Permission [Jarel]

SUJET PRECEDENT

EJ :

La route du retour passa comme une lettre à la poste. Jarel ne faisait même plus attention à l'extérieur, trop exténué pour cela. Ce n'est qu'en sentant le véhicule monter qu'il comprit que les Attacks venaient d'atteindre le monte-charge. Très vite, il vit le hangar de la zone de Descente se profiler à travers le hublot : Ils étaient arrivés.
Les blindés se garèrent à la place qui leur était attribuée avant d'ouvrir leur porte sur les deux escouades. Les Unificateurs venus pour escorter Jarel et son équipe s'éclipsèrent très vite pendant qu'un groupe d'infirmier prenait 42 en charge. Un médecin en blouse blanche s'approcha du reste de l'escouade, se dirigeant particulièrement vers le lieutenant et le mitrailleur dont les armures étaient poussiéreuses et abimées.

- Blessures légères ? Veuillez me suivre. Les autres, vous pouvez disposer.

Sa voix neutre laissait entendre l'emprise du H.I.S. Jarel et 41 suivirent l'homme jusqu'à l'infirmerie située dans le hangar même. C'est là que les soldats recevaient les soins les plus légers. 42 quant à lui allaient directement être envoyé à l'hôpital de la ville. 42 tenait son casque sous le bras, il adressa un sourire à son supérieur.

- On va avoir le droit à une petite piqure, un pansement et un bonbon !

Une infirmière attendait dans le petit local de soin, elle ordonna aux deux hommes d'ôter leurs armures pour l'examen et le soin des blessures.

Comme toute visite médicale Jarel et 41 durent enlever leur armure et se mettre torse nue pour l'examen. L'infirmière n'était en rien douce dans ce qu'elle faisait. son air stoique et son silence pesant trahissait une emprise au H.I.S. Jarel remarqua que dans l'armée presque tous l'était. C'est peut être pour cela qu'ils essuyaient dans de défaites dans le grenier. Jamais Jarel n'aurait pensé à fuir devant l'ennemi s'il était encore sous H.I.S. Il aurait forcé 41 et 42 à se battre... non... il aurait laissé ING-130 à terre et aurait reboucher l'entrée sans le moindre remord. Finalement le H.I.S avait ses avantages comme ses inconvénients. Jarel en était maintenant conscient.

L'infirmière leur permit de se rhabiller après avoir finit ce qu'elle avait à faire. Les armures puaient la poudre, la poussière, la rouille et la transpiration. Après une heure d'attente sans son armure, l'odeur devenait très facilement perceptible. Mais il ne laissa rien paraitre. Il renfila l'intégrité de son armure mais garda son casque sous le bras, laissant son arme en bandoulière sur son dos. 41 fît de même mais maintenant le canon de son rapace sur l'épaule droite tout en maintenant la crosse dans le creu de sa main. Jarel était impressionné par le degré de familiarité qu'avait acquit 41 avec cette arme. Il savait que pour rien au monde le mitrailleur échangerait son arme, quitte à la porter sans munition.
Sur l'asphalte de la zone de descente attendait une jeep. Le médecin de service leur annonça qu'elle les emmènerait au QG pour qu'ils y déposent leur équipement à la maintenance.
Pendant le trajet 41 engagea une discussion tout à fait surprenante.

- Alors, mon Lieutenant, vous faites quoi ce soir?
- À part dormir?
- Ah ça non mon Lieutenant! Au retour d'une mission difficilement menée à bien on fête la victoire. C'est comme ça, c'est la tradition.
- Désolé 41, mais je ne suis pas accoutumé à ce genre de choses.

En effet Jarel n'avait jamais fait la fête jusqu'ici. Sa vie avait été, depuis ses premiers jours, bridée par le H.I.S. Ce qu'il aurait dû découvrir dès son adolescence il allait l'apprendre durant ces prochains jours, et nul doute qu'il s'en prendrait plein la figure... C'est en repensant au mode de vie d'Arcas qu'il appréhendait sa soirée.

EJ :

La Jeep quittait la Zone de Descente, passant par la porte gardée du haut grillage. Jarel fut soulagé de revoir la rassurante Immanis et ses hauts immeubles.

- Saloperie de ciel bleu ! Je ne m'en lasserai jamais !

Passer un long moment dans les souterrains rappelait en effet la beauté de la surface. Le conducteur de la Jeep restait stoïque, se contentant d'effectuer sa mission. La voiture passa devant un bar de la ville.

- Vous voyez ce bouge ? Je vous y emmène ce soir mon lieutenant ! Rendez-vous à 21 heures, une fois qu'on aura eu le temps de se reposer un peu !


La voiture se gara devant le QG des Unificateurs. Les deux hommes quittèrent le véhicule pour se rendre dans les sous-sols du bâtiment où se trouvaient leurs casiers. Une note de l'administration sur celui de Jarel annonçait qu'il devrait préparer son rapport pour le lendemain, à midi pile. Ce rendez-vous avec Humphrey ne l'enchanta pas, mais il fallait bien faire avec ! Jarel et son compagnon quittèrent enfin leur armure, s'accordant un brin de toilettes dans les douches communes des soldats, avant de vêtir des vêtements civils. Les Unificateurs allèrent porter leur équipement à l'armurerie pour la traditionnelle remise à neuf. L'armurier les observa avec un regard sévère.

