Chute (Eléonore)

"Oups boulette!"

Ce fut la réaction intelligente d'Eléonore. En fait, il y avait peu de chance que Clyde et Glasgow meurent durant la chute, la tueuse y avait bien survécu en tombant la tête la première. Par contre, il y a de fortes chances qu'ils fassent connaissance de ses amis les rongeurs. La tueuse savait où il était tombé, il s'agissait du premier sous sol du parking. Il ne restait qu'à trouver l'entrée du parking pour les rejoindre. Car sans Glasgow, une chose est sûr, elle ne verra pas Libéria.

Il fallait voir le (seul) bon côté de la chose, les soldats ne pourront plus les suivre et on perdu de vu Glasgow et son homme. Le point noir de l'histoire, il n'y avait plus qu'elle que les militaires voyaient...

Le premier réflexe d'Eléonore, c'était de jeter son fusil mitrailleur avec la lampe intégré et son casque à vision nocturne. Le fusil mitrailleur, elle ne sait pas s'en servir donc à quoi bon s'encombrer avec et contre des rats, une arme de plus qui tire en rafale n'est pas un mal. Quand au casque, si elle en avait eu un à ce moment, elle aurait fait un carnage chez les rongeurs. Avec tout cela, ils devraient pouvoir s'en sortir facilement;

"Tenez bon, la sortie n'est pas trop difficile à trouver. Je vais les éloigner!"

Elle eut une réponse peu compréhensible. Visiblement les deux étaient vivants et avaient eu la chance de ne pas atterrir trop bas.

"Putain! Mais quel gourdasse! Gourdasse ET immature! Sergio avait raison là dessus!"

"Tu fais chier tueuse! La prochaine fois ça ne sera pas un coup de poing mais un coup de crosse que je te collerais!"

"J'entends rien! Suivez les flèches de sortie mais faites gaffe aux rats sur le trajet!"

"Les quoi ? A oui, je déteste ces rongeurs…"

Bon, elle avait très bien entendu mais il vallait mieux faire mine de ne rien entendre... Ceci fait, elle courra vers la sortie où se colla dos au muret pour éviter les tirs. La radio lui disait que les fuyards s’échappaient à la sortie nord, c'est-à-dire la sortie d'Eléonore. Attirer l'intention, c'était chose faite, s'échapper restait à voir. Au moins, elle ne se fera pas prendre à revers avec l'éboulement, du moins pas avant deux bonnes minute le temps que les soldats fassent le tour dans les gravats.

"Chier!"

Il n’y avait pas d’autres mots pour résumer sa situation. Ils étaient groupé en bas et il restait une grenade à Elie. Cette surprise, elle n’aura pas le droit de la faire deux fois. Elle dégoupilla sa grenade pour la jeter aux pieds de la patrouille, qui se dispersa immediatement en sautant chacun de leur côté. La tueuse, quand à elle, se contenta de courir dans leur direction, arme à la main. L’explosion eut lieu, ne faisant aucun mort mais visiblement un fragment avait touché l’un des hommes vu que ce dernier cria qu’il était touché. Ils n’ont pas eu le temps de se remettre debout qu’Eléonore était à deux mètres d’eux, faisant feu sur l’un, le tuant avant de se retourner vers l’autre. Certes, le militaire était à terre, la jambe en sang mais avait déjà l’arme pointé sur Elie. Plusieurs coups de feu s’échangèrent, la Faiseuse de rêve a vider son chargeur sur lui, le tuant mais posa un genou à terre tout en grimaçant, se tenant la hanche où une tache rouge commençait à se former.

"Rechier!"

Elle venait de se prendre la première balle de sa vie. Certes, aucun point vitaux n’était touché mais elle peut dire adieu au sprint. Elle ne tiendra plus longtemps cette course poursuite, surtout qu’elle a plus de cinq hommes aux fesses.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Eléonore tenait fermement sa blessure d'où s'écoulait du sang en abondance. La douleur et le stress firent qu'elle entendit à peine sa radio crépiter.

- Unité 3, ici l'Unité spéciale. Essayez de faire des prisonniers. Je serai sur place d'ici un quart d'heures. Changement de fréquence radio selon la procédure 50.1.

La voix avait quelque chose de familier, et entendre de nouveau Kayne déconcerta la jeune fille qui trébucha sur un rocher, s'écroulant de tout son long. La tueuse venait de réaliser que sa radio ne servirait plus à rien, mais à voir les cinq silhouettes s'approchant d'elle, ce serait le dernier de ses soucis. La voix amplifiée de l'un des soldats résonna durement dans la rue.

- Jette ton arme et il ne te sera fait aucun mal.

Eléonore hésitait encore entre le suicide et la prison quand deux grenades explosèrent de part et d'autre du groupe de soldat, les faisant disparaître dans un nuage de fumée blanche. Des coups de feu résonnèrent derrière la tueuse, et plusieurs cris de douleurs se firent entendre dans le nuage de fumée. Elie se retourna, découvrant Sergio, fusil mitrailleur à la main, qui s'approchait d'elle en tirant au hasard vers la localisation des soldats.
L'homme de main de Glasgow tira sur le col de la gamine blessée, la relevant d'un coup. Il jeta la frêle silhouette de la gamine sur son épaule avant de jeter deux nouvelles grenades fumigènes vers le groupe.
Ainsi soulevée, Eléonore se sentait totalement impuissante, mais son état ne lui permettait pas vraiment de protester. Sergio s'engagea en courant vers l'entrée d'un nouvel immeuble, Eléonore toujours calée sur son épaule. Il lâcha enfin une parole à l'attention de son alliée.

- Si je dois te sauver à chaque fois que je tombe sur toi, je crois que je vais sérieusement commencer à te détester poulette !

