Traque [Sieghield]

SUJET PRÉCÉDENT

Il avait fallu peu de temps au groupe pour rejoindre la zone hostile. La traversée de Liberia avait été rapide et silencieuse. Chacun comprenait qu'une grande tension avait pris le groupe. Echo avant devant, impitoyable, tenant un fusil ZZ-99 dans les bras. Stun, le nouveau, était à la traine, il semblait plutôt paumé.

Au loin, on pouvait entendre des bruits de fusillades, sans doute des brigands : les Unificateurs avaient quitté le Grenier pour concentrer leurs troupes dans la Frontière. Devant le groupe se dressaient des dizaines d'immeubles en ruines... Une zone immense où chercher la base ennemie. Vayne avait gardé le traceur de Sieghield, qui pouvait leur aider à repérer les ondes dégagées par la base. Le risque était de tomber sur autre chose que sur le bunker ennemi. Echo fit courir son groupe jusqu'à un sorte de muret où ils s'agenouillèrent, non loin d'un large immeuble à moitié éventré.

- Regardez ! Une lumière au deuxième étage... Sans doute des brigands. Mieux vaut les éviter; mais la zone doit grouiller de pauvres abrutis armés ! Bon, quelqu'un a une idée pour localiser notre saloperie de bunker ?


HJ :

Tu perds 15 points de vitalité, tu as un œil au beurre noir.

Désolé de la violence d'Echo, prends ça pour un avertissement : ta réponse doit faire 10 LIGNES MINIMUM (hors dialogue), et ce n'est pas la première fois que je le précise.

Désormais, chacun de tes posts n'obéissant pas à cette règle sera sévèrement réprimé, ce n'est qu'un petit effort à faire

L'avertissement que prit Sieghield lui fit comprendre quelque chose : Echo avait les manies d'un unificateur...On obéit et c'est tout. Le casque cachait l'oeil au beurre noir mais au fond de lui, l'ancien unificateur rageait. Echo voulait être célébrer pour ses hauts faits et non pour le but que Ame libre s'était donné. Peut être qu'il n'avait pas fait le bon choix en rejoignant ce groupe. Le phrase de Vayne lui revint à l'esprit.

- Si tu tiens vraiment à elle, emmène là ailleurs ! Partez loin ! Cette guerre ne mènera rien de bon pour vous deux...

Peut être avait-il raison après tout mais il fallait d'abord s'occuper de la mission et revenir en vie avant de voir son avenir.

Lorsqu'il revint sur terre, Sieghield entendit entendit Echo qui demandait l'avis à ses camarades. Pour lui, il fallait retourner au lieu de massacre et utiliser le traceur mais devait-il se taire ou pas ? Il avait déjà assez d'ennemi et il ne voulaient pas Echo en fasse partie bien que c'était déjà le cas. Il regarda tou d'abord Meryl puis Vayne. Il cherchait un peu de soutien et il se doutait que Vayne prendrait son parti si la proposition était sensé mais qu'en était-il de Meryl ? Cette simple question le tourmenait mais il voulait lui montrer qu'il ne se laissait pas marcher sur les pieds et encore moins d'un conard comme Echo.

"D'après les infos que nous avons, le bunker devait se trouver non loin de l'escouade que nous avons affronté Vayne et moi. Je propose d'y retourner et d'utiliser le traceur que nous avons. C'est la seule chose que nous pouvons faire...je pense."

Des gouttes de sueurs perlaient sur son visage mais le casque lui permettait de ne pas montrer qu'il redoutait la réponse d'Echo.

HJ :

Désolé, je n'ai pas fait attention (et je me suis habitué à d'autres forums qui comptent les paroles). je vais faire gaffe à l'avenir.

EJ :

Echo jeta un regard dédaigneux à son soldat. Mais même s'il le détestait, il ne pouvait montrer ouvertement cette haine devant le reste du groupe, et dut, à regret, accepter l'idée de Sieghield, qui était loin d'être stupide. Le groupe se mit donc en marche, en file indienne pour être le plus discret possible, il longea une paire d'immeubles, s'enfonça à travers une cour et traversa une usine désaffectée avant de se retrouver vers les lieux de l'affrontement.

Rien n'avait réellement changé, une série d'immeubles entourait toujours une énorme cour carrée, au milieu de laquelle se tenait les restes du blindé Agressive, qui avait été entièrement démantelé par on ne sait qui. Ne restait que l'ossature métallique du véhicule. Echo allait se diriger vers la cour quand un coup de feu retentir, il plongea sur le côté. Meryl s'aggripa instinctivement à Sieghield qui la mit à couvert. Vayne quand à lui, avait plongé, non pas en arrière comme le reste de l'équipe, mais en avant, s'allongeant derrière un morceau d'asphalte irrégulier.

L'œil dans sa lunette, il tira trois fois, non pas pour neutraliser l'ennemi, mais pour le forcer à se couvrir.

- Troisième bâtiment en partant de la gauche, au Sud ! Ce ne sont pas des Unificateurs ! Faudrait peut-être mieux pas s'attarder, ça doit grouiller de rapaces à la recherche d'équipement par ici... Faudrait peut-être mieux activer le traceur et voir ce que ça donne !

Le sniper fit glisser le traceur sur le sol, Echo le récéptionnant en vitesse avant de l'allumer. L'écran radar s'activa, puis quatre lumières s'y activèrent.

- Bordel ! Je sais pas qui utilise des ondes par ici, mais les Unif' sont pas les seuls ! On a quatre points à explorer !