- Vous pourriez prendre plus soin de votre équipement soldats !

- Mets-la en sourdine tête d'œuf !

Jarel voyait son soldat en civil pour la première. Un T-shirt simple mettait en valeur la carrure du jeune homme. Il semblait moins soucieux à présent qu'il n'était plus en armure. 41 accompagna son lieutenant jusqu'à la sortie, où il lui désigna une Imane Shark. La moto appartenait au soldat.

- Je vous raccompagne chez vous mon lieutenant ?

Prenant soudain compte de la stupidité de la situation, le mitrailleur tendit la main à Jarel, lui adressant un sourire franc.

- Au fait, trêves de militarisations ! On est en civil : je m'appelle Andy, Andy Heyle, pour vous servir !


HJ :
Tu as reçu 200 crédits sur ton compte pour cette mission accomplie

Apprendre le nom de son mitrailleur réchauffa le cœur de Jarel qui comprit que son soldat voulait connaitre la suite, son nom pour tout dire. Mais l'étique militaire passait avant tout. Un supérieur pouvait se permettre d'appeler son subordonné par son nom, mais pas l'inverse. Déjà que leur unité passerait pour une bande de bras cassés quand le rapport tournerait dans le QG, il ne fallait pas en plus leur coller une réputation de touristes. Jarel se surprit à réfléchir de plus en plus comme une personne ordinaire, ce qui lui fît sourire. Il serra la main de son mitrailleur en le fixant dans les yeux.

- Avec joie Heyle, répondît Jarel à l'invitation de 41.

Les deux hommes continuèrent de se serrer la main pendant quelques secondes. Peut être, durant ce court laps de temps, Heyle espérait entendre le nom sortir de la bouche de son porteur, mais rien n'arriva et il se résigna à lâcher prise. Jarel espérait ne pas trop décevoir son nouvel ami, mais il fallait garder une certaine distance. Et puis le sobriquet de Boss lui plaisait plutôt bien.
Lorsqu'ils arrivèrent à côté de la moto, Jarel s'émerveilla devant les fines courbes agressives du bolide.

- J'apprécie plus les voitures, mais tu crois que je pourrai en avoir une un jour?
- Boss, il va falloir revoir votre vocabulaire. Là où je vous emmène ce soir on n'apprécie pas trop les gars shootés au H.I.S. Et puis si vous voulez vous faire une femme va falloir vous comporter autrement que comme un de ces gars.
- Vous avez quoi contre les soumis?
- Vous apprendrez bien vite qu'ils peuvent devenir chiants. La plupart sont aveuglent et ne font pas de nuances dans nos propos. On est souvent emmerdé pour ça, surtout Kyle qui n'arrive pas à la fermer cinq minutes. D'ailleurs on risque de le croiser ce soir s'il arrive à se faire la malle.
- Il est quand même K.O.
Heyle afficha un large sourire, satisfait de constater que Jarel faisait des efforts au niveau de son langage.
- Vous en faites pas pour lui, s'il est en état de marcher il trouvera le moyen de se barrer au nez et à la barbe des gardes. Allez, je vous dépose où?
- Huitième avenue.
- Chez ces snobes?! S'étonna Heyle. On m'a dit que vous aviez un appart' en banlieue.
- C'est le cas. Mais mes parents habitent la huitième et si je veux dormir tranquillement vaut mieux que j'aille chez eux.
- Comme vous voudrez, Boss.

Les deux hommes montèrent en scelle et 41 accéléra sans ménagement. Il fila à très vive allure dans le centre ville sans se soucier de la police. Heyle était le genre de gars qui se fichait pas mal de l'ordre établi en dehors de l'armée. Mis à part ses frères d'armes, rien n'avait de réel importance à ses yeux.
très vite le mitrailleur déposa son Lieutenant devant les immenses grilles. 41 siffla.

- C'est pas mal du tout ici!
- Je t'inviterais bien, mais comme tu le dis: des snobes habitent le quartier. Et malheureusement mes parents en font partis.
- Pas de soucis, on se voit ce soir, 21 heures tapante!

41 fît gronder le moteur de sa moto et disparut aussi vite qu'il était arrivé. Jarel se tourna alors vers les grilles si familière. Ces deux derniers jours n'avaient pas été de tout repos. Il espérait que sa mère soit absente pour ne pas avoir à lui faire de la peine en se couchant sans ne rien dire. S'il était en conflit avec son père... sa mère restait sa mère. Douce et envahissante... un peu trop maintenant en y réfléchissant. Depuis quelques semaines Jarel voyait sa famille différemment maintenant.
Il poussa les grilles et remonta l'allée dallée. Lorsqu'il arriva sur le perron il n'eut pas à sonner, la porte s'ouvrit d'elle même, laissant apparaitre un vieil homme chauve et blafard en costume noir.

- Vous n'avez pas l'air en grande forme, Monsieur.
Stanley était le majordome de la famille depuis la naissance de Jarel. Et au fil des années il était devenu bien plus pour le jeune homme.
- C'est une très longue histoire, je vous raconterai si j'en ai la permission. Veuillez m'excuser, j'ai quelques heures de sommeil à rattraper.
- Comme il plaira à Monsieur. Je suppose que je dois tenir à l'écart Madame?