Sergio courrait à travers les dédales de couloirs, comme s'il connaissait l'endroit par coeur. Au fur et à mesure, il semblait s'enfoncer dans les entrailles de cet immeuble qui semblait avoir été une résidence de riches à une époque. Il se dirigeait rapidement vers les sous-sols. Déconcertée par ce trajet, Eléonore expliqua le cas de Glasgow, mais son soldat ne désirait pas faire marche arrière.

- Ecoute gamine ! Pendant que tu t'amusais à jouer au chat et à la souris avec les Unif', j'examinais la situation. Trois blindés se dirigeaient vers cette ville, ils doivent être à la surface désormais ! On ne peut plus quitter cet endroit ! Ton chéri nous a localisé et a envoyé suffisamment d'hommes pour nous coincer ! Maintenant on a deux choix : remonter et se faire prendre, ou rester planquer en envisageant une autre situation. Fais confiance à Glasgow, il devrait s'en sortir.

Sergio venait d'arriver devant une porte métallique épaisse de plus de dix centimètres. Il éclairait les lieux avec une puissante lampe-torche. Le Faiseur de rêve posa enfin Eléonore au sol. Cette dernière grimaça de douleur, tenant fermement sa blessure à la hanche.

- J'ai trouvé ces anciens bunkers. Ils devaient servir à protéger les résidents en cas d'attaque d'animaux ou de je-ne-sais quoi ! On va rester ici pour la nuit. Entre !

Eléonore entra, vite suivi par Sergio qui referma la lourde porte derrière eux. Une lumière violette s'activa à travers tout le bunker. Les deux Faiseurs se trouvaient dans une immense pièce de béton, totalement vide. Des dizaines de couches étaient encastrées dans les murs. Les matelas miteux étaient minces, mais c'étaient des matelas.
Sergio posa son sac à terre.

- Ces lieux sont mieux conservés que la plupart des environs... On sera tranquilles ici, avec l'épaisseur des murs, ils ne repéreront pas nos corps par vision thermique. Tout ce qui peut nous confondre c'est ça...

Le garde du corps arracha la radio du poignet d'Eléonore et l'écrasa violemment sur le sol.

- Comme ça nous serons tranquilles ! J'ai des vivres et une trousse de soin dans le sac. Fais toi belle pour demain poulette ! Moi je vais pioncer.

Sergio enleva sa veste de cuir, ses bottes et toutes ses armes avant de plonger dans une couchette.

HJ :
Tu saignes abondamment, la balle est toujours dans ta chair. Tu as perdu beaucoup de sang, tu es très blanche.
La trousse de soin contient des anti-douleurs, des calmants, des pinces, du baume cicatrisant et des bandages.
Tu perds 35 points de vitalité.

Eléonore regarda Sergio exploser sa montre, mettant tout de même plusieurs seconde à réagir. C'est à se demander si cela ne devenait pas un jeu pour lui de broyer tous les gadgets qu'elle avait sur elle.

"Tu sais Sergio, je comprends que tu n'aimes pas me voir avec des objets électroniques dans les mains mais il suffit de me demander simplement d'appuyer sur le bouton "off" pour la mettre hors tension avant d'exploser mon matériel sans permission."

Visiblement, il semblait se moquer pas mal de sa morale, se contentant de se coucher. Eléonore retira son jean et ses t-shirt. Certes, elle n'était qu'en sous vêtement mais Sergio ne semblait pas d'humeur à le reluquer aujourd'hui malgré qu'il représente le parfait macho habituellement.

"Oui bon oublie ce que je viens de dire..."

Inutile de lui demander de l'aide pour s'extraire la balle, Eléonore devra faire seule... Elle ouvrit sa trousse de secours, il y avait tout ce qu'il fallait pour se soigner. Elie avala d'abord un comprimé anti-douleur et attendit dix minutes qu'il fasse effet, se contentant de désinfecter. Ceci fait, elle commencera à utiliser à utiliser les pinces pour extraire la balle. Grimaçant, elle mit bien deux minutes à l'extraire, lâchant la balle sous la douleur.

"OH PUTAIN!"

"MAIS TA GUEULE... Je veux dormir moi! Sinon belle vue..."

"Si tu m'avais filer un coup de main, t'en aurait eu une meilleure alors va coucher."

S'allongeant en se tenant la blessure, cette dernière commençait à saigner bien plus qu'avant. La tueuse se mit du baume citrasiant avant de se faire un bandage autour de la taille. Une fois cela fait, elle s'allongea sur l'un des matelas et attendit deux minutes pour souffler, le plus gros était fait.

Le restant est un jeu d'enfant, elle se contenta de désinfecter sa cheville avant de la bander avant de passer au divers blessures. Quand aux fesses, à part un pansement et du désinfectant, c'est surtout un sacré hématome qu'elle se promènera pendant plusieurs jours. Par la suite, elle avalera un calmant avant de s'allonger.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Le corps d'Eléonore était tendu, et elle sentait diverses parties de son anatomie battre la chamade, poussées par la douleur. Son bandage était relativement bien fait, mais elle devrait absolument se faire soigner par quelqu'un de plus compétant qu'elle. La tueuse ressentait toujours une immense douleur à la hanche, et aucune position ne semblait lui convenir dans la couchette du bunker miteux. Heureusement, le calmant finit par faire son effet, et l'esprit de la jeune fille s'évanouit enfin, loin de la tension des lieux. Elle rêve d'Arcas. Il venait la chercher dans l'ancien appartement de son oncle, le visage souriant, l'air heureux. Il saisit Eléonore par la taille, la couvrant de baiser. La jeune femme riait. Soudain, elle découvrit les dizaines d'Unificateurs que son amant emmenait avec lui. Les soldats tirèrent partout, tuant son oncle et son cousin. La dernière vision cauchemardesque d'Elie fut celle de son père, le corps criblé de balles. Arcas ne cessait de piétiner le cadavre du pauvre homme en riant aux éclats, comme un pauvre fou.
La tueuse se réveilla en sursaut, ne pouvant retenir un cri d'effroi. Elle venait de découvrir les effets secondaires des anti-douleurs. La souffrance que ressentit la jeune fille en relevant son torse lui fit se rappeler où elle se trouvait. Sergio était assis sur une couchette en face d'elle, à essuyer avec amour son fusil mitrailleur WR-74. Le guerrier ne daigna même pas lever la tête vers Elie.

