avouer que les rats sont les mets les plus exquis et les plus raffinés de Libéria... Sérieusement, oser dire quelque chose de la sorte en étant enfermé dans les Bas-fonds... Intelligence totale, je tire mon chapeau. Comme à l'accoutumée, un autre évènement vint perturber les réjouissances de la guérison de l'homme. En effet, une roche heurta la vitre, la brisant en mille éclats. Les ennuis revenaient, et en force.

*Un clan rival... Pfff.*

Se languissant de tous ces problèmes, Kanone ne put s'empêcher de protéger le blessé à l'aide de son corps, le frôlant à peine pour éviter de le faire souffrir. Des tireurs... Tiens tiens, une occasion en or. Et mais une minute, et ses compagnons à elle? Comment allaient-ils? Jetant un regard affolé dans chaque recoin de la pièce, elle fut soulagée de les voir sains et saufs. Toutefois, ce sentiment disparut totalement en apercevant le kidnappeur tomber à terre, touché par une balle à l'épaule au premier regard.

*Mince...*

S'étalant au sol pour éviter les balles qui fusaient de toute part, elle rempa jusqu'au nouveau blessé. Enfin arrivée à destination, elle l'interrogea sur son état. Mal certes mais au moins, il n'était pas grièvement blessé.

*Si je ne fais pas quelque chose...*

... Ils allaient finir par entrer dans le bâtiment. Et si, par malheur, cela arrivait, adieu Anderson, adieu les mercenaires, adieu les chasseurs. Tous seraient bons à servir de repas pour une meute de loups enragés ou pour de superbes araignées. Ou pire encore! La pire indignation de toutes... Finir dans le ventre d'un rat couinant...

*Ah, l'horreur.*

Trêve de plaisanterie, elle devait faire quelque chose. Son sabre... Ah génial... Il était posé sur une table au loin. Bon, il lui restait ses flingues... Mais comment faire pour pouvoir sortir avec toutes ses balles? Il fallait un plan... Et vite.

*Que faire... Ah non!*

Les feux cessèrent, laissant place à un bruit de pas lourd. Mauvais tout ça. Quoi que, pas autant que ça. Ils lui offraient une occasion en or pour tirer dans le tas et, avec un peu de chance, jeter un coup d'oeil aux perturbateurs. Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle rechargea son Hellman, encore une fois, avec une extrème délicatesse pour ne montrer aucun signe de vie. Et c'était parti, passant la tête par la fenêtre, elle tira dans le tas, ne cherchant pas vraiment à viser. Six coups partirent avant que la fusillade ne recommence. D'après les gémissements, elle avait dû toucher quelqu'un, ou plus, soit aux bras, soit aux jambes ou avec un peu de chance, autre part. Mais bon, elle n'avait pas pu confirmer. Puisque son réflexe fut de se baisser à toute vitesse pour sortir de leur champ de vision.

*Des monstres qui prennent plaisir à tuer... Répugnant.*

Les coups n'en finissaient pas. De plus, les pas reprirent. Que faire?

*Et si je marchandais?*

Des bêtes assoifées de sang en train de marchander? Oh, étrange vision. Peu probable.

*Alors je les tue tous?*

Avec un petit Hellman, à moitié rongé par la vieillesse, éradiquer un groupe de tueurs? On a tous le droit de rêver.

*Bien... Et si je proposais de me prendre et de laisser les autres tranquille?*

Très chère, après t'avoir tuée, ils n'hésiteraient pas un instant à achever le travail. Pendant ce temps, puisque Kanone avait cessé le feu, les autres firent de même, avançant prudemment. Mieux valait éviter de se faire tirer dessus n'est-ce pas? Elle en profita pour tirer à nouveau. Et vu le son mat et métallique qu'une de ses balles avait produit, Kanone avait dû réussir à désarmer un. Et le cycle se perpétua. Jusqu'à ce qu'elle hurle, pour se faire comprendre.

~ Que voulez-vous?! ~

Très héroïque... Ou voir stupide. Mais le plus étonnant? Ils stoppèrent de tirer. Peut-être avaient-ils réellement assez de cervelle pour pouvoir négocier? En tout cas... Ils devaient être à quelques mètres. Grande faiblesse. Refusant de perdre d'autres compagnons, Kanone se hissa contre le mur bordant la fenêtre, se relevant par la même occasion.

*Je suis nulle...*

~ Faisons un marché, d'accord? Proposez... Que voulez-vous? ~

Sa voix, cristalline habituellement, se mêla d'inquiétude. Ou, avec un peu de chance, son plan allait marcher... Ou, en cas d'echec, c'était la mort assurée. Destin destin, quand tu nous tiens.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Se relevant face à la fenêtre, Kanone eut une vue complète sur le groupe adverse. Ils semblaient être cinq -mais peut-être y en avait-il d'autres- tous équipés d'armes aussi sommaires que la sienne. Des tueurs errants plus que des mercenaires professionnels. Ils n'auraient pas fait le poids face au group de Zlort... avant que ce dernier ne soit décimé par les araignées. Mais les choses allaient ainsi dans les bas-fonds, ce n'était pas un drame de perdre des hommes tant qu'on ne perdait pas la vie.
L'un des tueurs du groupe opposé sa plaça sous la fenêtre, un Scorpio tendu vers la chasseuse.

- Un... marché ? Est-ce que tu plaisantes gamine ? Tu as quoi... Seize ans ? Et on devrais marchander avec toi ?

Après avoir lâché un rire moqueur, le chef du groupe leva son pistolet un peu plus haut, comme s'il s'apprêtait à tirer. Seul un cri de l'un de ses hommes l'en empêcha. La chasseuse, tout comme celui qui allait la tuer, se tourna vers l'origine du bruit. Un monstre venait de surgir d'un bâtiment en face de celui dans lequel étaient Kanone et les autres. D'une quinzaine de mètres au moins, l'araignée avait arraché un pan de mur en quittant sa tanière urbaine. L'un des hors-la-loi avait été transpercé par l'une de ces pâtes, aussi dure que l'acier, et son corps se trainait à chaque mouvement de la bête. Derrière le titan se pressaient quelques autres arachnides, plus petites. Une chef de... meute ? Les araignées ne se déplaçaient pas vraiment en meute, mais le concept semblait le même.
Bien qu'effrayée par l'aberration, Kanone ne put s'empêcher de sourire, ces enfoirés auraient ce qu'ils méritent !
Mais ce sourire s'évanouit bien vite quand elle entendit un bruit derrière elle, se retournant, elle vit une arachnide de la taille d'un rat prête à dévorer le visage de son père.