L'expression de Stanley était mesquine mais bon enfant. Jarel esquissa un sourire, il venait à peine de remarquer qu'il s'agissait d'un insoumis. Mais il préféra ignorer la remarque de son majordome.
Jarel monta au premier étage où il s'effondra sur son lit deux places éternellement vide. Il régla sa montre pour qu'elle sonne à 19h30, ce qui lui laisserait le temps de se préparer en dormant quatre bonnes heures. Pour certains cela aurait été insuffisants... mais quand on a subit l'entrainement d'un Unificateur on apprend à faire passer le sommeil au second plan. D'ailleurs Jarel n'allait pas dormir convenablement avant au moins le lendemain soir.

Quatre heures plus tard, après s'être habillé convenablement, c'est à dire jean et veste, il descendit dans le hall. Là passa par hasard son paternel qui tenait à la main une tasse de thé.

- Tu sors?
- Oui père.
- Prends ma voiture si tu le veux.

L'homme passa son chemin sans un mot de plus. Il sisparut dans les méandre du manoir laissant Jarel un peu abassourdit. Même si soumis au H.I.S, il n'avait jamais prêté sa voiture. C'était un peu comme le saint gral pour lui. Mais le majordome attendait près de la porte avec un sourire jusqu'aux oreilles. Jarel le regarda d'un air chargé de soupçons.

- Ne faites pas cette tête, j'ai été jeune moi aussi. Stanley lui tendît la clé. Bonne soirée Monsieur.

Stanley disparut à son tour et Jarel se dirigea vers le garage pour pouvoir rejoindre le bar.

EJ :

La Luxury de Jarel Senior roulait à tombeaux ouverts. Le lieutenant aurait bien mis de la musique à fond, mais son père n'était pas du genre à garder des CDs dans son véhicule : après tout, le gouvernement interdisait tout type de musique. Et de toutes façons, la récente Insoumission de Jarel ne le permettait pas encore d'apprécier la musique à sa juste valeur.
La voiture se gara non-loin du bar indiqué par Andy. Il était 20h48. Jetant un regard vers le bar, Jarel y vit son soldat, en train de discuter avec un homme que le lieutenant ne reconnut pas immédiatement. Andy s'était permis une touche de gel dans les cheveux, il semblait aux anges. L'homme en face de lui était habillé comme un voyou : jean noir et veste de cuir à col haut, il fumait une cigarette longue. Jarel sortit de la voiture, et découvrit que l'inconnu n'était autre que 42, mais peut-être devrait-il plutôt l'appeler Kyle ce soir là.
A l'approche de lieutenenant, 42 caricatura un garde à vous.

- Hey ! Ne serait-ce pas notre lieutenant favori ? Si elle vous demande, dîtes à l'infirmière que je suis bien au chaud dans mon lit d'hôpital ! Alors, l'état major vous a tiré les oreilles pour notre super massacre ?

Les deux soldats ne semblaient pas encore décidés à entrer dans le bar, Jarel jeta un regard à travers la vitre : le bar était rempli d'une fumée étrangement colorée, de la musique brutale y résonnait, sur un rythme répétitif. Il voyait des silhouettes évoluer dans la fumée. Serait-ce de la danse ? Apparemment, ce bar -"Le Splendide"- était réservé à des Insoumis officiels...

Jarel s'arrêta à quelques mètres du bar, de l'autre côté de la route. Les places à cette heure ci, ce n'étaient pas ce qui manquait à Immanis. La luxury de son père l'avait toujours intrigué, mais bien plus encore cette fois ci. Il touchait à tout, il voulait comprendre à quoi servait chaque bouton, si bien, qu'une fois arrivé à destination, cette voiture n'avait plus de secret pour lui. Depuis la vitre de la voiture, il observa le bar. "Le Splendide", assez ironique en voyant les deux gars trainer devant. Jarel ouvrit sa portière puis descendit. Il ferma la voiture à distance avec sa clé puis il la fourra dans sa poche de jean et se dirigea vers l'autre trottoir. Il avait reconnu Andu Heyle mais il du s'approcher suffisamment près pour reconnaitre son tireur. Toujours fidèle à lui même, Kyle imita un piètre garde à vous avant de préparer d'avance son retour à l'hôpital en impliquant son Lieutenant. Jarel sourit mais préféra ignorer ce plan désastreux; car ni lui ni personne ne pourrait excuser son absence auprès des infirmières de garde.

L'ambiance avait l'air survoltée à l'intérieur, Jarel ne savait pas vraiment à quoi s'attendre mais il imaginait déjà ce qu'il pouvait se passer à l'intérieur en observant les occupants du bar au travers de la vitrine. La fumée obstruait la vue mais il se doutait que les gens à l'intérieur "dansaient". Jarel ne savait pas danser, et il en était nerveux. Si tout le monde devait danser à l'intérieur il pourrait très difficilement cacher sa récente soumission et par de ce fait, il nuirait peut être à la réputation de ses deux amis. Mais il préféra oublier cela en s'impliquant dans la conversation.