- Alors gamine ? On fait des cauchemars ? Je t'ai laissé dormir... De toutes manières, on a pas vraiment interêt à sortir d'ici trop tôt. Il y a des barres énergisantes au pied de ta couchette.

Eléonore se leva douloureusement, récupérant le "ptit déj" gracieusement préparé par le Faiseur de rêve. L'homme avait déjà préparé son sac et vêtu son armure de combat, visiblement prêt à y retourner.

- Prends des forces ! La journée d'aujourd'hui risque d'être difficile crois moi... Faut qu'on bouge de cette ville. Je sais pas où en est Glasgow, mais en tout cas le Passeur ne s'aventurera jamais dans un endroit aussi grouillant d'Unificateurs. D'après mes estimations, il sera dans la Frontière dès demain matin. Si on peut dormir loin de cette ville, je pourrais activer mon émetteur, et il nous trouvera. Ensuite, on pourra chercher Glasgow s'il est toujours en vie...

Apparemment, l'homme de main n'excluait aucune possibilité. Posant son WR sur la couchette, il saisit un chalumeau relié à une bonbonne métallique. Appuyant sur la gâchette, il révéla une fine flamme bleue.

- Eh ! Il fonctionne toujours... J'ai trouvé ça hier sur le squelette d'un mec dans un vieil entrepôt. Et je crois bien que ça va être notre clé de sortie ! J'ai eu le temps d'examiner l'immeuble dans lequel nous nous trouvons, en sortant du bunker, on peut trouver une vieille cage d'ascenseur si on monte des escaliers. Le sol s'est écroulé en bas de cette cage, ça mène à une sorte de tuyau, je pense qu'il menait aux anciens égouts de la ville. Mais les deux côtés du tuyau étaient bloqués par des barres de fer. Si j'arrive à les couper avec cette merveille, on pourra fuir par les souterrains.

Sergio posa son joujou. Apparemment, sa journée d'hier n'avait pas été inutile. Eléonore comprenait soudain pourquoi Glasgow était tant attaché à lui. Visiblement, il n'était pas un simple porte-flingue sans cervelle, contrairement aux apparences.

- Les Unifs' vérifieront jamais les égouts ! La plupart des plaques d'égouts sont soudées à l'extérieur. Par contre... Je préfère pas penser à ce sur quoi on va tomber ! Les égouts de la Frontière ne coulent plus depuis longtemps, ça doit grouiller par là-bas. Mais si t'as un meilleur plan hésite pas belle gosse !

HJ :
Tes soins te rapportent 20 points de vitalité.
Les barres énergisantes et le repos te sont profitables, tu récupère 40 points de vitalité supplémentaires
Eléonore souffre encore aux hanches, même si elle ne saigne plus. Elle boite légèrement.

Eléonore essuya son front en sueur. Mais quelle idée aussi de mélangé les médicaments?!? Un anti-douleur avec un calmant il n'y a pas besoin d'être un génie pour savoir qu'il faut éviter... Ce détail ne serait pas marqué sur la notice passe encore mais c'est le cas mais bon, Elie est comme beaucoup, une notice ça ne se lit pas.

C'était quoi ce rêve débile? Avait-il une signification? Voulait-il dire que tous les amants qu'elle allait avoir allait être des Unificateurs? C'est qu'il ne faut pas déconner avec cela, les mecs, c'est la drogue à Elie. Elle avait eu sa dose avec Arkon, si la jeune fille ne pouvait plus s'envoyer en l'air, autant l'interner tout de suite pour gagner du temps. Il faut dire que ces derniers temps, elle n'avait pas eu beaucoup de chances avec les hommes.

*Hého, c'est grave ça! Faut pas déconner! Si je dois aller dans des bordels pour m'amuser sans que ça me retombe sur la gueule, ça perd tout son charme! Et si je dois éviter les mecs à tout prix, je n'ai aucune envi de me faire gouine pour être tranquille! Non, surtout pas... J'aurai trop peur que ça me plaise...*

Bref, Eléonore n'avait pas son livre sur la signification des rêves et au fond, elle ne voulait pas connaitre la signification de celui-ci. Le problème n'était pas là.

"Normalement, il n'y a aucune raison que Glasgow soit meurt. Il est tombé dans les parking sous terrain et même si c'est infester de rats, je lui ai filer ma lampe torche et mes lunettes de vision nocturne. Il devrait s'en sortir avec ça."

Elle déballa une barre énergétique, ce truc n'avait pas de goût, ce n'était pas si différent de la nourriture d'Immanis. Elle reflechissait, Elie aurait pu se mettre d'accord sur une fréquence au moment où elle s'est retrouvé séparer de Glasgow. Avec ce genre de renseignements, le groupe n'aurait
pas eu à chercher plus tard. De toute façon, cela n'aurait rien changé, il y a des chances que Sergio aurait fracassé sa radio avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit.

Elle regarda le chalumeau. Sergio avait trouvé une petite merveille là, lui permettant de faire sauté tous les obstacles qui se mettait sur son trajet.

"Du moment que l'on ne laisse pas l'émetteur allumer trop longtemps, les Unificateurs ne nous tomberont pas dessus."

Elle remit son blouson et vérifia ses armes. Si elle devait trainer dans des égouts, elle devra compter sur ses talents de flingueuse et non sur son pistolet mitrailleur. Le gros problème dans des égouts, les créatures sur qui elle risquait de tomber ne laissait pas des munitions. Elle était prête.