Le chef de groupe se tourna vers ses hommes. Vayne continait quand à lui de tirer, sans toutefois parvenir à tuer l'un des ennemis.

- Bon, on a quatre emplacements à vérifier : j'crois qu'il va falloir se séparer... Les ennemis risquent se douter de notre présence si on tarde trop. A moins que quelqu'un ait une autre idée ?

De son côté Vayne tira une nouvelle fois, une rafale ennemie lui répondit, le manquant de peu.

- Bonne nouvelle : j'en ai eu un ! Mauvaise nouvelle : il était pas seul ! On fait quoi pour eux ?

- L'un des emplacements radio se trouvent au Sud, derrière leur position, on va peut-être devoir les éliminer. Pour le reste, je suggère que nous procédions par équipes. L'un des points se trouve au Nord-Est, à priori sous cet immeuble en ruines... Je crois qu'il va falloir passer par les égouts pour le rejoindre. Un autre se trouve dans cet immeuble, juste là. Le troisième est derrière nos potes, au Sud, dans un ancien bunker. Le quatrième est bien plus loin, visiblement au plein milieu de nulle part, peut-être dans les égouts. Je vous transmets les localisations précises pour que vous puissiez les repérer grâce à vos boussoles... Maintenant faîtes un choix ! On a pas la journée !

Les tirs redoublèrent du côté de Vayne. Une silhouette ennemi bascula pour s'écraser quelques mètres plus bas sous les rires du sniper.

La situation était critique mais Vayne réussisait à maitriser la situation. Quatres lieux à visiter, cinqs personnes dans le groupe... Sieghield réfléchissait à la vitesse de la lumière. Le premier point qui se trouvait au Sud derrière les brigands devaient être eux. Celui dans le batiment noin loin de leur position n'était pas suspect au yeux de l'ancien unificateur mais ceux qui se trouvaient possiblement dans les égouts, si. Il voulait vérifier lui même.

"Je propose de faire deux équipes qui prendront chacun deux points. L'une devrait prendre celui du Nord-Est ainsi que celui qui est au milieu de nul part et l'autre groupe, le reste. C'est le plus simple et si on doit choisir, je prend les deux premiers lieux que j'ai cité."

Il savait quand parlant ainsi, il se mettrait encore Echo sur le dos mais le simple fait que Meryl soit à ses cotés lui donnait du courage. Malgré la situation, Sieghield avait apprécié que Meryl se mette derrière lui lorsque les coups de feu avaient retenti. Etais ce une preuve de confiance ou autre chose. C'était toujours la même question qu'il se posait peut importe le lieu et les évenements qui naissaient autour de lui. Malgré la mission, il espèrait que Meryl et Vayne face partie de son groupe...il aurait peut etre l'occasion de lui parler...enfin.

EJ :

Echo jeta un nouveau regard foudroyant à son soldat, mais il ne pouvait nier la logique de Sieghield. Sachant que de nombreuses choses pouvaient émettre des fréquences radio, mieux valait s'intéresser aux localisations à priori désertes. Vayne tira une dernière balle avant de rejoindre le reste du groupe, couvert dans sa fuite par Meryl. Au loin, on voyait de minuscules silhouettes se mouvoir.

- En tout cas on risque d'avoir de la compagnie très vite alors autant se déplacer le plus rapidement possible.

Pressé par l'avertissement du sniper, Echo se résigna à adopter le plan de l'ancien Unificateur, cachant sa rage par une étrange grimace.

- Ok ! Dans ce cas, Vayne et Meryl : avec moi ! Siegh, tu prends en charge Stun ! Tiens, je te confie une radio pour que nous gardions contact. Occupez vous de la position Nord-Est, sous l'immeuble en ruine ! Mieux vaudrait que vous trouviez un passage par les égouts, je doute qu'il y ait encore un accès vers le sous-sol du bâtiment, mais ça, c'est votre problème ! Dispersion !

Les trois autres membres de l'escouade disparurent, Vayne adressant un regard dépité à son ami. Sieghield venait de recevoir le coup de grâce : son chef le laissait seul avec la nouvelle recrue, un gamin qui tenait mal son fusil V31 et cachait à peine ses tremblements. Au loin, des ennemis couraient à travers la cour avec le ferme espoir de tuer Sieghield et les autres. L'Unificateur n'eut pas l'intention de les laisser faire, intimant à Stun l'ordre de courir.

Le point qu'ils devaient explorer se situait sous un immeuble totalement affaissé, qui n'avait pas supporté le poids des ans. Le building s'était écroulé sur lui-même, et n'était plus qu'un amas de béton et de poutres métalliques. Sans doute faudrait-il être contorsionniste pour trouver un passage à travers ces décombres. Stun observa vers l'arrière, l'air paniqué.

- On ne va jamais s'en sortir ! C'est une mission suicide ! Même si on trouve la base, les ennemis seront plus nombreux que nous !



HJ :

Tu récupères un émetteur-récepteur

Sieghield n'avait pas pour habitude de hair mais là, Echo venait de l'envoyer, lui et le gamin, à la mort ! Sieg n'était venu qu'une seule fois ici et le gamin ne devait pas connaître les lieux. Pis, Stun paniquait.

"Quel salop..." se disait l'ancien unificateur.

Son esprit calcula la situation assez rapidement. Premièrement, il y avait des brigands au nombre inderterminé qui les pourchassait. Deuxièmement, le gamin paniquait sous la pression du champ de bataille. Troisièmement, il fallait trouver un bouche d'égouts pour rejoindre le sous sol du batiment. Mais pour commencer, il devait s'occuper du gamin. Lorsque les deux furent cachés derrière un pan de mur du batiment en question, Sieghield s'approcha du gamin et le gifla sans violence.