HJ :
Je n'aurais pas été un hote convenable si je ne t'avais pas embêté au moins une fois Very Happy

Ton frère t'avais pourtant prévenu : il fallait quitter le territoire des araignées ! Razz

Son sang ne fit qu'un tour en découvrant le Scorpio pointé dans sa direction. Mais pourquoi une réaction ainsi? Par la peur sans doute, et par une certaine impatience. Il se moquait de qui? Avec une arme pareille? Bon, elle n'avait pas mieux mais tout de même! ... D'accord, aucun commentaire. Tout semblait encore paisible pour elle jusqu'à...

*SEIZE ANS?!? Non mais il veut mon poing à la gueule ou quoi?!*

Colérique à l'intérieur, impassible à l'extérieur. Quant au chef du groupe rival, il s'apprêta à abattre de sang-froid la jeune fille. Cette dernière sortit à toute hâte son Hellman de son sommeil mais n'eut cependant pas à l'utiliser... Un cri d'agonie déchira l'air, créant une sorte de diversion, bien que Kanone ne put s'empêcher de jeter un oeil. Et que ne fut son regard en voyant ce qui l'attendait, plus loin? Une araignée, d'une bonne quinzaine de mètres au moins, transperça sans pitié l'un des hors-la-loi, trainant son corps sanglant sur sa marche.

*C'est.... Impossible?*

Elle croyait rêver. Une bête de cette taille-là? Etait-ce réellement possible? C'en était trop. Hors de question de poursuivre la mission avec une chose de ce genre aux trousses. Toutefois, un sourire s'étira lentement sur ses lèvres. Tandis que les autres feraient diversion, il ne lui manquait plus qu'à réveiller les autres et filer en douce. Ah bon sang. Pourquoi fallait-il toujours avoir problèmes derrière problèmes? Un son étrange, non-identifié à ses oreilles, émana de son dos. Se retournant, elle crut s'évanouir sur le coup.

~ Hors... De question! ~

Hellman en main, son premier réflexe fut de tirer. Peu importe quelle partie de l'araignée allait-elle toucher. Au moins éloigner cette chose infâme. La balle se logea à toute allure dans l'abdomen de la sale bête, la faisant reculer de quelques pas. N'étant pas sûre de pouvoir viser correctement dans ces conditions, elle s'élança en direction de son père et réussit, par on ne sait quel miracle, à s'interposer entre l'araignée et Anderson. A la place du visage, ce fut l'épaule de Kanone qu'elle "croqua". Pas assez pour lui arracher la peau mais, assez pour sentir des crocs se planter dans la chair de la jeune femme et lui faire pousser un cri de douleur abominable.

~ AAAH! Saloperie... Crève. ~

L'avantage, c'est qu'elle croqua l'épaule gauche. Du coup, Kanone eut tout le loisir de poser son flingue contre le crâne de la bestiole et de tirer. Se retrouvant aspergée d'un liquide gluant et verdâtre (elle dut faire l'impossible pour ne pas vomir de dégoût), la chasseuse examina son père de plus près. Il n'avait rien, le ciel en soit loué. Puis, jetant un regard à ses autres compagnons, elle s'assura de ne plus voir aucune araignée dans le coin. Rien à signaler. Aucune bestiole purulante et repoussante à l'horizon. Retournant à la fenêtre, elle se fit toute petite pour ne pas se faire remarquer. La bataille faisait rage. Bien qu'ils soient très mal équipés, ils arrivaient tout de même à tenir un temps soit peu face à la créature. Légèrement rassurée, elle se tint l'épaule, chercha un bout de tissu et fit un garrot, pour arrêter l'hémoragie. Elle ne pouvait pas se soigner. Mais au moins, c'était ça de fait. Profitant au maximum de la possibilité qui s'offrait à elle, Kanone accourut prendre le reste d'eau et éclaboussa une bonne partie sur la tête de son père. Certes, très rudimentaire. Mais au moins, ce dernier se réveilla.

~ Père! Il faut décamper sur le champs! Un truc de quinze mètres approche. ~

Sans plus d'expliquations, elle l'ordonna d'aller réveiller les autres. Il s'executa à sa tâche, bien qu'il ne comprenne pas la situation et ni qui était toutes ces personnes. Pour en revenir à la petite, elle s'occupa de Zlort ensuite. Le secouant frénétiquement au début, elle l'aspergea à son tour, le réveillant aussi. Après lui avoir expliqué en vitesse la situation, elle lui demanda la même chose qu'à son père. Il obéit sans rechigner. Maintenant, à son kidnappeur. Depuis tout ce temps, il était là, sous la fenêtre, à essayer de se faire un garrot... En vain. Le stoppant dans son élan, Kanone s'en chargea à tire-d'aile. A présent, tous étaient réveillés. Bon, le chef allongé sur une couchette était inconscient mais hormis ce détail, tous étaient en écoute.

~ Bon! Je vous explique le programme. Une "meute" d'araignées attaque les autres.~
~ On va profiter de ça pour filer et rentrer à Libéria. Allez, on se bouge! ~

Les hommes s'activèrent, quoiqu'un peu dépaysagés. Ils n'avaient pas l'habitude de se faire commander par une femme. Bande de machos va. Soit, ils se dépèchèrent de prendre leurs armes. Et deux d'entre eux prirent le blessé sur leurs épaules. Les brûlés allaient mieux et pouvaient à présent marcher et même courir par eux-même. Kanone, à son tour, récupéra le manuel d'urgence, son sabre ainsi que le kit de premiers secours. On ne savait jamais, autant être prudent. Bref, elle enfila le tout dans l'une des sacoches d'un homme de Zlort et la prit avec soi. Mieux valait garder ses affaires contre elle, au cas où.

~ Hop hop, on se grouille. ~

Le ton fit place à la peur, ainsi qu'au sérieux. On ne jouait plus. C'était grave. Scrutant à nouveau par la fenêtre, la jeune femme remarqua que plus de la moitié, si ce n'était le trois quarts, des petites araignées avaient passé de vie à trépas. Cependant, ceci équivalait pour les hors-la-loi. Seuls encore deux hommes étaient debout. Mauvais signe. Ils devaient se dépécher. Et vite... Car, contre une bête pareille, c'était soit la mort, soit une victoire sanglante. Se retournant face aux hommes, elle poursuivit.

~ Tout le monde est prêt? On fonce. ~

Le groupe suivit un des hommes du blessé jusqu'à la sortie. Le temps était compté. Vite.... Qu'est-ce qui les attendaient, une fois à l'extérieur? Avant d'y arriver, la chasseuse interrogea le guide, d'un air inquiet.