- Quoi?? Marla est ici?? S'étonna Kyle.
- Ouais, je l'ai vu passer tout à l'heure, le patron avait très content de la voir.
- Pas pour très longtemps, je lui règle son cas à elle!
- Tu vas quoi? Jarel paraissait choqué puis gêné.
- Non boss, ça veut dire qu'il va tenter de la séduire ce soir, expliqua calmement Andy avec un sourire aux lèvres. Ça ne veut pas dire qu'il va la frapper ou lui faire subir un truc du genre.
- C'est grave boss, vous allez avoir besoin d'un petit entrainement. Ce soir sera le grand saut pour vous. On pourra vous guider, mais dans ce genre de domaine, l'autonomie paye le mieux.
- Je crois que je vais plutôt observer avant de tenter quoi que ce soit...
- Et c'est comme ça qu'il compte trouver une femme? Coupa Kyle qui semblait dépité. J'y crois pas, on est mal barré. Ce type est plus à l'aise à la guerre qu'avec les femmes!
- Fermes là Kyle, laisses lui sa chance.
- Dix crédits qu'il se fait jeter!
- Paris tenu, renchérit subitement Andy qui semblait s'amuser de la situation.
- Eh! Vous allez pas parier sur moi quand même?
- Ça fait parti du lot, boss. Vous n'y couperez pas.
- Surtout, restez comme vous êtes, j'ai l'impression que je vais rembourser ma tourné que je dois à Andy!

Jarel soupira, résigné d'avance quant au résultat des paris. Certes il paraissait plutôt à l'aise dans un uniforme face à ses hommes, mais là, sans armure, il se sentait comme un vrai bleu... comme à la veille de son premier bâteme du feu.

EJ :

Les deux soldats s'amusaient de l'innocence de leur supérieur. Habituellement, les Soumis n'avaient aucun mal à trouver une compagne, ils s'accouplaient presque naturellement avec une femme de leur niveau social, plus par un besoin de perpétuer l'espèce et la société que par amour : ils ne ressentaient pas ce genre de choses.
Pour les Insoumis, tout était différent. D'une part, ils pouvaient s'accoupler avec une personne, sans autre raison que le plaisir, et d'autres part, ils devaient pour cela plaire, ce qui était une autre paire de manches ! Kyle entraina son supérieur à l'intérieur du bar, suivi de peu par Andy. Le groupe se dirigea naturellement vers le bar, où un homme noir très élégant préparait des cocktails. Il adressa un sourire poli aux deux hommes qu'il reconnaissait.

- Tiens, tiens... On m'amène un nouveau client ? Avec Marla dans les parages, je sentais que vous alliez vous pointer ! Qu'est ce que je vous sers les cow-boys ?

- Trois Black Shadow ! J'en connais un qui en aura besoin : il veut emballer pour la première fois !

Le barman nettoya trois verres, y déversant le contenu d'un shaker qu'il venait de préparer. Il posa un citron dans chacun des verres avant de les poser devant les trois hommes, récupérant les crédits avancés par Andy.

- Alors bon courage à vous !

Kyle saisit immédiatement son verre. Sur la piste de danse se trémoussait plusieurs jeunes filles plus que sexy, dans des robes si décolletées qu'elles défiaient à la fois la décence et l'apesanteur. Andy désigna l'une de ces jeunes filles.

- Celle-là, elle est pour vous boss ! Emballez là et je vous paie une tournée !

Le coktail du lieutenant, à base de vodka, était assez fort, mais il aurait besoin de ça pour tenter quoi que ce soit. Les premières fois étaient toujours intimidantes.


HJ :

Détail stupide que j'avais oublié : il faut une capacité pour conduire une voiture !
Qu'à cela ne tienne : je t'offre gracieusement la capacité "Conduite Voiture" niveau 1, et oui, ton majordome t'aura sans doute appris cela dans ta jeunesse ! On va dire ça (pour masquer l'inattention du MJ)

EJ:
La jeune femme en question portait une robe pourpre assez relevée au niveau de la cuisse. Son décolleté était tout juste provoquant, sans non plus trop en faire. Mais ce qui enivra Jarel n'était pas le verre chargé d'alcool qu'il ne connaissait pas, mais bien le visage félin de la jeune femme. Ses yeux noirs étaient mis en valeur par une touche de mascara finement appliquée sur le contour des yeux. Ses long cheveux brun à frange lui donnait un air de jeune fille espiègle, ce qui enchanta Jarel qui sentait son cœur battre la chamade. Sur le moment il se sentît mal, il crut que c'était une attaque ou quelque chose du genre, puis après s'être assit il remarqua que sa tête tournait également... Pourtant il n'avait pas encore touché au verre; était-ce l'amour? Il reprit son souffle sans dégager son regard de la magnifique femme qui plaisantait avec des copines. Puis après une profonde inspiration il déposa son verre sur le comptoir du bar à l'attention de Kyle.

D'une démarche qui se voulait rassurée, mais avec quelques touches de maladresses il se dirigea vers la désirée. La musique changea un moment de registre, un air entrainant mais aussi posé par la voix du chanteur. Il y a fort longtemps on l'aurait connut son le nom de: On the road again de Canned Heat, mais pour le moment Jarel n'en savait rien et puis ce genre de musique avait été perdu avec le temps et balayé par le H.I.S. Ce qu'il savait c'est qu'il appréciait cette musique et qu'elle le portait malgré son cœur qui lui sommait de faire demi-tour. La jeune femme se tourna au dernier instant vers Jarel qui essayait de garder un regard sûr de lui avec une pointe de sympathie. Mais que dire? Par chance le morceau changea et il lui permit de l'inviter à "bouger" sur la piste. Il se souvînt au dernier instant qu'il s'agissait de la "danse".