"Stun, reprend tes esprits ! On va s'en sortir, fais moi confiance. Je m'occupe des poursuivants, toi tu trouves une bouche d'égouts mais reste en visu et surtout fais attention aux alentours !"

Il ne savait pas si le gamin allait réagir mais il espèrait que cela le remettrait d'aplomb. L'ancien unificateur prit position et tira à vue sur les brigands avec son arme. Il devait les obliger à se mettre à couvert pendant que le gamin trouvait cette saloperie entrée vers les égouts.

EJ :

Stun encaissa les conseils, reprenant peu à peu son calme, même s'il semblait toujours paniqué. Il fallait le prendre en main, autrement, il s'enverrait seul à la main. A l'aide des conseils (voire des ordres) de son équipier, il reprit ses esprits, allant discrètement à la recherche d'une éventuelle sortie.

Trois silhouettes firent alors leur apparition, chassés par les coups de feu du mitrailleur. L'un des hommes -vêtu salement, comme tout bon brigand- tomba sous les coups de feu. Les deux autres furent rapidement rejoints par trois de leurs amis. A cinq contre un, le combat était inégal. Une voix rauque se fit entendre, suivie de rires.

- Rendez-vous les gars ! Vous êtes finis !

Le seul avantage de Sieghield était son armement... Mais s'il restait là, à ne rien faire, il risquait très vite de se faire surpasser. Les ennemis commençaient déjà à faire dépasser leurs armes, tirant à l'aveugle, manquant de toucher l'Unificateur.

Sieghield plongea à couvert. Les ennemis se situaient derrière la façade de l'immeuble. Il fallait qu'il les tue, ou qu'il disparaisse. De son côté, Stun cherchait encore, en vain.

Sieghield n'avait pas beaucoup de solutions envisageables. Soit il disparaissait de leur vue mais le gamin se verait alors seul contre eux lorsqu'il reviendrait soit il luttait et malheureseument, il choisit cette option. Pourquoi ? Car Stun était sous ses "ordres" à cause d'un abruti qui n'attendait que ça qu'il y passe. Cinqs ennemis et lui était seul. Il se remémora un instant le visage de celle qu'il aimait, du seul ami qu'il avait à Libéria et étrangement de son frère. Il faut dire que c'était sa dernière famille...mais son ennemi aujourd'hui...

L'un des brigands demandait à ce que Sieg rendit les armes. Un sourire naissa sur ses lèvres. La surprise allait être son atout pour en éliminer au moins un voire deux avec de la chance. Sieghield se faufila sans bruit comme il le put et passa derrière des éboulis pour les prendre sur le flanc droit. Il ffalait qu'il les élimine ou qu'il gagne du temps pour Stun. Qui sait ? Peut être reviendrait-il avec de bonnes nouvelles. Les égouts permettrait de les prendre par surprise enfin espèrait-il.

EJ :

Passant discrètement derrière ses adversaires, Sieghield pouvait les voir, prêt à attaquer vers son ancienne position. L'un d'entre eux se retourna soudainement, entamant un cri qu'il ne finira jamais, coupé par une rafale de mitrailleuse. Trois des brigands s'écroulèrent instantanément sous les coups de feu. Les deux autres sautèrent à couvert, l'un d'entre eux se faisant pourtant toucher à la jambe.

Entraîné dans son élan, Sieghield se mit à courir vers ses proies, se croyant invincible. Grave erreur : l'homme indemne l'attendait. Son KR-47 vomit une pluie de balles qui touchèrent l'ancien Unificateur au torse, la rafale s'écrasant sur lui dans une diagonale. L'Unificateur tomba au sol. L'autre s'avança lentement, décidé à achever sa proie. Il y eu un coup de feu. Le brigand tomba, un trou dans la tête. Un second coup de feu acheva le dernier survivant.

Sieghield était au sol, dans l'horrible attente du soldat blessé, qui ignore l'étendue de ses plaies. Peut-être gisait-il au sol, dans son sang, presque mort. La douleur arrivait peu à peu. Fermant les yeux pour mieux se concentrer, comme il l'avait appris durant son entraînement, à Immanis, il parvint à localiser la douleur. Un peu en dessous de l'épaule gauche, au pectoral gauche, dans l'une des côtes à la droite de son corps. Trois balles l'avaient touché, les autres n'endommageant que son armure. Il vit alors apparaître son sauveur, l'air paniqué : c'était Stun.

- T'es... t'es mort Sieghield ? Je... J'ai pas été assez rapide, je suis désolé... J'avais trouvé une plaque d'égouts... Je voulais juste t'avertir...

Sieghield enleva son casque, révélant à son équipier qu'il était toujours en vie.

- Bordel ! Tu m'as foutu les chetons ! Merde t'es amoché ! Attend, j'crois que l'un d'entre eux avait une trousse de secours...

La recrue revint avec une trousse volée à un cadavre. Sieghield lui, se retint de crier à la mort en enlevant le haut de son armure. Il déchira son T-shirt pour voir l'étendue des dégâts. La balle dans son épaule était à peine enfoncée, peu de saignements, celle du pectoral l'était légèrement plus, sans être gravissime. Mais la dernière balle, tirée dans une partie moins protégée de son armure, saignait bien plus, et était bien enfoncée entre deux côtes... Il allait souffrir.

HJ :

Tu perds 55 points de vie, tes blessures sont expliquées ci dessus.