~ Il y a une autre sortie de l'autre côté? Evitons les embrouilles pour l'instant. ~

Il y avait des chances. Plus qu'à attendre une réponse... Satisfaisante espérons.

EJ : Après tous ces dangers, quoi de plus normal que la fuite ? Le groupe de Mercenaires, renforcé par les quatre hors-la-loi encore ennemis quelques minutes plus tôt, courut en direction du chemin menant vers Liberia. De nombreux accès étaient disséminés un peu partout, la plupart bouchés par des effondrements, ou par l'action humaine.
Mais Zlort savait qu'un escalier montait jusqu'au niveau -3, à quelques centaines de mètres d'ici.
Malheureusement, il n'était pas écrit que ce serait aussi facile.
Souvenez-vous du chef des hors-la-loi, le pauvre homme blessé agonisant sur son lit. Plus la fièvre baissait, plus il reprenait ses esprits. Mais un esprit malade est un esprit fou.
Kanone, courant en tête de groupe, entendit quelques coups étouffés, avant qu'un des hors-la-loi portant leur chef ne crie, faisant se retourner la jeune femme.
L'homme s'était libéré et tenait à la main un katana, dont le manche noir rivalisait en couleur avec la peau épaisse de l'araignée titanesque.

- Sale bête, sale bête ! Tu vas payer pour toutes les autres !!!

Hurlant de rage, le chef chargea l'arachnoïde, peut-être aveugle à sa taille immense et à ses pinces capables de trancher un boeuf sans le moindre effort. Abasourdi par ce spectacle, le groupe resta figé.
La suite les étonna plus encore. Malgré ses blessures, malgré son état, l'homme esquiva les pattes de l'araignée, empoigna son katana à deux mains et trancha l'un des huit membres de son ennemie dans de grandes gerbes de liquide verdâtre.

- J'vais te transformer en steack haché et te vendre au marché noir, saloperie !!

Il n'en fallut pas plus pour que les trois autres hors-la-loi se précipitent. Ces hommes auraient suivi leur chef jusqu'en enfer s'il le fallait, pour le sauver. Des balles fusèrent vers la créature, lui faisant autant d'effet que des piqures de moustique.
Les Mercenaires devaient maintenant choisir entre deux possibilités : soit ils profitaient de cette intervention pour fuir le plus vite possible, soit ils accoureraient pour sauver leurs nouveaux "amis" d'une mort certaine.

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HJ : Tu croyais vraiment m'échapper comme ça?^^

Le groupe fuiait, oui... Mais que vouliez-vous qu'ils fassent contre un monstre de cette envergure? Profitant des derniers temps à leur disposition, tous suivirent la jeune femme aux côtés de Zlort, le seul à connaître les Bas-fonds comme sa poche. En vue de son visage, il devait y avoir une sortie, non loin d'ici. Tout se déroulait à la perfection. Allons allons, on ne change pas les bonnes vieilles habitudes, non?

*On n'y est.... Hein?*

Un cri retentit, celui de la peur sans doute. Stoppée dans son élan, Kanone fit demi-tour et observa la scène, bouche béée. L'homme blessé, il y a de cela à peine quelques minutes, avait commencé à retrouver ses couleurs et... devint fou? Oui, aucun autre mot ne pouvait qualifier la stupidité d'un esprit malade. Ce suicidaire accourut vers la bestiole de quinze mètres et la provoqua au combat. Soupirant, la chasseuse s'apprêta à le rejoindre quand un exploit du moins le plus attendu se produisit devant ses yeux, écarquillés d'étonnement.

*Il a fait comment ça?*

Malgré son état, malgré sa folie, l'homme esquiva les attaques de l'araignée d'une facilité à en couper le souffle. En parlant de couper, il trancha sans gêne l'une des pattes du titan, le faisant vaciller un infime moment. En voilà un bon renseignement. On était donc capable de sectionner les pinces du monstre? Ainsi, n'ayant plus rien pour tenir, la bête s'effondrait et ne pourrait plus se mouvoir. Il aurait suffit de l'achever par la suite. Mais bon... Ils n'étaient que 9 combattants... Enfin 10 à présent. Que faire contre une chose de cette taille? Et les choses continuèrent d'aller de mieux en mieux quand leurs nouveaux camarades s'élancèrent au combat, aux côtés de leur chef. Soupirant de désespoir, Kanone ne pensa même pas à cette occasion en or de s'échapper mais se retournant vers son groupe.

~ Bah... Je ne vais pas les laisser ainsi... ~

Les quelques regards ici présent la fusillèrent, pour lui faire comprendre qu'elle était encore plus dérangée que le malade. Haussant les épaules, elle les planta là, sans plus de cérémonie, et fila rejoindre les idiots de service. A eux de choisir s'ils la suivraient ou s'ils partiraient. En tout cas, la jeune femme vint se poster à côté de son kidnappeur, lui adressant quelques mots si tendres et adorables...

~ Sérieux, vous cherchez les problèmes. Non mais des abrutis pareil... J'ai jamais vu ça. ~

Bien que ses paroles semblaient être un reproche, un grand sourire s'étira peu à peu sur ses lèvres. Elle ne devait pas... Non, elle ne pouvait pas les laisser face à une mort aussi évidente. En un sens, en les rejoingnant, c'est ce qui l'attendait mais soit. Kanone avait un plan. Chuchotant, comme si l'araignée les écoutait, elle souffla son idée au mercenaire d'à côté. Acquiesçant d'un signe de tête, il continua de tirer.

*A mon tour.*

Cette fois-ci, le blessé allait pouvoir l'aider grandement. Retirant son sabre de sa "léthargie", la jeune fille s'empressa de se poster face aux pinces de son amie de quinze mètres. La patte sectionnée auparavant... Ah, celle de devant. Donc... Kanone esquiva à son tour les coups et atteignit celle de derrière. Aggripant son arme à deux mains, elle tenta une première fois.

*Yes!*

Et une patte en moins, et une! Quant au fou, il s'apprêtait à en couper une deuxième. Encore un peu et l'araignée serait à terre. Ne prenant pas en compte cette infection verdâtre et liquide la recouvrant, elle se dépécha d'atteindre les autres pattes. Dès que cette chose serait hors d'état de nuire, retour à Libéria. Et pas de mais qui tienne cette fois-ci.

EJ : Pauvre petite araignée sans défense, voilà une phrase qui tirait tout son sens autrefois. Mais face à la gigantesque créature, ce n'était plus la même chose.
Malgré ses deux pattes en moins, il lui en restait encore six pour se battre, ce qui était amplement suffisant. Tant qu'elle possédait encore trois pattes, la créature pourrait tenir debout et se mouvoir sans difficulté.
Allons donc, le groupe croyait-il vraiment que les pinces de l'araignée étaient leur arme fatale ? Ben voyons, dès qu'une substance blanche sortit de l'arrière de l'araignée, ils comprirent qu'ils n'étaient pas au bout de leur peine.