- Une danse pour un homme complètement déboussolé par votre regard de feu?

Mais qu'est-ce qu'il venait de dire?? Ce n'est pas ce que l'on dit à une femme, se disait-il. Mais pas le temps de penser, il était lancé et il tendît sa main à la jeune femme qui ne pouvait pas lui refuser cette danse sans lui coller le plus gros râteau du siècle. Serait-elle si machiavélique?

HJ:
Ouais et on dira aussi qu'il a pas arrêté de caler sur la route, mais chut... on dit rien X) Quoiqu'il en soit si tu veux je peux acheter cette compétence, il me reste un point à lâcher. De plus ça sera pour ne pas y avoir pensé moi aussi X)

EJ :

La jeune fille sembla s'amuser de l'air à moitié paumé de ce charmant inconnu, qui venait de la brancher avec la phrase la plus clichée qui soit ! Elle lui accorda une danse avec un léger rire, comme seules les filles les plus ingénues savent le faire. Le prenant par la main, elle mena l'homme au pleine milieu de la piste de danse. La musique était devenue plus rythmée, une sorte de Blues dansant qui ne dépareillait pas avec la chanson précédente.
Jarel se déhanchait tant bien que mal, prenant exemple sur ses proches voisins pour mimer une sorte de danse. Sa compagne semblait s'amuser de tout, lui parlant à l'oreille quand la musique lui permettait.

- Je ne t'ai jamais vu ici ? Comment tu t'appelles ?

Sa voix était envoutante, bien qu'un peu trop suave. Cette fille était résolument jeune, jeune et irrésistible. Jarel continuait de danser, s'approchant peu à peu. De leur côté, ses deux soldats observaient le spectacle en riant, tout en alignant les verres. L'enjeu de leur pari était casi-nul financièrement parlant, mais la chose les amusait grandement.

Deux chansons et quelques pas de danses plus tard, Jarel se pencha presque malgré lui pour le premier baiser, qu'il reçut sans problème d'une fille à moitié ivre. Andy triompha pendant que Kyle lui tendait les dix crédits promis, qui allèrent directement dans la poche du barman. Jarel venait de draguer sa première donzelle, et la sensation du premier baiser valait largement le peu d'effort qu'il avait fait sur la piste.
Cette sensation s'altéra pourtant brusquement quand le lieutenant sentit une forte poigne se saisir de son épaule. Séparé de sa belle, il tomba nez à nez avec un énorme poing, s'écroulant de tout son long sur la piste de danse, où tous s'étaient arrêtés pour contempler le conflit. Debout, face à Jarel se tenait un homme assez massif en costard élégant, qui écarta sa petite amie saôule qui ne pouvait s'empêcher de rire.

- On t'a pas appris qu'il fallait pas toucher aux copines des autres, minable ?

Jarel se releva rapidement. La musique s'était arrêtée, tous formaient un cercle autour des deux combattants. Quelqu'un dans le public - Jarel soupçonna Kyle- cria "baston de bar" comme pour motiver la foule. Tous se mirent à acclamer les combattants, ce qui fit comprendre à Jarel que l'évènement devait être courant dans le bar.
Observant le public, le lieutenant croisa le regard de braise de sa "bien-aimé", qui lui fit un clin d'œil moqueur. Le lieutenant venait de se coller une note à lui-même dans l'esprit : toujours vérifier que sa belle n'est pas déjà avec quelqu'un. L'amoureux belliqueux s'approcha de Jarel, acclamé par la foule. Décidément, le lieutenant avait l'art pour se retrouver face à un molosse sans savoir pourquoi !


HJ :

Non, garde ton point de capacité, aucun problème !

Tu perds 5 points de vitalité, tu saignes du nez.

Lorsque la petite phrase "Baston de bar!" retentît, Jarel comprît ce qui allait arriver. C'était inévitable, le type avait l'air furieux et personne ne semblait vouloir l'arrêter. Jarel soupira, sachant pertinemment qu'il n'était au sommet de sa forme, il allait avoir mal pendant le combat. Les coups reçus durant sa mission dans le Grenier était là pour lui rappeler la dur réalité des poings. Alors... Pas de quartier se dit il, déterminé. Il enleva sa veste laissant apparaitre sa musculature dû à un Unificateur digne de ce nom. Puis il tenta tout de même d'apaiser les esprits. Mais avant d'ouvrir la bouche, il se souvînt de ce que lui avait dit Andy, ne pas parler comme un soumis.

- Désolé, mais ta nana semblait assez libre ce soir. Si tu veux pas qu'on lui tourne autour, restes avec elle et proposes lui de danser!