Tu gagnes une trousse de secours
(elle contient : 1 seringue d'anthalgique; une pince; des bandages; du désinfectant; 1 spray anti-coagulant; 1 crème aidant à la cicatrisation )

Tu gagnes un point de capacité pour cet acte bourrin et héroïque ! Mieux vaudrait le mettre en médecine !

La douleur était insoutenable mais l'entrainement qu'il avait recu à Immanis l'empéchait d'hurler. Pour l'heure, il devait retirer la balle pour ensuite se faire les premiers soins. Stun regardait l'ancien unficateur faire. Sieg prit d'abord la pince et puisqu'il savait où se trouvait la balle, l'extraia prudement pour éviter des sequelles. Il nettoya ensuite le sang avec un peu d'eau de sa gourde et se mit un bandage. L'unificateur ne pouvait se faire de points de suture car le matériel manquait. Cela était risqué de laisser cette plaie à jour mais il espèrait que le bandage ferait pression sur la plaie. Rafistolé, il remit son armure et son casque avec un gemissement. Il lui fallait une personne qui savait soigner mieux que lui mais la mission prévalait...même dans cet état. Reprenant un peu ses esprits, il remarqua que Stun le fixait.

"Ne t'inquiéte pas, ce n'est rien. En tous cas, bon boulot fiston."

Il cherchait avant tout à le féliciter car sans lui, il serait mort.

"Dis moi, tu as trouvé la bouche d'égouts ?"

A eux d'eux, la mission pouvait réussir...enfin si Sieghield arretait de faire des actions risquées.

EJ :

Stun observait Sieghield avec effroi. Des gouttes de sang perlaient déjà en bas de son armure, signe que la blessure était loin d'être parfaitement soignée. L'ancien Unificateur fit un pas en grimaçant. Stun l'aida aussitôt à rester debout.

- J'ai... J'ai trouvé une vieille plaque d'égouts... Mais je suis même pas sûr que tu puisses descendre l'échelle dans cet état ! Attend... Je vais te donner ça...

Stun alla chercher l'antalgique dans la trousse de secours. Il l'injecta dans une veine du cou de Sieghield qui fit une grimace de douleur en sentant la seringue s'enfoncer. Immédiatement après, il sentit une vague de soulagement à travers tout le corps.

- Je sais que ça va pas te soigner, mais ça t'aidera à oublier un peu la douleur. Suis moi !

Apparemment, le bleu prenait peu à peu confiance en lui. Il mena son partenaire jusqu'à une plaque d'égout poussiéreuse qu'il souleva avec peine. Elle menait sur l'obscurité la plus complète. Stun descendit l'échelle en premier, s'équipant d'une lampe-torche pour éclairer les lieux. Une fois qu'il fut au sol, il intima à Sieghield l'ordre de descendre à son tour, ce que ce dernier fit péniblement. Il manqua de tomber, rattraper de justesse par son camarade.

- Nous y voilà...

Stun éclaira sa boussole, indiquant la direction à suivre. Les deux hommes se trouvaient dans des égouts totalement asséchés, et pleins de poussières. Ils longeaient ce qui avait été un canal et n'était plus aujourd'hui qu'une sorte de tunnel creusé dans la roche et habité par les rats. Ces vieux égouts grouillaient de bruits étranges, et peu rassurants... Stun jetait des regards inquiets à celui qu'il avait sauvé.

- T'as un plan particulier ou on avance simplement ?...


HJ :
Tu récupères 10 points de vitalité pour tes soins fait à la va-vite... Tu avances très péniblement et légèrement courbé à cause de ta blessure.

Sieghield souffrait et l'armure n'arrangeait rien. Il lui faudrait apprendre auprès de quelqu'un de compétent comment soigner dans ce genre de situation malgré les quelques compétences qu'il avait dans le domaine. Le gamin l'aidait tant bien que mal mais la confiance dont il faisait preuve fit sourire l'ex-unificateur...derrière son casque. Si tout se passait bien, il y avait des chances qu'il survive à la mission. L'antalgique lui fit un bien fou mais il aurait préféré le garder pour plus tard enfin... l'attention comptait. Stun se reposait sur lui et il comprenait un peu mieux pourquoi il le gardait en bon état : il est difficile de réfléchir en étant dans un état pitoyable... La douleur fatigue et embrume l'esprit, c'était la première chose que l'on lui avait instruit à l'académie, c'est d'ailleurs pour cela que les unificateurs devaient connaître l'emplacement de la douleur, pour mieux servir. La situation lui faisait penser à un entrainement...en balles réelles.

La mission reprit lorsqu'ils descendirent dans la bouche d'égouts. Sieghield eu besoin d'un coup de main du jeune homme pour ne pas tomber. Il ne pensait pas que la blessure pouvait être si grave, il était possible qu'il ait une petite hémorragie. Ne pas dramatiser la chose. Maintenant qu'ils étaient dans les égouts, il fallait choisir un chemin mais pas au pif. Le gamin demanda à Sieg si il avait un plan et un plan, il en avait pas mais c'était d'informations dont il avait besoin. Il sortit l'émétteur-recepteur et décida de contacter le reste du groupe pour savoir comment ils allaient et aussi la direction qu'ils devaient prendre.

"Stun, surveille les alentours pendant que je contacte les autres mais reste en vue."

Sieghield s'adossa au mur pendant qu'il rfléchissait. Il se rappelait que Ame Libre se parlait via un code pour tromper les unificateurs. Il prit une grande inspiration et se lanca.