- Elle va tisser une toile !!

Zlort accourut aux côtés de la jeune femme, suivie de près par le vieil Anderson, dont la carabine ne cessait de tirer des ogives incandescentes sans succès.
Effectivement, le titan projeta un fil blanc de la taille d'une corde de marin vers le plafond, quelque dix huit mètres plus haut, et souleva son énorme masse en altitude.
Elle recouvrit ensuite son ventre imposant de sa toile, se protégeant efficacement des balles, même les plus puissantes.

- On ne saura pas la toucher comme ça, il faut s'enfuir ! cria Zlort, voulant profiter de la situation pour ramener le groupe à bon port.
Mais comme d'habitude, la situation n'allait pas en se facilitant.
Crachant des sortes de bulles, l'arrière de l'arachnoïde les laissa tomber au sol en " sploch " répugnants que les humains durent éviter.
De simples projectiles ? Non, chaque bulle laissa s'échapper des quirielles de petites araignées de la taille d'une mygale actuelle, en moins poilues mais en plus voraces.

Que faire devant un tel nombre d'ennemis, alors que toutes les armes étaient innefficaces à cause de leur taille ridicule ?
Kanone regarda autour d'elle, cherchant une échappatoire. C'est alors que ses yeux s'arrêtèrent devant des bidons d'huile, servant à remplir les lampes à huile employés par les hors-la-loi la nuit.
De l'huile ? Et son père dont la torche brûlait encore quelques mètres plus loin, là où il l'avait posée avant de venir aider sa fille...

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HJ : Je suppose que tu vois où je veux en venir^^

Les choses commençaient un peu à s'améliorer. Enfin, c'est ce qu'ils pensèrent sur le moment. S'acharnant sur les pauvres pattes de la bête, cette dernière s'autorisa une belle croisière sur toile à quelques mètres plus loin. En effet, trop occupée à esquiver les coups, Kanone ne fut avertie de "l'envol" imminent de l'araignée quand Zlort hurla une phrase... Toile? Attendez...

~ Une toile?! ~

Sa première pensée se posa sur le malade. Etait-il assez fou pour ne pas s'éloigner? Heureusement, un hors-la-loi tira de force son chef adoré. Soulagée, une autre pensée vint la perturber. C'est bien beau de s'inquiéter de la survie des autres mais...

~ ... Ah... ~

Se réveillant enfin, elle s'éloigna juste à temps, au moment où la bestiole velue s'en allait dans les airs. De plus, elle ne manqua pas l'occasion de se protéger des balles de nos chers compagnons. Elles étaient déjà innefficaces mais soit. Dès que Zlort proposa la fuite, Kanone lui adressa un regard résigné sans se rendre compte de ce qui lui fonçait dessus. Qu'est-ce qui l'éveilla? Les yeux écarquillés de son ami en scrutant l'air. Sourire mal à l'aise aux lèvres, la jeune fille releva la tête.

Oh.... C'était? Ne cherchant pas réellement à comprendre, elle sauta de côté, s'étalant lamentablement au sol pour éviter le projectile lancé vers elle. Cependant, à peine avait-elle pu contempler ses vêtements dégoulinants d'horreurs, un autre sourire apparu. Et bien tiens, merci Zlort de toujours prévenir avec un regard si doux l'avenue d'une bulle. Ne pouvant même pas se reposer, elle se jeta plus loin. Et encore une fois. En tout, trois fois de suite. Désespérée au plus haut point, elle ne put s'empêcher de se plaindre.

~ Mais j'ai fait quoi moi, pour qu'en s'acharne à vouloir me tuer hein? ~

Couverte de poussière, de substances... douteuses?... et autre, Kanone n'osa imaginer dans quel état elle devait être. Soupirant, un nouveau son l'interpela. Se remettant sur ses deux pattes, la jeune fille ne put s'empêcher d'éclater de rire, jusqu'aux éclats, en remaquant la taille ridicule de ses nouveaux adversaires. Toutefois, l'humour passa rapidement à l'abomination. Minuscules certes, mais niveau nombre...

*Je ne dois pas avoir énormément de chance....*

Tentant de tirer dessus, Kanone s'irrita bien assez tôt. A peine avait-elle eu le temps de viser qu'au tir, la bêbête était loin. Avec une taille pareille, aucune chance de les avoir. Ah misère. Examinant les lieux, elle put apercevoir une araignée géante, des camarades, des bidons d'huile, des petites araignées, encore des cama... Euh, attendez une minute. Marche arrière s'il vous plait. Des bidons d'huile? Que venaient faire des bidons d'huile par ici? S'interrogeant sur le propriétaire, une idée étincela dans sa petite tête... Son père, Anderson... Ne possédait-il pas, par le plus grand des hasards, une torche flamboyante, non loin d'ici? Mais que oui. Et que se passait-il quand de l'huile entrait en contact avec du feu? Un grand boom. Et mieux, tout cela sur du tissu ou voir même... une toile? Feu d'artifice mes amis!

*Ah... La fête avant l'heure.*

D'un sourire malicieux, elle appela son père et Zlort. En vue de son visage tiré par le réjouissement, ils purent bien vite comprendre que cette chère petite blonde avait dégoté une idée brillante. Non non, brûlant! Expliquant son idée à moitié, elle leur demanda juste de prendre les bidons du fond et d'en verser un peu partout. Pour les miniatures, il n'y avait aucun problème... Mais pour l'énorme du plafond? A part si, comme dans le dicton, le ciel allait leur tomber sur la tête, ils n'arriveraient pas à l'atteindre. Oh... Pour ça, pas vraiment de soucis. Un monstre, même doué d'intelligence, restait une bête stupide. Pourquoi? Vue sa taille imposante, elle avait beau être au plafond, seuls dix huit mètres ou plus les séparaient, elle et les chasseurs. Hors, en envoyant ses petits trésors sur ses merveilleux voisins, l'araignée avait commencé à tisser sa toile. Ou plutôt, tirer de ci de là des fils. L'un d'entre eux, malheureusement pour elle, avait atteind le sol. Pauvre créature... Finir en charpie après tant de bonheur à pulvériser les petits humains d'en bas...