Mais le type ne sembla pas apprécier la remarque. Il enchaina avec un nouveau coup de poing direct à l'attention du nez de Jarel, mais l'Unificateur en avait vu des pires. Il se pencha sur le coté pour esquiver le coup et frappa directement dans l'articulation du coude qui pensait juste devant lui. L'énorme bonhomme se rattrapa en se tenant le coude. Le coup porté par Jarel avait été vif mais pas assez puissant pour lui briser quoi que ce soit, ce n'était pas là son attention. Seulement, lorsque le gros se saisit d'une bouteille pour la lui lancer sur le visage, Jarel n'apprécia pas. Il avait eut le temps de parer avec ses deux bras mais la bouteille éclata en lui provoquant de multiples écorchures sur les avant bras. Jarel sentait monter en lui une colère qu'il ne pu contrôler.

- Le coup de trop bonhomme...

Jarel se jeta sur la masse la tête la première pour le plaquer au sol. Il aurait voulu exécuter une clé de bras mais l'adversaire était bien trop fort. Il n'eut aucune peine à éjecter Jarel à quelques mètres en arrière. Puis, comme s'il s'agissait d'une habitude, le gros reprit une bouteille.

- Mais c'est pas vrai, j'suis maudit ou quoi?

Mais l'Unificateur ne ût s'empêcher de sourire. Il trouvait la situation assez amusante et comptait bien y convier tout le monde. L'énorme type brisa le bout de la bouteille et commença à se jeter sur Jarel qui esquiva trois ou quatre coups avant que les deux hommes ne reprennent leur souffle. Mais les spectateurs en voulaient bien plus, ils hurlaient pour motiver leur deux combattants. Puis soudain Jarel se rua sur le type en costard et shoota la bouteille qu'il tenait entre ses mains. celle-ci alla s'écraser sur le crâne d'un ivrogne quelconque.

- Bande de fils de putes, distribution de prunes gratis! hurla l'ivrogne.
- C'est ma tourné enfoirés! Renchérit Jarel.

C'était à ne plus rien y comprendre. Où Jarel avait-il put pêcher ce genre d'insulte? De quoi étonner Andy et Kyle qui devait surement parier sur l'issue de combat. Toutefois, l'insulte proférée à l'encontre de la généralité, en mit certains sur le qui vive, prêt à sauter sur l'expéditeur. La bagarre était sur le poing de dégénérer et ce, pour le plus grand amusement de Jarel, qui pourtant, n'avait bu aucun verre...

EJ :

L'adversaire direct de Jarel allait se ruer sur lui quand un homme de l'assemblée le fracassa avec une chaise. Le fiancé s'attaqua alors directement au nouvel opposant en l'assommant d'un coup de poing. Jarel croyait s'en tirer à bon compte mais il fut poussé par un inconnu. La bagarre dégénérait, tous commençaient à se taper dessus, et le lieutenant reçut plusieurs coups dans l'euphorie générale, se débarrassant par quelques coups de poings de certains agresseurs. Très vite, l'initiateur du combat fut tiré en arrière, quittant la masse d'ivrognes s'affrontant à tour de bras.
C'était Andy qui venait de sauver son lieutenant, l'air hilare. Kyle n'était pas loin.

- Pour une première fois, c'est bien joué Boss ! On s'éclipse avant que la police ne vienne régler tout ça !


Les trois hommes quittèrent le bar en même temps qu'une partie de la clientèle qui s'évanouit aux quatre vents. Andy désigna la voiture de Jarel.

- J'suis sûr que vous voudrez bien raccompagner vos deux soldats préférés !

Les trois hommes embarquèrent au plus vite dans la voiture, Kyle à la place du passager et le mitrailleur à l'arrière. La luxury démarra en trombe pendant que le bruit d'une sirène se faisait entendre. Quand les trois hommes eurent pratiquement quitté l'avenue, ils purent voir une voiture de police s'arrêter devant le bar. Kyle éclata de rire.

- Quel Bordel ! J'adore ! Vous êtes un sacré gars mon lieutenant ! Moi qui croyais vous faire découvrir la vie : vous connaissez déjà tout !

- On peut dire que vous en avez dans le ventre ! Bon, vous l'avez pas ramenée à la maison, mais pour une première c'est déjà pas mal ! Si vous voyiez boss, vous avez la gueule en miette !

Les trois hommes s'amusèrent longuement de la soirée, roulant au hasard à travers la ville. Finalement, Jarel dut raccompagner ses soldats jusqu'à leur chez-eux, dans un quartier de résidence plutôt modeste.


HJ :
Tu perds 15 points de vitalité : tu as un oeil au beurre noire et quelques bosses, ainsi qu'une putain de bonne humeur !

Jarel aurait voulu rentrer chez lui, en banlieue, mais il lui fallait ramener la voiture de son père, et ça, il ne pouvait pas y couper. Il se dit que c'était tant pis pour le petit dej' tranquille, il lui faudrait supporter les questions de sa mère et les remarques de son père, enfin, tout ceci ne durerait qu'une petite demie heure, après cela il lui fallait faire son rapport pour son supérieur. Il coupa les feux pour entrer dans l'allée légèrement éclairée par les lampes enfouies dans le sol qui délimitait les allées. Il gara la voiture dans le garage puis il entra dans le manoir pour enfin se poser sur son lit, les chaussures encore aux pieds. Il se sentait encore tout euphorique et le visage de la femme fatale ne sortait pas de son esprit. Il s'assoupît finalement quelques minutes plus tard avec un sourire radieux aux lèvres.

c'est quelques heures plus tard que quelqu'un frappa à la porte. Jarel se leva avec un mal de tête affreux, sans doute les séquelles de la bagarre de la veille. Il ouvrit et vît une vielle femme en tenue de bonne, il lui sourît en sachant pertinemment ce qui allait suivre.