"Ici Foxtrot 2. Nous sommes dans le tunnel à rats. Dites nous où nous devons nous diriger."

Il espérait ne pas en avoir trop dit, encore peu habitué à parler ainsi.

EJ :

La voix d'Echo résonna très vite.

- Bordel Foxtrot ! J'vous avais bien dit de suivre vos boussoles ! C'est au Nord-Est... Si tu n'arrives pas à te repérer, visualise l'immeuble en ruines. Fin de transmission, on ne se contacte qu'en cas de découverte de l'immeuble.

Sieghield suivit les ordres de son supérieur, se souvenant vaguement de la place des ruines. Il devait prendre à droite s'il voulait tomber dessus. Les deux soldats s'engagèrent à travers les égouts, qui ressemblaient assez à de vieilles grottes sous l'effet dévastateur du temps. Au bout de dix minutes de marches, les rebelles eurent une mauvaise surprise : le canal s'enfonçait légèrement, englouti par une eau verdâtre. S'ils voulaient continuer, ils allaient devoir nager.

- Merde ! On fait quoi au juste ? Si ça tombe, ces enfoirés se sont cachés là uniquement pour éviter qu'on les retrouve... On y va à la nage ?

Sieghield hésitait à la marche à suivre quand il entendit un grognement derrière lui, se retournant, il ne put s'empêcher de lâcher un cri d'horreur. Un véritable molosse se tenait derrière eux, sorte de loup sanguinaire ayant subi des mutations. La bête devait mesurer la taille d'un bon bœuf, ses yeux rouges fixaient les soldats. Le monstre grogna, s'apprêtant à plonger sur ses proies.

"Nom de..."

Sieghield ne s'attendait pas à tomber sur une créature aussi imposante en ces lieux et, pour couronner le tout, le chemin était bloqué par cette eau verdatre. Aucune manoeuvre n'était possible et il ne put que se résigner à nager.

"Vas-y Stun, je le retiens un peu !"

Sieghield se mit à rire en lui même. Qu'allait-il pouvoir faire contre cette bête !? Il le va son arme et tira une rafale afin de l'éloigner un peu pendant que Stun se mit à nager, enfin, il l'espérait. Il ne savait pas si cela fonctionna et d'un coté, il ne voulait pas le savoir. Il se retourna et nagea. La situation était critique et, à cause de l'eau, il ne voyait pas le gamin. La seule chose de positif qu'ils pouvaient leur arriver était que le chemin ne soit pas trop long et rectiligne. En fait, deux choses seraient sympa : le chemin et aussi que la créature ne les suive pas. La douleur du à la blessure il y a peu le faisait souffrir et de tels efforts ne l'arrangeait pas non plus. Manquerait plus que l'eau soit contaminé et que la blessure par balle s'infecte !

HJ :
Désolé pour l'absence longue mais me revoilà.

EJ :

Sieghield avait sous-estimé son état. Il comprit cela quand il se sentit soudainement engourdi au muscle. Bien vite, il ne parvint plus à évoluer dans l'eau, soudain attiré vers le fond. Il ne pouvait rien voir d'autre que le vert de cette eau répugnante. Ainsi allait-il mourir ? Lui qui avait été un fier guerrier, aussi bien du côté des Unificateurs que des rebelles, allait expirer dans une eau crasseuse et dégoutante...

C'est ce à quoi il pensait quand il sentit qu'on l'accrochait. Stun venait de le localiser, le tirant vers les hauteurs. Bien vite, Sieghield fut traîné jusqu'à la surface, recrachant l'eau qu'il avait avalé. Il lui fallut quelques minutes pour recouvrir ses esprits. Un goût métallique restait dans sa bouche. Le gamin venait de le sauver de nouveau. Si seulement Echo l'avait su, il aurait peut-être hésité à créer ce binôme.

Heureusement, le loup n'avait pas semblé d'accord pour tenter l'aventure sous-marine, si bien que les deux rebelles purent se relever tout à leur aise, découvrant la nouvelle partie des souterrains face à laquelle ils se trouvaient. Devant eux, le couloir continuait un moment, brusquement clôt par une porte métallique de conception récente.

- Bingo ! ça ne peut être que ça ! lâcha Stun, les vêtements encore dégoulinants.

Une lumière rouge indiquait que le verrou magnétique de la porte était enclenché. Elle devint subitement verte alors que la porte s'ouvrait sur une silhouette armée. Une caméra face à la porte les avait repérée, et les Unificateurs n'avaient pas l'intention de les laisser prévenir leurs camarades...

HJ :

Aucun problème pour ton absence, j'ai même pas eu le temps de m'inquiéter ! T'es là c'est l'essentiel !

Son corps était en piteux état, plus que ce qu'aurai pensé l'ancien unificateur mais heureusement que le gamin était avec lui. Enfin sortit de cette eau immonde, Sieg retira son casque et cracha tout ce qu'il avait dans les poumons. Le gout lui mit le coeur au bord des lèvres mais il se retint de vomir tripes et surtout poumons. Il avait à peine eu le temps de se reposer que Stun s'exclama sur sa découverte. Une lourde porte leur barrait le passage. Soudain, le voyant s'illumina d'une couleur verte et un unificateur lourdement armé apparut. A eux deux, il pourrait s'en occuper mais il y avait des chances que l'un des rebelles soit bléssé, pire, que l'un d'entre eux y passe. Sieghield ne savait quoi faire. Puis l'idée de la ruse qu'il avait employé plus tot lui revint. Comme il n'y avait pas de survivant, aucune troupe ennemi ne pouvait savoir que l'un des leurs les avait trahi. L'ex-unificateur leva le bras en signe de bienvenue à l'autre. Il espèrait que cela fonctionnerait, qu'il pourrait le tuer sans qu'une balle ne soit tiré. Il restait à savoir si Stun ne commeterait pas une betise et si l'homme qui se trouvait devant eux ne savait rien.