*En avant la musique.*

Zlort et Anderson venaient d'entamer leur part de boulot, aspergeant de l'huile un peu dans tous les coins, et comprit le fil, enfin la corde, qui annoncerait la fin de l'existence de la bête. Quant à Kanone, elle se dépécha tant bien que mal d'aller chercher cette maudite torche. Arrivée à destination, elle empoigna fermement l'objet et se dirigea prudemment du lieu de combat. Rappelant tous les hommes, elle leur ordonna de lacher prise et de suivre Zlort le plus vite possible. Il risquait d'y avoir des étincelles.

*Allez....*

Enfin. Ils courraient tous vers la sortie. Repoussant quelques miniatures en arrière, elle tourna le talon, lança la torche le plus loin possible et s'élança au loin, courant du plus vite qu'elle pouvait. Maintenant, plus qu'à voir si le groupe atteindrait la sortie avant de finir brûlé vif. Belle destinée.

EJ : L'huile était devenue l'instrument du destin entre les mains d'une jolie blonde à l'esprit affuté. Tandis que le groupe courait, espérant contre toute attente que leur nouvelle arme ne se retournerait pas contre eux.
Ce qu'ils entendirent derrière eux n'était pas pour leur déplaire. Le cri d'agonie de milliers d'araignées, couvert par celui de leur " mère " titanesque, retentit dans tout le terrain de chasse, obligeant les fuyards à se couvrir les oreilles tant le bruit était strident.
Zlort freina alors l'allure, faisant signe à Kanone d'aller moins vite. Les hommes soufflèrent de soulagement, et le chef, si énergique quelques minutes plus tôt, retomba dans une profonde léthargie.

- L'accès vers Liberia n'est pas loin. Si vous voyez un poteau marqué d'une croix rouge, dites-le moi !

Après une demi-heure de recherche, l'un des Mercenaires cria pour avertir Zlort qu'il avait trouvé ledit poteau. Celui-ci était le début d'une rampe suivant la montée de l'escalier, dissimulé derrière une large couche de poussière. Le chef des Mercenaires eut un sourire.
Il gravit une trentaine de marches, emmenant ses compagnons vers un semi-niveau à une dizaine de mètres de haut.
De là, ils pourraient atteindre une autre volée de marches menant à Liberia.

- Qu'est-ce que c'est ?

Des grognements sourds se faisaient entendre de toute part. Le semi-niveau, plongé dans une pénombre artificielle constituée par des empilements de caisses et de planches de bois, s'éclaira soudain de lueurs malsaines. Les grognements augmentèrent, et plusieurs museaux pointèrent entre les caisses, appartenant à des créatures canines de tailles variables. Les chiens se mêlaient aux loups, montrant leurs crocs aux humains qui osaient marcher sur leur territoire.
Quelque part, un long hurlement s'éleva alors, plongeant les canidés dans une rage folle. Ils sautèrent sur le groupe, attaquant des crocs et des griffes en vue de déchiqueter leurs nouvelles proies.
Kanone n'était pas encore prête à sortir de cet enfer.

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HJ : Tu gagnes un point de capacité pour la qualité toujours excellente de ton post ^^

Usant de toute sa force, la jeune fille coura, encore et toujours plus vite, dans le seul but d'échapper au feu de l'enfer qu'elle avait elle-même provoqué. Un fin sourire apparut au son de l'agonie. Si puissante et si stridente que Kanone ne put s'empêcher de poser rapidement ses mains contre ses oreilles. Un son doux pour le coeur, terrible pour les oreilles. Enfin débarassé des araignées... Elle n'en pouvait plus.

*Pff... Et en plus, je n'ai pas une ma sauce araignée à la vinaigrette... Tssk.*

... Apparemment, les petits commentaires culinaires ne faiblissaient pas dans l'esprit de la petite. Soit, elle courait si vite qu'elle réussit à rattraper le groupe en un éclair. Cependant, son effort lui servit en vain. Le temps qu'elle soit à côté de Zlort, ils devaient stopper. En grande partie épuisée, Kanone eut du mal à rester sérieuse en voyant le fringuant blessé (Oh, qu'une thoux peut vite s'attraper...). Ce dernier qui était si énergique tout à l'heure se laissa tomber au sol, attrapé de justesse par l'un de ses hommes. Allongé ainsi par terre, la jeune fille s'approcha de lui et s'agenouilla, mine de rien, avec un tête exaspérée. Le touchant du doigt une fois à l'épaule, une fois sur la tempe, une fois sur la joue, comme pour s'assurer qu'il était encore en vie, elle lança, sans réellement faire attention à ses paroles.

~ J'arrive pas à croire que ce truc ait massacré l'une des pattes du titan... On dirait une éponge ronflante. ~

Cela n'était pas sans s'attirer tous les regards des hors-la-loi, du genre à se préparer pour manger de la blonde au petit déjeuner. Par un grand hasard, Zlort confia une "mission" au petit groupe: Chercher un poteau marqué d'une croix rouge... Ah, une croix... Et rouge en plus... Cela ne voulait-il pas dire "Interdiction d'entrer" ou encore "Avancez et vous vous ferez bouffer"? Soupirant, elle partit à la recherche de ce fameux poteau. Et ce ne fut qu'après une trentaine de minutes qu'ils trouvèrent leur cible.

*Moui... Ca va nous conduire en enfer, je parie...*

Tellement habituée à présent qu'elle n'espérait pas énormément de choses de ce passage. Enfin bref, elle gravit les marches comme le reste de la troupe. Ce devait être un semi-niveau ou quelque chose du genre. Car, soyons lucide... Cela ne ressemblait en rien à sa chère ville Libéria, dont les habitations sont si pures et élégantes, dont les bars à l'odeur infectes vous promettait toujours le plus rafiné des plats de rats d'égoûts... Ah chère ville...

~ De quoi? ~

Aucunement besoin d'une réponse... Celle-ci arrivait d'elle-même. Des grognements retentirent de toute part, rassurant pour le mieux la jeune fille. Des grognements... Attendez... Ne me dites pas que, finalement, elle allait l'avoir!

*Mon ragoût canin est à l'avance.*

A force de parler nourriture, on pouvait supposer deux hypothèses: Soit Kanone était le genre de fille à se gaver de tous ces plats sains et bio (et oui, bio!), soit elle essayait tant bien que mal de trouver un point comique dans tout ce bazar. Pour en revenir au sujet principal, les museaux se dévoilèrent un à un, plongeant le groupe dans une gêne et une effroyable atmosphère. Plus ils avançaient, plus la situation empirait... Quelle veine.