"L'idée est bonne... Comme tu sais, j'ai ma lampe torche et j'ai récupérer une boussole sur un couteau. Par contre j'espère que l'on pourra dessouder des plaques de l'intérieur sinon on risque d'avoir un peu l'air con. On n'a pas le droit à l'erreur, les créatures que l'on va croiser, elles ne nous laisseront pas de munitions derrière elles..."

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Sergio avait froncé les sourcils en écoutant Eléonore parler de Glasgow, il leva soudainement la voix.

- Attend un peu minette ! T'étais avec le boss avant que je te rammasse ? Et tu lui a filé ton équipement ? Laisse moi deviner... C'est en partie à cause de toi qu'il est tombé n'est-ce pas ? Glasgow ne serait pas tombé dans un piège que tu aurais évité, j'en déduis donc que tu as dû faire une immense connerie dont toi seul à réchappé. Bordel de merde, j'espère au moins qu'il te foutera une balle dans la tête quand il te retrouvera. Allez, partons !

Tout ce qu'on pouvait dire, c'est que l'homme de main avait du flair. Récupérant son fusil -après avoir mit l'encombrant chalumeau dans son sac- Sergio tourna l'immense manivelle qui condamnait la lourde porte du bunker. Le métal grinça, révélant le même obscur corridor que la veille. Sergio indiqua à sa protégée le chemin à suivre, remontant des escaliers qu'ils avaient descendus la veille, mais tournant dans un autre couloir qui mena à un hall plein de poussière. Autrefois, la pièce devait être belle et gigantesque, à en croire la hauteur du plafond, mais une bonne partie de la salle s'était effondrée, ne laissant place qu'à un gros tas de pierres et de métal. Un lustre en verre gisait parmis les décombres, triste souvenir d'une époque meilleure.
Trois paires de portes-métalliques donnaient autrefois sur trois ascenceurs. Aujourd'hui, deux de ces portes étaient définitivement fermées -plus aucune électricité ne pouvant les actionner- et la dernière avait été totalement défoncée. C'est par là que Sergio s'engagea. Il avait déjà fixé une corde la veille, corde dont il se servit pour redescendre.

- Un conseil pour survivre par ici ma belle : examine toujours les profondeurs ! Les Liberians sont comme des rats qui savent se dissimuler n'importe ou pour échapper aux soldats !

Elie s'engagea à son tour sur la corde. Levant les yeux en l'air, elle remarqua que la cage d'ascenceur était ouverte sur l'extérieur, donnant une vue parfaite sur le plafond rocailleux de la Frontière. Apparemment, l'immeuble avait été bombardé par un solide missile. L'arme avait creusé un trou directement jusqu'à l'un des tuyaux métalliques des égouts, qu'il avait laissé ouvert. Les deux Faiseurs s'engagèrent rapidement dans l'étroit tuyaux. Au bout de dix minutes de lente progression, Sergio indiqua à la tueuse qu'elle devait s'arrêter. Il avait prit la précaution d'équiper son chalumeau avant d'entrer dans ce sinistre conduit. L'obscurité ambiante s'altéra soudain, avalée par la lueur de la flamme du chalumeau. Sergio fit fondre précautionneusement chacune des cinq barres de fer qui condamnaient l'entrée des égouts. Une à une, Eléonore les entendit tomber. Une fois toutes à terre, Sergio les mit dans son sac pour ne pas encombrer leur progression.

- Attendons un peu que tout ça refroidisse. Le métal bouillant fait rarement du bien à la racine des pieds ! A part ça gamine, depuis quand avais-tu l'intention de faire clamser le boss ? Quand tu nous as amené ton Fils d'Immanisius au repaire ou quand tu as fait tomber Glasgow de dix étages ? Y a pas à dire, il t'as bien choisie... "tueuse" !

Enfin, l'homme de main décida qu'il était temps de progresser. Elie s'écorcha le genou sur un morceau de métal dépassant du conduit. Ses hanches lui faisaient mal à parcourir ainsi un tuyau si clos. Un quart d'heure plus tard, les deux Faiseurs étaient arrivé à destination : une immense marre verdâtre à cinq mètres en dessous d'eux. Apparemment, le tuyau dans lequel ils avaient progressé devait apparemment déverser de l'eau à une époque.
Sergio plongea sans hésiter, disparaisant un instant sous les eaux. Il réapparut, se hissant sur le rebord des égouts. Toute la pièce était éclairée d'une lueur verte, sans doute reflétée par l'eau. La marre était délimitée par des "trottoirs" de pavés humides, qui donnaient sur trois sorties différentes, ces sorties étant de longues étendues d'eau stagnantes, parcourues de part et d'autre par des rives de pavé.

- T'attends quoi gamine ? Je vais pas poireauter des heures !

Elie se décida enfin à sauter, elle plongea dans l'eau épaisse de crasse, son corps s'enfonçant dans la masse verte et malodorante. La tueuse sentit plusieurs objets visqueux la frôler. Elle n'eut pas à se décider pour vouloir quitter ces eaux, d'un coup de bras elle tenta de s'échapper mais fut surprise -et terrifiée- de ne pas remonter. Une chose la tirait vers le bas. Elle sentit avec horreur qu'une tentacule avait attrapé sa cheville et cherchait à la ramener vers une hypothétique créature affamée. Impossible de distinguer quoi que ce soit dans cette eau puante.

Elénore s'expliqua rapidement. Il y a peu de chance que Sergio l'écoute vraiment, cela se transformait en sujet de discussion comme un autre.

"Disons que je savais que l'immeuble où on était n'était pas bien solide mais je n'aurais pas imaginer qu'il ressemblait à un château de cartes. En voulant ébouler un étage sur des Unificateurs, y a tout notre étage qui s'est écrouler sur nous."