- La chambre et le petit déjeuné, n'est-ce pas?
La jeune femme répondît d'un hochement de tête stoïque.
- Un instant, je vais me laver puis me changer. dites à mes parents que je descent dans quelques minutes.

C'est après avoir prit une douche et s'être revêtu une tenue décontractée de civile qu'il descendit les escaliers de l'aile de nuit. Il aperçu son majordome qui afficha un sourire compatissant pour l'œil au beurre noir.

- Dure soirée, Monsieur? Observa le majordome avec un sourire malicieux.
Jarel feint d'ignorer la remarque.
- Ils ont commencés?
- Non, ils vous attendent. Madame souhaite savoir ce que vous avez fait ces dernières semaines... et Monsieur... il lit son journal. Dois-je vous introduire?
- Non ça ira, merci Stanley.
- Comme il vous plaira.

Le majordome disparut à nouveau dans les méandre du manoir. C'est en entrant dans la pièce que Jarel découvrit le spectacle silencieux et si familier du petit déjeuné traditionnelle de la petite "famille modèle".

EJ :

Contrairement à lui, les parents de Jarel étaient toujours sous H.I.S, même si sa mère manifestait parfois des émotions... Le gêne incompatible avec l'hormone devait émaner d'elle. Élevés avec la rigueur d'une famille noble, les Taylors restaient toujours très stricts, même avec leur fils. Madame Taylor, vêtu de son peignoir en velours, tartinait une biscotte de margarine pendant que Monsieur Taylor, déjà en costume, finissait à la fois son journal et une tasse de café. La mère de Jarel feignit la surprise à son arrivée.

- Par Immanisius, tu es blessé ?

Le visage de Monsieur laissa voir l'espace d'un instant un mince sourire. Sans doute pensait-il que cet œil au beurre noir avait été fait à des kilomètres de profondeurs par un chef rebelle, et non par un amant jaloux dans un bar branché de la ville. La voix calme de Monsieur résonna dans la pièce.

- Alors mon fils, pourquoi ce long silence ? Nous ne t'avons pas élevé pour que tu nous oublies. j'ose esperer que tu ne te soit pas fait virer de notre prestigieuse armée. Ce ne serait pas ton premier échec.

Les parents du lieutenant ignoraient tout de sa promotion et de ses deux premières missions. En écoutant son père, Jarel se souvint pourquoi il évitait toujours le foyer paternel...

Jarel aurait voulu entrer en trombe dans la pièce en disant: "J'suis trop content, j'suis trop content" mais d'une: ici ça ne se faisait pas. Et de deux: il ne l'était pas, content. Jarel esquissa un bref sourire, les quelques paroles qu'il allait proférer pour annoncer sa promotion devait une bonne fois pour toute réduire au silence son père. L'Unificateur adressa un sourire à sa vieille mère.

- Bonjour mère... père.

Puis il s'installa tranquillement à sa place qui lui était alloué dès sa naissance. Un verre de jus de pamplemousse lui avait été préparé par le majordome... Ce dernier était décidément bien plus au fait que les Taylor Séniors quant aux lendemains de soirées un peu chaotique. L'acidité du pamplemousse, disons le nous, a de quoi libérer les intestins, et son gout de gout de quoi réactiver la salive en un rien de temps. Ce breuvage aurait requinqué Jarel s'il avait un peu forcé sur l'alcool, mais il n'avait pas eut le temps de se dévergonder à ce point. La soirée avait été écourtée, mais à son plus grand bonheur.

Jarel commença par se mettre une serviette sur le genoux puis sirota le jus tranquillement pendant que sa mère le regardait d'un air chargé de suspicion. Elle connaissait son fils et elle savait qu'il mijotait quelque chose à l'encontre du chef de famille. seulement elle était loin de se douter de ce qu'il était prêt à faire, ne sachant pas de quoi il était capable sans H.I.S. Finalement, après quelques longues secondes de silence qui ne perturbèrent pas Monsieur Taylor Sénior, qui lisait son journal, Jarel brisa la glace.

- Père, vous êtes toujours en forme, si j'ose constater. Je suis certain que vous serez ravis d'apprendre que je n'ai pas été renvoyé de l'armée. Mon insoumission récente et mes compétences m'ont permis de me hisser à un poste qui me mènera sur une voie élitiste.

Jarel marque un bref instant de silence, de quoi permettre à la mère de se redresser sur sa chaise, impatiente de connaitre la suite, ainsi que de laisser le temps à Monsieur Taylor Sénior de hausser un sourcil... sans pour autant détourner son regard des dernières nouvelles. Mais le chef de famille se ressaisit bien vite en prenant sa tasse de café.
Cette seule réaction avait pleinement satisfait Jarel, et la suite promettait d'être encore meilleur.

- Père, Mère (Jarel s'était brièvement retourné vers sa mère puis vers son père), l'armée m'a récemment ajouté à la liste des insoumis officiels comme vous devez déjà le savoir. Cela à la suite d'une mission rondement menée par mes camarades et moi. Et tenez vous bien... lors de cette mission j'ai été remarqué et l'on m'a promu Lieutenant.