*Ca va encore dégénérer... J'espère que le Hercule de tout à l'heure va se réveiller vite fait.*

Espérer, c'est cela tout ce qu'elle pouvait attendre. Passons. Elle passa lentement sa main sur son Hellman, attaché à sa jambe, prête à s'en servir dès que possible. Et d'ailleurs, elle n'eut pas à attendre... La meute (Tiens, il y en a beaucoup par ici...) s'élança sur l'équipe crocs et griffes dehors. Rien de bon... Dégainant son flingue, elle tira tout d'abord sur celui qui s'apprêtait à lui déchiqueter le visage. Puis, elle continua, visant de ci de là quelques loups, quelques chiens.

Un enfer... Oui, l'enfer canin. Cela n'en finissait pas. De plus, les deux hommes restés auprès du malade pour le protéger commençaient à faiblir. Quittant son poste actuel pour s'installer confortablement devant le fou furieux, elle prit le relai, tirant sur chaque bête osant s'approcher de trop près.

*Je me demande si... Non... Mais si?*

Eh bien non. Que cherchait-elle? Des bidons d'huile délaissés par le plus grand des hasards. On ne revit pas la chance deux fois de suite. Soupirant, Kanone examina d'un oeil attentif les alentours, le décor... Du bois... Des caisses... Du bois.... Et devinez quoi? Des caisses! Fort très utile pour recommencer le plan de tout à l'heure. Toutefois, sans feu, ce serait dur. Et mieux valait laisser de côté la méthode ancestrale du silex.

*Au moins, on pourra faire diversion en leur balançant ça dessus.*

Une diversion? Pourquoi? De qui avait-elle peur? Des loups? Loin de là très chers amis. Ce qui l'inquiétait vraiment se trouva être ce fameux hurlement qui avait provoqué la folie de la meute. Que pouvait être cette chose? Un autre monstre? En tout cas, cela ne semblait pas être un chien. Quelque chose de plus gros peut-être? Comme l'araignée de tout à l'heure. Tout était envisageable dans ces conditions.

EJ : Après les araignées, le groupe devait maintenant faire face à des ennemis bien plus terribles.
Plus agiles, plus rapides, plus agressifs, les créatures canines attaquaient en meute leur futur " diner ", poussés par la folie meurtrière de ce hurlement si étrange.
Kanone avait beau regarder autour d'elle, elle ne pouvait savoir d'où venait ce cri, et encore moins quel genre de créature avait pu le pousser.

- Regroupez-vous ! Nous devons former un cercle autour du blessé, sinon nous ne pourrons pas contenir l'attaque de ces chiens !

Zlort reprenait son statut de chef de groupe. De son pistolet, il repoussait les animaux assez fous pour l'attaquer. Déjà de nombreux cadavres de canidés jonchaient le sol, libérant un sang poisseux.
Les Mercenaires s'accroupirent aux côtés des hors-la-loi, leur prêtant main-forte pour protéger leur chef, toujours évanoui.
Il ne se réveillerait pas cette fois-ci, et sa masse immobile était trop lourde pour permettre de s'enfuir de ce guêpier.

- Merde, y en a combien de ces sales bêtes !

Pour chaque chien tué, deux autres revenaient à la charge, tandis que les loups ne cessaient de tourner autour du groupe, attendant la moindre faiblesse dans les défenses humaines.
Puis, d'un seul coup, tous les canidés s'immobilisèrent, tandis qu'une silhouette vaguement humaine apparaissait au sommet des caisses de bois, descendant la " pyramide " de boîtes vers le groupe.
Sa machoîre, extrêmement développée, laissait apparaître une rangée de crocs dignes des plus grands fauves. Ses mains étaient dotées de griffes acérées, et recouvertes d'un pelage jaunâtre semblable à la couleur de ses yeux.
Un grognement s'éleva, sorti de la gorge du monstre en vagues sourdes et menaçantes. Il se mit à quatre pattes, fixant ses proies d'un regard assoiffé de sang. Les têtes de tous les canidés se tournèrent à nouveau vers les humains. Ils avaient tous les mêmes regards que leur maître.
Zlort, quant à lui, ne pouvait plus cacher son effroi. Ses yeux écarquillés fixaient le monstre semi-humain semi-canin, alors que sa bouche soufflait sa conclusion d'une voix presque morte :

- Un mutant... canidé...

Le combat allait reprendre. Kanone allait-elle pouvoir repousser ce nouvel ennemi, capable d'effrayer même le puissant Zlort ?

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HJ : Le mutant canidé est un ennemi bien trop puissant pour ton niveau actuel. Tu ne pourras donc pas le tuer, ni le blesser gravement. Mais tu peux le faire fuir, après avoir massacré sa meute de canidés Wink

Par-ici?... Non. Par-là? Non plus. La jeune fille avait beau être persévérante, malgré son acharnement, elle n'arrivait pas à apercevoir ledit chef de meute. Tandis qu'elle réfléchissait en silence, protégeant le blessé, Zlort se décida enfin à reprendre les commandes, pour le plus grand soulagement de la petite. Soupirant, elle lui lacha, bien heureuse de le revoir.

~ Eh bien... T'en as mis du temps pour te réveiller. ~

Sûrement à cause du coup sur la tête de tout à l'heure, avant l'épreuve des araignées. De nouveau avec le sourire, Kanone s'activa et ne cessa pas les coups, fouillant de temps en temps dans les sacoches des chasseurs pour en resortir des munitions. Le problème s'avéra être le nombre de canidés présent. A peine un mort que d'autres revenaient à la charge. Insupportable. Zlort, à priori, le remarqua aussi.

*Qu'est-ce que j'en sais tiens...*

Les tirs fusaient, sans cesse, jusqu'à ce que les bêtes s'immobilisent, provoquant l'arrêt de l'attaque du groupe. Un bruit de pas résonna faiblement. La blonde releva la tête vers une pile de caisses. Oh? Un humain? En tout cas, la silouhette y ressemblait à s'y méprendre. Mais ceci seulement dans le noir. Car à la lueur....

*Ouuuh.... C'est quoi ça?*

Bien! Un gros toutou sur jambes. N'était-elle pas merveilleuse, la vie? Ce qui impressionna le plus la petite ne fut pas les griffes, ni les yeux de la créature mais plutôt sa machoîre. L'espace d'un instant, elle s'imagina, tout bêtement, avec l'un de ces crocs dans l'épaule. Rien que d'y penser, elle en souffrait déjà. Et pour compléter? Zlort. Kanone le dévisagea quelques secondes. Il... était effrayé? Nooooon... Le Zlort? Le puissant et vaillant Zlort? Vous me faites marcher n'est-ce pas?

~ Hey Zlort! C'est quoi cette tête! ~

Le pire restait à venir... Et plus les yeux de son camarade s'écarquillaient, plus la peur augmentait, créant un malaise général. Si monsieur avait peur... Comment une petite chasseuse comme elle pourrait battre une chose pareille? Pour la première fois du voyage, en condition réellement ne l'oublions pas, Kanone se sentit totalement impuissante, quasiment paralysée de frousse. Cette fois-ci, ils étaient cuits.