De toute façon, ils sont vivants et si Sergio ne l'a croyait pas, il lui suffisait de répéter seulement quelques choses.

"De toute façon, ils sont en vie et là où ils sont, il y a peu de chance que la milice les trouve. Ça grouille de rats par contre! J'ai entendu Clyde hurler que j'étais une gourdasse immature... Je me demande de qui ça peut venir cette insulte..."

Après un quart d'heure de trajet où elle finit par avouer qu'en se promenant avec elle, on finit souvent par mourir bêtement, elle et le mercenaire arrivèrent enfin par arriver aux égouts.

Même si la tueuse n'était pas vraiment motivée pour plonger dans l'eau, elle finit par plonger les deux pieds en avant. Elie était du genre à aimer les jupes et Dieu sait qu'elle appréciait d'être en jean à ce moment là. Les "trucs" qui lui touchaient les jambes n'étant pas franchement très agréable, elle décida de remonter rapidement. Sauf qu'il a "ce" petit imprévu.

Une sorte de tentacule lui attrapa la cheville droite et semble vouloir l'entrainer au fond. Bien sûr, c'est dans de telle cas que l'on n'a plus grenade pour s'en servir utilement. Pris de panique, Elie tenta de remonter mais elle semblait davantage couler. Elle finit par prendre l'un de ses cobra et à faire feu dans les profondeurs. Quatre coups de feu sans grands résultats, le problème étant qu'elle ne savait pas sur quoi tirer et surtout où exactement.

Au cinquième, elle entendit une sorte de rugissement et la tentacule lâchant. Elle fut surprise de la profondeur où elle se trouvait, lâchant son Cobra pour remonter plus vite.

Tout ce qu'elle vit à la surface c'est un Sergio c'est un Sergio à la terre ferme.

"Qu'est ce qu'est tu fous? Ne me dit pas que tu ne sais pas nager?"

"File-moi une grenade! Vite!"

"Je les ai toute utilisé hier pour te sauver la peau."

C'est à ce moment là qu'il se rendit compte qu'une chose clochait, il arma son WR pour se préparer à cette chose. Il comptait prendre la main de la tueuse que cette dernière se fit prendre à la taille, se faisant entrainer de nouveau au fond. Ce coup-ci, Elie savait exactement quoi faire, elle prit son couteau et trancha la tentacule avant de rejoindre le bord.

Montant sur le béton rapidement, elle sortit le deuxième Cobra. Même si le groupe comptait s'enfuir, il y a des chances que cette "chose" reviennent à la charge d'ici quelques secondes.

"Il faut se barrer d'ici le plus vite possible! Y a un "truc" au fond et je n'ai pas envi de savoir ce que c'est!"

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Sergio avait posé son sac et la plupart de ses affaires, tirant au hasard dans l'eau, cette dernière s'emplissant d'un liquide rougeâtre -sans doute le sang de la créature.

- T'as raison ! Magnons nous !

Eléonore fut la première à courir vers l'un des couloirs permettant de quitter la pièce. Les canaux se faisaient moins profonds dans ces corridors, et sans doute le monstre ne pourrait-il pas les suivre. Sergio avait agrippé son lourd sac d'une main, suivant son alliée de peu. Une fois en sécurité dans l'un des couloirs, la jeune fille se retourna vers l'homme de main, affrontant une vision cauchemardesque. La créature avait dû quitter les profondeurs de la mare, puisque cinq tentacules énormes émanaient de l'eau, se refermant en une seconde sur Sergio qui lâcha mitraillette et sac sous le choc. Il eut à peine le temps de lâcher un "bordel" avant d'être violemment tiré vers l'eau. Elie crut voir un immense oeil jaune à travers la surface, mais elle vit l'immense tâche sombre que formait la silhouette du monstre s'estomper peu à peu. Visiblement, la pieuvre était retournée vers ses profondeurs rassurantes pour achever tranquillement sa proie. Avant de faire le grand plongeon, Sergio avait dégainé un couteau commando, mais le calme qui régnait désormais dans les égouts ne laissait rien envisager de bon pour son sort. Eléonore observa le WR-74 du Faiseur ainsi que son sac.
Avait-elle suffisamment besoin de lui pour risquer de nouveau sa vie face au monstre marin ?

HJ :
Tu perds ton cobra. Tu as également perdu ton Full SMG dans les profondeurs sans t'en rendre compte.

Certes, la tueuse est m'enfoutiste et démerde mais le gros problème, elle n'aime pas devoir des dettes. La première fois qu'elle l'a rencontré, Sergio ne l'a pas réellement sauvé des Unificateurs à la surface vu qu'à part avoir ignorer un cessez-le-feu elle n'avait pas grand chose à se reprocher. Par contre, il lui a éviter de passer deux ou trois jours au trou, c'est certain.

C'est sa deuxième rencontre où il lui sauve la vie qui la rend mal à l'aise. Avec un CV de tueuse de flic, elle aurait eu le droit à la perpétuité dans une cellule où elle ne serait pas traité dans les meilleures conditions. Même si les gardiens sont sous H.I.S, le genre de criminels est Eléonore sont les bienvenues seulement dans une morgue. Il lui a évité cela.

Mais après tout, pas de témoin, pas de crime et Sergio lui avait laissé "gentiment" son sac. Mais non, notre tueuse adorée avait une autre idée en tête et elle valait le détour. C'est avec le sourire aux lèvres qu'elle pensait à cette idée.

En effet, si jamais elle repêchait vivant le pauvre Sergio, il était clair qu'il n'avait pas fini de l'entendre, de se vanter qu'elle lui avait sauvé la peau. Non... C'était trop beau et l'occasion était unique pour lui faire fermer sa grande gueule une bonne fois pour toute. Elie ne pouvait pas loupé cela pour rien au monde, ne serait ce que pour flatter son égo surdimensionner.