Cette nouvelle voulait dire beaucoup. Finit le grade un qui aurait laissé Jarel éternellement Jarel sur la branche des derniers. Désormais il avait de quoi évoluer... mais ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cette évolution se faisait au prix de missions toujours plus périlleuses.

EJ :

Comme tout bon Soumis, Monsieur ne laissa transparaître aucun sentiment, pendant que sa femme adressa un large sourire à son enfant. Le père du soldat lui lança un regard sceptique.

- Lieutenant ? Tu as pourtant râté l'examen. Je croyais que tu ne pouvais pas évoluer.

La mère de Jared lui fit un bref câlin avant de retourner à sa place. Le majordome entra dans la pièce, posant une assiette débordante de Pancakes au miel devant Taylor Junior en lui adressant un clin d'œil discret. Une fois qu'il fut parti, Madame se permit de féliciter son enfant.

- Bravo mon fils. J'avoue que l'annonce de ton Insoumission m'a effrayée, mais je suis ravie de voir que le Grand Immanisius III t'apprécie à ta juste valeur.

Le paternel ferma la dernière page de son journal avant de le poser, plié devant lui. Il avait terminé son petit-déjeuner, se levant, majestueux et froid comme à son habitude. Il se dirigea lentement vers la sortie, sans un mot, s'arrêtant avant de partir, sans pour autant regarder son fils.

- Bien. J'espère que tu sauras combler les attentes de notre Gouvernement. Ne fais pas comme à ton habitude, fuir devant les responsabilités.

La porte se claqua violemment. Jarel aurait été idiot d'attendre un "Je suis fier de toi mon fils". Sa mère le regardait, l'air triste. Elle posa une main rassurante sur son bras.

- Tu connais ton père Jarel... Il a hésité à te répudier quand il a entendu que tu étais un Insoumis. Il voulait te faire suivre un traitement. Mais je suis sûre que tu sauras lui prouver que tu vaux quelque chose.

Sa mère savait trouver les mots. Jarel observa la pendule, l'heure tournait rapidement.


HJ :

Nouvelle erreur de ma part ! J'avais oublié que ton Insoumission était récente, j'ai modifié mon dernier post : j'ai le plaisir de t'annoncer que tes parents sont Soumis, contrairement à ton majordome, ce qui est étrange, mais sans doute explicable ! ^^

A moins que tu ne comptes pas rejoindre ton supérieur de suite, tu peux poster un nouveau sujet dans le QG des Unificateurs, je m'occuperai des liens !

Jarel adressa un sourire chaleureux à sa mère qui tentait de le rassurer comme elle le pouvait. Il lui aurait bien avoué que cela ne servait à rien mais il ne voulait pas la contrarier... Quoique, étant soumise il se disait qu'il n'avait pas à prendre de gants avec elle.

- Ce n'est rien Mère, cela fait bien longtemps que je n'ai plus rien à prouver à Père. Un jour ou l'autre il faudra bien qu'il accepte que son fils n'est pas celui qu'il espérait: un grand chef d'entreprise qui fait des courbettes à Immanisius III. Pardonnes moi.

Jarel se leva en jetant négligemment sa serviette sur la table puis il prit la sortie ou il croisa Stanley qui l'attendait avec un regard sévère.

- Faites attention à ce que vous dites Monsieur. Vous oubliez à qui vous avez à faire.
- Je sais... dites moi Stanley, ça fait combien de temps que vous servez mes parents?
- Depuis toujours Monsieur. Lorsque j'avais votre âge mon insoumission s'est révélée au grand jour. votre Père est celui qui m'a préservé de la disgrâce. À l'époque on accordait pas si facilement le titre d'insoumis officiel.
- Pourquoi tant de monde se libère de l'emprise du H.I.S? La nuit dernière j'en ai vu plus d'une trentaine.
- C'est une question à laquelle il ne vaut mieux pas chercher à répondre, Monsieur. Certains secrets sont mieux enterrés qu'étalés au grand jour.
- Je m'en souviendrai.
- Bonne journée, Monsieur.

Jarel quitta l'aile de restauration afin de rejoindre son bureau que son père lui avait fait préparé alors qu'il n'avait que six ans. Ici il étudiait, et s'il avait suivit la volonté de son père, il aurait dut y travailler en tant que bras droit de l'affaire familiale. Lorsque Jarel entra dans le bureau boisé, il sopira de soulagement. Il préférait cent fois mieux la vie qu'il menait que de rester à seulement cent mètres de son père. Il s'installa alors sur sa chaise et prépara son rapport avec son ordinateur portable.

Spoiler:

Jarel n'était pas pleinement satisfait de son rapport mais le manque de temps jouait contre lui. Il était presque midi et il lui fallait rejoindre le QG pour remettre son rapport au Colonel Humphrey qui trouverait sans doute quelques remarques désobligeantes à proférer. Mais avant d'aller le voir il comptait bien remettre son uniforme d'apparat afin de ne plus répéter la même erreur.

HJ: Désolé pour l'orthographe mais le temps joue aussi contre moi, il faut que je file, mais je voulais finir X)