*C'est fini...*

Minute papillon. Comment ça, fini? Pouvait-on dire vraiment à l'avance un évènement sans essayer? C'est vrai après tout, avec les araignées, c'était aussi sans espoir. Et pourtant, à présent, elles grillent. Alors comment pouvait-elle... Non, comment osait-elle dire des choses pareilles. Reprenant des forces, car oui la force passe avant tout dans l'esprit, elle ne put s'empêcher d'exploser de rire intérieurement, s'obligeant à mordre ses lèvres pour ne pas éclater au grand jour.

*Pfffouh.. Me demande si.. Ah ah... S'il aboie... Pfouuuh...*

On ne sait pourquoi, cette pensée (un petit toutou humain à quatre pattes en train de brailler des ouaf ouaf) semblait littéralement la tuer de rire... Il ne manquait plus qu'elle n'imagine la pauvre bête en train de boire une écuelle remplie d'eau et ce serait le pompom... Soit, outre cette petite plaisanterie, les chiens se remirent à attaquer le groupe. Expulsée si brutalement de ses pensées, la jeune femme parut... Un peu plus énervée et plus acharnée qu'à l'accoutumée... De quoi faire peur les hommes présent à ses côtés. Passons. Le chef n'approchait pas, restant à distant, laissant ses laquets faire la sale besogne.

*Tssk! Sale lâche!*

Replongeant dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'elle s'était légèrement éloigneé du groupe. Suffisamment apparemment pour qu'un loup lui saute dessus. N'ayant pas son bon vieux réflexe "Tirer sur tout ce qui bouge", elle roula de côté, laissant le canidé s'éclater contre un mur.

*Ah... J'savais pas que je pouvais faire ça moi.*

Encore étonnée de son exploit, elle se remit à son poste, continuant d'abattre la meute, sans pour autant toucher le chef. Mieux valait éviter cela. Personne ne savait ce qui allait se passer si elle avait le malheur de tenter sa chance.

~ Ca n'en finit pas? ~

A bout de patience, ainsi que le reste de la bande, Kanone examina à nouveau le lieu, en quête d'un quelconque objet pouvant lui servir pour calmer la meute. Et encore du bois... Et son sabre? Le coup d'avant n'était que chance fortuite, dû à la peur sans doute possible.

*Bah... Tant que le toutou reste bien loin...*

Peut-être que... Si la meute venait à disparaître, peut-être que le chef s'enfuirait. Il semblait plutôt lâche, malgré les atouts poussés qu'il possédait. Qui ne tente rien n'a rien.

*Bon... Adieu les bons chiens.*

Crocs et griffes se mêlaient aux balles, dans un combat sans pitié. Et, petit à petit, les efforts des chasseurs et des hors-la-loi payèrent. Les loups commençaient à diminuer, pour le plus grand bonheur de la troupe.

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Capacité acquise

Acrobaties: Niveau 1

EJ : Le mutant voyait sa petite troupe de soldats obéissants diminuer rapidement, par les actions combinées des humains osant lui résister.
Il se souvint avoir été autrefois l'un des leurs, un être capable des pires horreurs. Cette pensée le rendit enragé. Une écume blanchâtre apparut aux commissures de ses lèvres, retroussées pour dévoiler ses crocs imposants. Il poussa un long hurlement, donnant aux derniers canidés l'ordre de se replier.
Les chiens et loups survivants disparurent dans les étroits passages entre les caisses de bois, rejoignant leur entrée dissimulée loin au delà de la vision humaine.
Le mutant claqua des machoires, essayant de se souvenir comment parler la langue humaine. Après une série de reniflements, il cita quelques mots :

- Vous... passer...

Cela signifiait qu'il les laissait passer, en échange de l'arrêt des combats. Ses yeux brillaient de rage, mais il savait qu'il n'aurait aucune chance face à de nombreux fusils braqués sur lui. Grognant, il s'efforça de continuer sur sa lancée et parla de nouveau, avec un vocabulaire légèrement amélioré.

- Ne revenez pas... vous le paierez !

Et sur ces paroles rassurantes, il disparut à la suite de ses congénères canins, laissant le passage vers Liberia libre d'accès.
Zlort ferma la bouche, mettant fin à son expression d'effroi. La sueur lui coulait sur le front telle une pluie visqueuse et odorante.
Se secouant, il fit alors signe au groupe d'avancer, n'osant pas dire un mot de crainte d'entendre sa voix trembler.
Ils étaient maintenant libres de retourner à Liberia, et ils connaissaient le repère de la meute qu'ils étaient censé annihiler.
Oseraient-ils revenir combattre ce mutant, le chef de la meute ?
Ils étaient maintenant dans l'une des ruelles sombres de Liberia, proche d'un bar miteux où les Mercenaires s'engouffrèrent pour noyer leur crainte dans l'alcool.
Zlort resta quelques minutes en compagnie du vieil Anderson et de sa fille, suivi du hors-la-loi qui avait demandé l'aide de Kanone pour soigner son chef.

- Nous sommes passés bien prêts de la mort aujourd'hui, lâcha le chef des Mercenaires d'un ton encore peu rassuré. Et je dois avouer que sans ta fille, nous serions sans doute plus de ce monde.

Il se tourna vers Kanone et lui serra vivement la main. Lorsqu'il la retira, 150 livres se trouvaient logés dans la paume de la jeune femme, ainsi qu'un papier avec son adresse.
Zlort lui adressa un clin d'oeil complice, délaissant sa carapace d'homme dur et grossier pour celui d'un homme tout à fait sociable.

- Fais-en ce que tu veux, tu l'as bien mérité. Sois prête pour une prochaine chasse, et n'hésite pas à venir me voir si tu as besoin d'aide.
Tu devrais aussi rendre visite à ce gars-là. C'est un bon Chasseur, il pourrait te rendre bien des services. Son nom est Kellran.

Sur ces belles paroles, il disparut à son tour dans le bar. C'était maintenant au tour du hors-la-loi de venir discuter. Il s'arrêta devant la jeune femme, légèrement gêné, puis se lança et expliqua :

- Nous restons ici quelques jours, le temps que notre chef soit rétabli. Ensuite, nous retournerons dans les Bas-Fonds... Si par hasard tu viens faire un tour du côté de notre repère, rends-nous visite, ça me fera plaisir.

Il jeta un bref regard au vieil Anderson, puis disparut à son tour, laissant père et fille seuls. Le vieil homme posa alors une main sur l'épaule de Kanone, et d'un geste de tête, lui montra toute l'affection et la fierté qu'il ressentait.