EJ :

La vue de l'armure de Sieghield dissuada l'autre de tirer. Par chance, la petite baignade avait effacé la trace d'Âme Libre sur l'armure. Pour autant, cette dernière était en morceau, Sieghield en avait abandonné une partie pour soigner ses blessures, et le reste était criblé de balles.

L'homme portait une armure similaire, mais dans un état irréprochable. Il ne baissa pas sa ZZ-99 malgré tout, appelant l'un de ses camarades à la rescousse. Les deux soldats s'avancèrent armes en mains. Deux des sept soldats du bunker étaient donc là. Le premier s'avança encore un peu, jaugeant l'état de Sieghield, puis observant le jeune Stun qui portait une tenue plutôt improbable pour un Unificateur. Il tourna son casque aux yeux rouges vers Sieghield, son ton révélait une Soumission à l'H.I.S.

- Veuillez spécifier votre matricule. Que vous est-il arrivé soldat ? Qui est cet homme qui vous accompagne ?

La situation se compliquait. Deux unificateurs se trouvaient devant eux et, par chance, Stun n'avait rien fait d'absurde. Sieghield se leva, les cheveux trampés et se mit en garde :

"Sieghield Schtauffen, soldat de grade 2. Je viens vous transmettre un message de toute urgence car nos communications sont brouillées. Ce jeune homme m'a servi de guide. Il souhaite d'ailleurs rejoindre les unificateurs."

Il ne détourna pas le regard et restait neutre. La seule chose qui le genait dans sa présentation était son nom. Avait-il été considerer "porté disparu" ou traitre ? Malgré cela, il resta impassible comme si il était encore unificateur. C'était malheureusement sa seule option. Il détourna ensuite son regard pour fixer le gamin. Il lui fit un rapide clin d'oeil. Avait-il réussi à lui faire comprendre de jouer le jeu ? Il le fallait pour leur bien. Il reposa ensuite son regard sur les deux hommes armés. Rester ainsi debout lui tiraillait l'épaule et il ne put que poser sa main sur l'armure. La douleur se faisait plus importante, plus aigue. Il fit d'ailleurs une grimace. Si cela fonctionnait, il approviserait selon l'infrastructure car les affronter ici avec la caméra ne leur donnait aucun avantage.

EJ :

Les deux soldats restèrent silencieux un moment. Puis, le premier d'entre eux posa son ZZ-99 sur le mur avant d'ôter son casque, révélant le visage d'un trentenaire aux cheveux rasés court et à l'air impitoyable. Il s'approcha de Sieghield pour examiner son armure, puis jeta un regard stoïque sur Stun. A présent qu'il était plus près, l'ancien Unificateur pouvait remarquer qu'il se trouvait face à un lieutenant, sans doute l'homme le plus gradé de ce bunker aux ressources humaines limitées.

Sans prévenir, le lieutenant dégaina un Cobra, tirant une balle dans le crâne de Stun sans que celui-ci ne puisse réagir. Le cadavre du gamin tomba pitoyablement sur le sol, un trou net en plein milieu du front.

-Les Unificateurs ne recrutent pas la racaille. lâcha-t-il sans la moindre trace d'émotion.

Apparemment, le H.I.S l'aidait à accomplir si scrupuleusement sa mission, quitte à abattre de sang froid un gamin inexpérimenté et innocent. Sieghield ne pouvait pas faire grand chose, le canon d'un fusil était pointé sur lui. Le lieutenant s'approcha de lui.

- Vous êtes blessé soldat. J'ai peine à croire que vous soyez parvenu à nous rejoindre seul. Veuillez nous remettre toutes vos armes, nous vous escorterons jusqu'à notre infirmerie. Vous pourrez alors me livrer cette information si précieuse.

Un nouveau soldat était apparu à la porte. Sieghield ne pouvait plus faire marcher arrière. Un flot de sang coulait le long du corps de Stun.

Sieg aurait du se douter que les unificateurs auraient agit ainsi. Il regarda le corps sans vie du gamin, la marre de sang qui s'en échappait. Encore un mort. Si seulement Echo ne souhaitait pas sa mort...le gamin s'était retrouvé entre eux deux...l'ancien unificateur se jura de faire payer le chef du groupe. Pour éviter que sa mort soit vaine, Sieghield accompagna les hommes armés dans le bunker. A son grand regret, il donna son arme à l'un d'entre eux. Sans elle, il se sentit nu mais il devait réfléchir à cette "information importante" qu'il allait donné. Maintenant, il se retrouvait seul, dans un bunker, avec 7 ennemis...Pourquoi se mettait-il toujours dans des situations desespérées ?

Sur tous le chemin, Sieg regardait autour de lui afin de mémoriser les salles, l'emplacement des armes et le nombre d'individus. Du regard, il chercha aussi un lieu lui permettant de s'abriter si il devait attaquer. Maintenant, cela ressemblait plutot à une mission suicide et si il la réussissait, Echo allait en prendre pour son grade peut importe que ce soit son chef. Ce coté trés militaire des unificateurs llui manquait cruellement. Au moins, l'H.I.S ne permettait pas de faire ce type d'erreur...

Le lieutenant amena enfin Sieghield vers l'infirmerie.