Elie se pencha, non pas pour ramasser le sac mais le chalumeau qu'elle ralluma. Elle allait s'inventer un nouveau loisir, la découpe sous-marine. Elle se contenta d'augmenter la pression du gaz.

"De l'Oxyacétylenique... Ça devrait faire l'affaire... Je me demande si ça découpe aussi bien des pieuvres que des barres en ferraille ce truc là..."

Il lui manquait quelques choses tout à l'heure, la visibilité. Là, elle l'avait avec ce chalumeau. Par contre, elle ne devait pas perdre cette bombonne sinon elle risque d'avoir un peu l'air bête quand elle voudra sortir de ces égouts vu que tout est soudé.

Elle courra sur le béton pour rattraper cette pieuvre à pied et au moment où elle verra la vague, elle plongea. Pas étonnant que Sergio ne pouvait pas se battre, cette créature venait de la prendre par l'un des pieds et sous la force, il ne pouvait pas trancher la tentacule qui le tenait. Même si il n'avait la moindre blessure, il aurait fini par mourir noyer avant d'être dévoré.

Elie se trouvait simplement au dessus de la pieuvre et s'approcha pour le bruler au chalumeau. Malgré le milieu aquatique, elle avait l'avantage du combat. Ce monstre a passé toute sa vie dans le noir, il y a peu de chance qu'il apprécie la lumière et ce chalumeau servait par dessus tout d'arme. Il y a des chances que le monstre l'attaque mais il paniquera surement et ces mouvements seront désordonnées. Si la créature cherche à l'attaquer, il lui suffira de pointer cette arme de fortune devant les yeux pour l'aveugler. Si elle les touches, c'est encore mieux.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

La technologie d'Immanis permettait d'allumer le feu sous l'eau. Ce prodige est ce qui allait permettre à Eléonore de vaincre le monstre marin. A peine entrée dans l'eau, la tueuse sentit des tentacules la frôler, un coup de chalumeau calma grandement la bête qui se rétracta. A l'approche de la flamme menaçante, la pieuvre se décida enfin à lâcher sa proie, reculant de nouveau vers les profondeurs, allant jusqu'à disparaître. C'est à ce moment là que la jeune fille au chalumeau sentit une nouvelle chose le frôler... une chose immense et bien plus rugueuse que les tentacules. Elle manqua de s'évanouir quand la flamme éclaira une longue rangée de dents qui venaient de la frôler. Un nouveau monstre venait d'entrer dans le bassin, mais visiblement, il n'était pas intéressé par les humains. Il fonçait vers les profondeurs.
Eléonore se sentit soudainement tirée vers le haut, Sergio l'emportait avec elle vers la surface. Une fois qu'il fut dehors, il se mit à souffler longuement, reprenant peu à peu sa respiration, accoudé au rebord.

- Me... Me sauver... C'était bien... Mais... Mais t'aurais pu penser à m'aider à remonter.

Eléonore quitta les eaux, aidant son ami à se relever. Sergio reprit très vite ses esprits, jetant un regard noir vers la tueuse.

- Merci ! C'est ça que tu voulais je suppose, que je te doives quelque chose ! Merci tueuse ! Maintenant on est quites ! Et d'ailleurs je...

Une immense gueule verte sortit alors du bassin, manquant de faucher l'homme du main qui venait de plonger vers Eléonore, la plaquant contre le mur. Le nouveau monstre était un immense crocodile, dont la simple gueule mesurait plus d'un mètre cinquante. Ses dents déchiraient encore un immense morceau de chair grise, triste vestige de la puissante pieuvre qui avait manqué d'engloutir les deux Faiseurs. Laissant sa gueule un moment dehors, le crocodile jugea qu'il était bon de repartir, disparaissant de nouveau dans les profondeurs.

- On a eu chaud ! Je commence à regretter les Unifs ! Bon, évitons les eaux okay ? Tiens prends ça !

Fouillant dans son sac, Sergio remit une immense barre de fer à Eléonore.

- C'est l'une des barres que j'ai fait fondre tout à l'heure... ça écrase bien les rats !

Sergio semblait avoir tout oublié de l'incident précédent, il récupéra son sac, son arme, et s'engagea dans l'un des tunnels. L'homme de main jeta un regard haineux vers Elie, il détestait devoir quelque chose. D'un air dédaigneux, il sortit une boîte de métal dorée de la taille d'un étui à lunettes. L'ouvrant d'un coup de pouce, il le plaça à sa bouche, en sortant un immense cigare.

- Crois moi poulette, ce qui va le plus me manquer, ce sont les cigares d'Immanis !

Fouillant dans l'une de ses poches, Sergio en ressortit une torche éclairante, qu'il alluma en la frottant contre sa veste. La torche laissa échapper une grande étincelle avec laquelle il alluma le cigare avant de jeter la torche en avant, éclairant le tunnel sur plus d'une vingtaine de mètres, ce qui fit fuir plusieurs silhouettes.
Tirant sur son cigare, Serg' rechargea son fusil mitrailleur.

- Des rats ! ça grouille !

En effet, des yeux rouges se fixaient sur les deux inconnus au loin. Jetant un regard derrière elle, Elie remarqua que d'autres bêtes se situaient derrière eux. Les deux Faiseurs se placèrent à proximité de la torche éclairante. A en croire leurs silhouettes, chacun de ces rats faisaient la taille d'une marmotte. Sergio laissa s'échapper une volute de fumée grise.

- La torche s'éteindra d'ici cinq minutes. Une solution pour leur faire comprendre qui est le maître avant ce délai chérie ?

C'est avec les yeux rempli d'étoile qu'Eléonore répondit à la question de Sergio en ce qui concernait le remerciement. Visiblement, le remerciement la faisait jubiler.

"Ouiiiii! Te l'entendre dire ça valait le coup de te sauver."