- Allez fillette, on rentre à la maison...

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HJ : Tu gagnes 150 livres offerts par Zlort.
Tu gagnes le contact Zlort, et son adresse exacte => te permet d'engager des Mercenaires pour tes missions.
Tu gagnes le contact Hors-La-Loi, avec leur repère => te permet d'obtenir de l'aide lorsque tu es dans le terrain de chasse des Bas-Fonds.
Tu gagnes le contact Kellran, et son adresse exacte.

Pour une fois, tout se déroulait parfaitement. Les loups disparaissaient tour à tour, et cela sans trop de dommage pour le groupe. Cependant, le mutant ne semblait pas du même avis, étonnant non? La rage se faisait ressentir de sa part, une rage bien visible et terrifiante. A cette vue, Kanone, ne sachant d'ailleurs pas réellement pourquoi, cessa le feu, observant la créature d'un regard de... Compassion? Mais un loup profita de ce temps de faiblesse pour s'attaquer à elle. Désarçonnée, elle se contenta de fermer les yeux et de croiser ses bras devant elle, priant pour ne pas se faire déchiqueter du premier coup.

*Mmh?*

Le canidé stoppa juste à temps et se replia, sous les ordres de son maître. Le feu cessa. Soupirant, la main sur le cou, la chasseuse esquissa un grand sourire de soulagement. Toutefois, cette béatitude disparut en un clin d'oeil, laissant place à nouveau à la compassion. La créature tenta plusieurs fois de parler, pour enfin réussir à prononcer quelques mots. Ils pouvaient passer... En apercevant toute cette rage au fond des yeux dorés de la bête, Kanone sentit son coeur se serrer étroitement. Un mutant... D'après la description... Enfin, ce qu'elle avait appris... Un mutant était un humain génétiquement modifié. Dans ce cas, une mutation canine. La blonde n'osait imaginer la souffrance qu'il devait ressentir en voyant des humains tués ses camarades... Tout comme elle, quand on osait toucher à ses amis. De ce point de vue, ils se ressemblaient.

*Ne pas revenir hein... Je ne sais pas si j'en aurai le courage...*

Et pourtant, c'était lui sa cible. Mais après toutes ces réflexions, elle avait du mal à s'imaginer en train de tuer cette pauvre bête. Ah.... Vraiment trop gentille cette petite. A force, elle courait vers de grands dangers. Soit, le groupe repartit et rejoignit en toute hâte Libéria, se libérant enfin de cet enfer. Ils avaient vécu bien des épreuves... Des araignées, des hors-la-loi, une meute d'araignée dont le chef de quinze mètres... Et pour finir, leur véritable cible qui s'enfuit, au dernier moment. Tout en marchant vers l'un des bars, fraichement décoré de moisissure et de poussière, la jeune se tortura les méninges un bon moment. Jusqu'à ce que Zlort fasse référence sur la petite blonde. Hein? Euh... Debout?

~ Hein? Ah! Euh non! Je n'ai rien fait d'extraordinaire! ~

Quel retard... Drôle de fille. Passant une main derrière ses cheveux, l'homme lui serra la main et laissa derrière une somme d'argent ainsi qu'un bout de papier avec son adresse. Oh, des livres?

~ Ah mais non! Tu n'as pas bes... ~

Les bonnes vieilles habitudes revenues, Zlort lui coupa la parole, pour la faire cesser de se gêner pour un oui ou pour un non. A présent, elle avait un nouveau contact dans ses archives. Mais l'homme ne tarda pas à lui en offrir un autre bien vite.

~ Ah... Merci. ~

Attrapant le nouveau contact, elle fit un signe de la main et un sourire avant de voir Zlort disparaître dans le bar. Se penchant sur le papier, elle réfléchit un instant.

*Kellran... Hein.*

Attendez... Un bon chasseur? Mais parfait tout ceci! Ah mais... Bon chasseur? Qui dit bon, dit doué. Et doué dit expérimenté. Donc expérimenté dit....

*Ouh ah... Un vieux crouton. C'est bien ma veine.*

Toutefois, elle ne manquerait pas l'occasion de lui rendre visite. Peut-être se trompait-elle? Qui sait. Après le chef des chasseurs, autour de son cher kidnappeur. Et un nouveau contact. Un large sourire étira les lèvres de la jeune femme.

~ Je n'y manquerai pas. Ah! Et souhaite bon rétablissement de ma part à ton chef. ~

Et l'homme s'engouffra dans le bar, laissant les deux Anderson en arrière, seuls. Il était tant de rentrer. De plus, son père semblait en ne peut plus fier d'elle. Ce qui fit élargir encore plus son sourire. Après tout, c'était ce qu'elle désirait depuis le début. Esquissant un léger signe de tête, ils partirent chez eux, pour se reposer.

Arrivés à destination, Anderson s'affala sur son canapé, aggripant le sachet de beignet et grignotant un au passage. Kanone, quant à elle, se contenta d'approcher du vieux meuble, d'attraper un chiffon et de dépoussiérer tout ceci. Tâche accomplie, elle retira ses serre-jambes, les posa sur la commode ainsi que ses deux flingues, son sabre et toutes les autres petites bricoles qu'elle avait gagné dans les Bas-fonds. Un soupir se fit entendre. Par la suite, le regard de la blonde parut légèrement mélancolique.

~ Dis... Tu crois qu'une paix entre les monstres et les humains serait possible? ~

Sa pensée sortit d'elle-même. Elle cogitait encore sur le mutant de tout à l'heure, et de cette haine envers les humains. Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle prit conscience de ses propos. Se retournant, gênée, vers son père, Kanone agita les bras, pour lui faire comprendre qu'il devait oublier. Pas besoin de réponse... Pour l'instant.

~ Ah! Non non! Ce n'est rien. Je plaisantais! Ah ah! Bon... Je sors un peu. A toute à l'heure! ~
~ Et ne mange pas trop sinon, tu fais le ménage. ~

Ne laissant aucune réplique à son pauvre père, elle gravit les escaliers à toute allure, nettoya un peu ses plaies et les banda à nouveau avant de se changer, optant pour une robe simple, de couleur mauve sombre. Redescendant aussi vite qu'à la montée, elle prit au vol un serre-jambe et son Hellman, l'attacha, puis referma la porte derrière elle et marcha un peu dans la rue. Ah... Drôle de journée. Et qu'allait-elle faire pour le mutant? Bah, on verra plus tard. Pour l'instant, elle se contentait de marcher de gauche à droite.

*Pff... Vraiment... Drôle de journée.*

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