HJ :
MAIS POURQUOI ????????? POURQUOI TU ME FAIS CA ????

EJ :

Le bunker n'était pas immense, on constatait aisément qu'il n'accueillait que dix personnes. Les murs métalliques de l'ensemble trahissaient une certaine vétusté des lieux. Bien que l'équipe ne soit là que depuis quelques mois, ce bunker devait exister bien avant cela. Le complexe était de forme circulaire, un couloir faisant le tour de chaque pièce.

Observateur, Sieghield avait réussi à localiser la salle de surveillance radio, au centre du bunker environ. C'est là que devaient se trouver les experts d'Immanis. Les autres salles semblaient moins intéressantes, puisqu'il s'agissaient essentiellement d'une cantine, de dortoirs et de commodités.

Cependant, Sieghield remarqua, avant de bifurquer vers l'infirmerie, que le couloir qu'il avait parcouru tout du long menait à une pièce fermée par une porte métallique et gardée par un Unificateur en armes. Le garde qui avait saisi les armes de Sieghield se dirigea vers cette dernière. Ce devait certainement être la salle d'armes, un lieu à noter pour un homme tel que Sieghield.

Le lieutenant présenta la pièce qui servait d'infirmerie. Un lit d'hôpital y avait été placé, ainsi que plusieurs armoires pleines de matériel médicale. Les habitants de ce bunker devaient se suffire à eux-même. Sieghield remarqua que l'infirmier portait l'uniforme bleu marine des Unificateurs. Par soucis de place, ils n'avaient pas embauché un simple infirmier : il s'agissait d'un médecin militaire, autrement dit un homme entraîné à l'art de la guerre.

Le lieutenant ordonna à Sieghield de s'asseoir sur le lit, après avoir ôté son armure. Immédiatement, l'infirmier examina ses blessures, allant chercher une seringue pour l'anesthésier. Le lieutenant avait posé son casque sur une table. Il croisait désormais les bras, l'air impitoyable.

- Anesthesie locale soldat, dit-il au médecin avant de se concentrer sur Sieghield. Vous ne m'avez pas dit votre matricule soldat.

Yeux rouges se souvint alors de la rigueur de l'armée. Un supérieur appelait toujours ses hommes par leur matricule. Il indiqua le sien : INS-445.

- Bien INS-445. Tout d'abord, laissez moi me présenter : Lieutenant Beurik, je suis en charge de cet base. Nous avons quelques soucis avec les communications en ce moment, je ne peux donc pas vérifier votre identité sur le registre, mais cela sera fait dès que possible croyez moi. A présent, je veux votre rapport. Où est le reste de votre escouade, quelle était votre mission et pourquoi avez vous pactisé avec un habitant des souterrains ?

Le médecin était déjà en train de recoudre les plaies de Sieghield, qui grimaça de douleur.

HJ :
Un bon MJ (sadique) peut toujours justifier ses choix !

Primo, tu n'as aucune capacité qui t'aide à mentir ou à convaincre, deuzio (ce qui m'a le plus motivé à être sadique !), ton mensonge était peu convaincant... Un habitant des souterrains qui guide un Unificateur jusqu'à un bunker secret dont il est censé ignorer l'existence et veut rejoindre l'armée ? Peu crédible ! Troizio : je suis sadique !

Mais t'inquiètes pas, le vent devrait tourner si tu gères bien la chose !...

En écoutant le lieutenant Beurik, Sieghield se rendit compte qu'il n'avait que peu de temps. Dés que les communications fonctionneraient à nouveau, les hommes de cette base sauraient que c'était un traitre. Mais, peut être pouvait-il utiliser ce fait comme un avantage ! Il prit donc la parole pendant que le médecin s'occupait de ses blessures.

"Lieutenant, je suis en couverture. Ma mission consistait à rejoindre ces rebelles pour connaître leur nombre, leur manière d'agir, leur armement. Je suis considéré comme un traitre mais pour le bien de ma mission et pour notre Père, il le fallait. Je suis donc seul, sans escouade et j'ai du m'allier avec ces fils de chien."

Parler ainsi de ses compagnons lui brisait le coeur mais il devait se retrouver seul afin d'appeler les autres...encore fallait-il que son explication soit prise en compte et qu'il ne prenne pas une balle en pleine tête. C'était quitte ou double depuis le début. Il reprit la parole en déclarant :

"Je viens donc vous faire un rapport complet sur les rebelles."

Tout ce qu'il raconta n'était que mensonge comme par exemple lorsqu'ils entendaient un Bravo 3, cela voulait dire que l'escouade ennemie était 4, qu'il fallait rajouter 1 au nombre. Il parla aussi du système militaire de Ame libre qui ressemblait étrangement à celui des unificateurs et encore d'autres choses. Aprés plusieurs dizaines de minutes, son rapport prit fin. Cela allait-il fonctionnait ?

EJ :

Au fur et à mesure de ses paroles, Sieghield était soigné par l'infirmier qui sutura et désinfecta ses blessures avant de les bander. Une fois que le médecin eut fini, il retourna s'installer derrière son bureau. Le lieutenant observait Sieghield, d'un air étrange, il avait mis la main à son Cobra, comme s'il se méfiait.

- J'ignore qui est votre supérieur direct, mais ce rapport n'a rien avoir avec nous. Comment avez vous appris l'existence de notre bunker ? Vous semblez tendu. Je supposes que vous avez dû arrêter toute prise de H.I.S durant votre mission... Soldat, injectez lui une dose de H.I.S !