Cela fut suivi de très près par la pause clope, choses sacré aux yeux de Sergio. Monsieur aimait les cigares de qualité et ils ne viennent surement pas de Libéria où ils doivent se contenter de cigarettes de seconde zone. Le jour où la tueuse voudra lui faire un cadeau d'anniversaire, elle saura quoi lui offrir. Avec un peu de chance, il pourra choper un cancer du poumon pour laisser la place à Elie.

Les rats ne tardèrent pas à arriver. Le groupe se retrouva coincer. Des rats, Eléonore en avait vu de toute sorte: des petits à la surface, des gros dans le parking mais pas encore de la taille de la taille d'une marmotte. Sur le coup, leurs frangins que devait se goinfrer Glasgow à l'heure actuel commençaient à manquer à la jeune fille. Elle ne s'empêcha pas de claquer une remarque ironique.

"Ça doit être l'odeur du tabac qui à dû les attirer... Je savais que cela pouvait nuire à la santé mais pas tant que ça..."

Assez de plaisanterie, passons au choses sérieuses maintenant. Ces rats sont bien plus impressionnant que ceux croisé par le passé, surement plus agressif mais pourquoi reste-t-il sur la défensif? Ceux du parking n'ont pas hésité à l'attaquer alors qu'elle avait une lampe torche braqué sur eux.

"Ils sont plus gros que ceux que j'ai déjà croisé... Par contre j'ai l'impression qu'ils ont dû voir la lumière du jour seulement une ou deux fois dans leur vie sinon ils auraient déjà attaqué. Je propose de ramasser ton tube et de piquer un sprint jusqu'à la première échelle peu importe où elle mène. Et accessoirement sortir de là..."

Sa lampe torche pouvait toujours aider aussi mais contrairement au tube éclairant, elle ne pourra qu'éclairer une seule direction. Haussant les épaules, la Faiseuse de rêve conclus.

"Même si la plaque d'égout est coincé et que l'on ne peut plus sortir, on pourra s'amuser à tirer sur du rat en hauteur. C'est peu être con un rat mais je ne pense pas qu'ils resteront longtemps en bas pour se faire dégommer un par un. Mon plan il te plait?"

Pour ralentir ceux de derrière, Eléonore pouvait à la rigueur se débarrasser du rat qu'elle avait sur elle. Même si elle ne gagnerait pas beaucoup de temps, gagner dix à vingt secondes étaient toujours une bonne chose dans une telle situation.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Sergio enfila la lanière de son fusil mitrailleur, puis ramassa la torche éclairante. Il se tourna vers Elie, une inquiétante lueur dans les yeux.

- A vrai dire : j'avais plutôt l'intention de tirer dans le tas, mais on peut conjuguer les deux plans !

Immédiatement, l'homme de main ouvrit le feu sur les rats placés devant lui dont les crânes explosèrent sous les balles. Les bêtes de devant, affolées, se grimpaient les unes sur les autres ou plongeaient dans l'eau pour échapper au feu meurtrier. Celles de derrière menacèrent d'attaquer mais se ravisèrent quand Elie leur lança leur congénère mort qu'ils dévorèrent. Les deux Faiseurs courraient à en perdre haleine, toutes les créatures devant eux ayant fuit par la voie sous-marine tandis que les autres restaient effrayées par la lueur de la torche. Le plan d'Eléonore avait cependant une faille : elle n'avait pas prévu qu'aucune échelle ne s'offrirait à eux dans le long corridor. En effet, les deux criminels débouchèrent très vite à une nouvelle mare semblable à la première, dans laquelle un flot d'eau verdâtre se déversait d'un tuyau similaire à celui qu'ils avaient empruntés pour entrer dans ces lieux. La lueur de la torche faiblissait peu à peu, tout comme s'amplifiaient les cris des rats, toujours plus proches. C'est alors que Sergio découvrit leur seul moyen de s'en sortir : une immense grille clôturait l'un des couloirs reliés à la pièce dans laquelle il se trouvait. Le fumeur ordonna à son amie d'entrer par la porte -faite de barres métalliques- qui fermait cette grille, il fit de même avant de fermer la porte derrière eux.

- Dégomme les pendant que je ferme cette saleté de porte ! Ja vais la souder à la grille !

Il avait déjà ôté son sac, sortant le chalumeau dont il se servit immédiatement, chauffant le métal au niveau de l'embrasure de la porte. La torche venait de s'éteindre et les rats bousculaient déjà la porte, amassés les uns sur les autres. Le plus gros d'entre eux faisait la taille d'un bon chien, et ses gueule hérissé de dents manqua d'arracher la main du soudeur.

-Bordel ! Tu vas tirer oui ou non ?

La tueuse se décida enfin à faire reculer les bestioles en tirant plusieurs rafales avec son ZZ-99, ce qui permit à Sergio de terminer sa soudure : un grotesque "pâté" de métal cloturant désormais la porte.

- ça nous laissera un peu de répit ! Alors : tu penses quoi des égouts ? On s'éclate non ? lança l'homme de main en rangeant son chalumeau. Il reprit la marche en riant, comme si la situation l'amusait. Les deux soldats se trouvaient désormais dans un couloir sinistre fait de pavés gris, identique au précédent mais sans canal d'eau boueuse cette fois-ci. Sergio s'amusait encore de la situation quand il emprunta le tournant du couloir. L'endroit fut soudain éclairé d'une lueur bleue, et l'homme de main s'écroula sur le sol, laissant la place à un homme à l'allule familière. Eléonore recula instinctivement, mais fut saisie par les bras : un autre homme se trouvait derrière elle.

- "Le mensonge hantait le Royaume, mais l'Esprit l'annihila. Verset 100. Livre I". L'Esprit retrouve et punit.

Le crâne rasé, une toge grise, Eléonore ne put que reconnaître son ami fanatique.