L'infirmier se releva immédiatement, saisissant une seringue dans l'une des armoires. Elle contenait déjà le liquide inhibiteur. Tout le corps de Sieghield se révolta quand l'homme s'approcha de lui, mais il ne pouvait rien faire. Tout mouvement et Beurik pouvait lui coller une balle entre les yeux, comme il n'avait pas hésité à le faire avec Stun.

La piqure fut quasi indolore, mais le produit agit presque instantanément, ce qui montrait que c'était une forte dose. En quelques secondes à peine, Sieghield sentit disparaître une partie de lui. La haine d'avoir perdu Stun et l'envie de se venger disparaissaient en un moment, de même que la peur d'échouer la mission et que l'impression d'être pris au piège. L'espace d'un instant, Sieghield se crut de retour dans le passé, quand il obéissait stoïquement aux ordres de son lieutenant.

Heureusement, le H.I.S n'effaçait pas toute personnalité, et le soldat se souvenait de son appartenance à Âme Libre, et aussi de sa mission. Il essaierait désormais de l'accomplir sans état d'âme, jusqu'à ce que l'effet de la drogue ne s'interrompe, d'ici une journée environ.

- Bien. Je vous sens en meilleur état. Peut-être pourrez vous désorm...

La porte métallique de l'infirmerie venait de coulisser sur la menaçante silhouette d'un Unificateur. Ce dernier se mit au garde à vous.

- Lieutenant. Je viens vous informer que les communications viennent d'être rétablies. Nous attendons votre mot de passe et votre reconnaissance audio.

Sieghield n'eut aucune réaction à l'annonce de cette nouvelle pourtant néfaste pour lui. Beurik semblait préoccupé, il réfléchit un instant avant de se lever.

- J'arrive. Bien, nous reprendrons notre discussion une fois que j'aurais fait toutes les vérifications INS-445. Infirmier, veuillez effectuer les derniers soins sur ce soldat.

Beurik quitta la pièce, ordonnant au soldat armé de rester devant la porte de l'infirmerie, qui se ferma derrière lui. Sieghield était seul dans la pièce avec l'infirmier, mais le garde risquait d'entendre tout bruit suspect. L'infirmier s'approcha de Sieghield, cherchant à soigner ses dernières plaies superficielles.

HJ :

Tu récupères 20 points de vitalité pour les soins qui t'ont été apportés. Tu ressens encore une légère douleur à l'abdomen, mais tu parviens à te déplacer.

Tu es sous H.I.S, joue le jeu en restant le plus neutre possible.

C'était la première fois qu'il prenait cette drogue qu'il haissait pourtant mais lorsqu'il sentit les effets, il se dit que ce n'était pas si mal en fait. En retirant les émotions d'une personne, la mission pouvait être beaucoup plus simple et c'est ce qu'il se passa en Sieg. Le lieutenant fut interrompu par un unificateur et tout deux partirent de l'infirmerie. L'ancien unificateur se retrouva donc seul avec le medecin qui s'avançait vers lui pour faire le reste des soins.

Sieghield resta stoique et de tout façon, il ne pouvait faire autrement. Il attendit quelques secondes puit pris la tête de l'infirmier et lui brisa la nuque. En temps normal, Sieg n'aurait pas apprécié agir ainsi mais la drogue l'aidait à mieux réfléchir, mieux agir...sans remords. Il retena le corps. Il l'utiliserait comme appat voire même comme bouclier humain. Il prit un scalpel, seul objet pouvant servir d'arme et réfléchit quelques instants. Deux propositions s'offraient à lui. Soit il appelait le garde et jetait le corps de l'infirmier pour le gener et ensuite pour mieux lui planter le scalpel, soit il attendait que le lieutenant arrive et utiliserait le corps comme bouclier humain. La première solution semblait la plus jouable. Il se prépara en face de la porte avec le corps et appela le garde.

EJ :

Quelques secondes à peine après l'appel, la porte de l'infirmerie coulissa sur la noire silhouette d'un Unificateur. Ce dernier n'eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit qu'il reçut le corps de l'infirmier de plein fouet. Sieghield plongea alors vers sa cible encore sous le choc, plongeant le scalpel vers sa gorge. Les deux hommes étaient à terre, le cadavre les séparant.

De son bras gauche, le soldat assailli parvint à saisir le bras de Sieghield contenant le scalpel, poussant de toutes ses forces pour éviter que l'arme ne se plante dans sa gorge. Néanmoins, le mitrailleur était nettement plus fort, et il gagnait de la marge chaque seconde sur sa cible.

En moins de trente secondes, Sieghield parvint à forcer sa proie, tranchant net la gorge du pauvre homme. Celui-ci n'avait pourtant pas dit son dernier mot : avant de mourir, il tira une rafale dans le mur avec le ZZ-99 qu'il tenait dans son bras droit. Il ne cherchait évidemment pas à blesser Sieghield, mais bien à avertir les autres.

A peine le mitrailleur eut-il totalement achevé sa cible, dans une gerbe de sang qui l'éclaboussa, qu'il vit apparaître un second Unificateur au bout du couloir : il s'agissait de celui qui gardait l'armurerie.

N'écoutant que son instinct, et grandement porté par le H.I.S qui ne lui faisait nullement penser à quoi que ce soit, Sieghield récupéra le ZZ-99 avant de retourner vers l'infirmerie, échappant de peu à une rafale de son adversaire.

C'est alors que des lumières rouges s'allumèrent un peu partout, en même temps qu'une sirène entêtante. Sieghield était découvert.

HJ :
Tu gagnes un point de capacité, tu récupères un ZZ-99