- Ainsi tes amis étaient les Faiseurs de rêve, non bien glorieux pour des dépurificateurs. Désormais nous en sommes sûr : nous devons te purifier. L'Esprit réclame les chairs perdues, il s'en repaitra pour fonder le nouveau monde !

Le fanatique dégaina son katana aiguisé. Il s'apprêtait à offrir une nouvelle coupe à Eléonore, une coupe qui, à l'instar de celles qu'il faisait aux Unificateurs, serait peut-être un peut trop courte au goût de la jeune fille.

Il n'y avait pas besoin de grand chose pour amuser Sergio: des rats et des Unificateurs. Le point commun qu'Eléonore trouva avec lui c'est qu'il aimait les refroidir et même si la conversation tourna vers un sujet qui ne nécessite pas un Q.I élevé, il avait des chances que la tueuse suive dans la même voie.

Sauf qu'en baissant sa garde, le mercenaire se prit un méchant coup de garde de katana à l'arcade qui l'envoya faire le tour de la Voie Lactée. En clair, mis à part se vanter et faire une "sieste" dans les moments où il ne faut pas, Sergio ne servait pas à grand chose.

Quel grand plaisir de voir ses amis croyants. Ils ont beau être fanatiques, un peu stupide de faire leur purification les yeux fermés, visiblement ils n'ont pas été assez bêtes pour voler une radio et écouter la bonne fréquence. L'ex à la jeune fille a visiblement parler des Faiseurs de rêve à la radio, faisant d'eux la cible privilégié des patrouilles. Il y avait peu de chance que ses croyants interrogent des prisonniers: Eux sont plutôt du genre à trancher net avant de poser des questions.

La tueuse eut un réflexe de... ben de tueuse en fouillant l'intérieur de sa veste pour sortir son Scorpion sauf qu'elle a oublié le "frère" du fanatique. Elle avait l'air bien bête d'être prise sous les bras à ne plus pouvoir rien faire.

Eléonore passea en mode "je cherche à les berner" mais "je veux gagner du temps" serait plus exact. Qui a déjà réussi réussi à discuté avec des fanatiques? Ici, le seul avantage d'Elie était qu'elle avait une veste de taille L voir XL alors qu'elle fait du S... Autant éviter ce sujet de discussion quand elle recroisera Glasgow, ne serait ce que pour éviter un deuxième coquart, déjà qu'il lui en doit un...

"Maintenant si vous tuez mon guide qu'est ce que je vais venir moi?!? Comme je vous l'ai dit, je ne suis qu'un âme égarée moi!"

"Mentir de nouveau ne ferait qu'empirer ton cas. Purifier ton Âme est la meilleure chose dans ton cas."

"Mais puisque je vous dit qu'il est mon guide. Certes, il faisait parti des Faiseurs de Rêves mais il est néanmoins mon guide. La pénitence, elle doit bien exister dans un de vos versets?!?"

Mine de rien, la ruse semblait fonctionner. Le pardon figurait quelques part dans un verset, chose largement suffisant pour laisser dans le doute le prêtre.

"L'Esprit sait tout, nous aussi."

"Ca m'étonnerait. En passant par ses égouts, on a quelques heures d'avance sur Glasgow. Vous ne pouvez rien savoir venant de lui!"

"..."

"..."

*Mais quelle gourde...*

Comment se faire berner bêtement par des fanatiques. Heureusement, mise à part ces deux là, aucun témoin, l'honneur de la tueuse était sauf mais elle risquait de perdre la tête dans les secondes qui suivirent.

Le précheur recula son sabre pour prendre plus de force et lui trancher la tête. Mine de rien, la discussion lui avait laisser largement le temps pour dégager ses bras. A une demi seconde près, elle aurait couru après sa tête. L'homme qui la tenait n'avait plus que son manteau sur lui. Par réflexe, il recula d'un pas pour éviter le katana qui ne trancha que de l'air, peu importe si tout était calculer aux millimètres près. C'est à ce moment là que la tueuse avait à faire à un maitre en arme blanche et surement à un de ses disciples.

La première cible à éliminer vite choisi. Même si la tueuse ne put que dire un cri de douleur en tombant sur sa fesse blessé, elle tira son Scorpion de son holster. Si elle devait abattre le maître sabreur, c'était le seul moment où elle l'aurait. Deux coups de feu partirent, deux balles qui atteignirent de plein fouet le torse de l'homme. Vu la distance, il n'y a peu de chance qu'il en réchappe... et qu'elle le loupe aussi...

Tout semblait bien parti pour elle, Eléonore avait éliminer le plus dangereux du duo. Tout semblait bien parti si elle n'avait pas oublié son confrère. Même si le temps qu'il dégaine son arme était trop élevée contre une tueuse qui n'aurait eu seulement qu'à s'allonger pour l'abattre, le peu d'élan qu'il avait lui suffit pour qu'elle reçoive un violent coup de pied à l'estomac.
Sous le choc, son arme lui échappa des mains, il venait de lui couper la respiration, sans parler que sa blessure lui faisait atrocement mal.

"Tu as tué Frère Samuel. L'Esprit est trop noble pour te purifier, tu mérites simplement la mort."

Ce dernier sortit simplement une longue dague en s'approchant d'elle. Si il était armé d'un simple automatique à la précédente rencontre, il comptait égorger la tueuse comme si il s'agissait d'une exécution. Elie mit la main à l'arrière de sa ceinture pour mettre la main sur son deuxième Cobra. Elle n'eut pas vraiment le temps de faire quoique ce soit vu que c'est un coup d'une pointure de 44 qu'elle se prit en plein en visage qui lui fit lâcher son arme.

Ce dernier la tira par les cheveux pour mettre son cou à découvert.

"Maintenant, prie pour que l'Esprit est pitié de toi."

Premier réflexe dans un tel cas? Taper dans les parties génitales d'un homme sauf qu'ici il y eut un petit imprévu. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir bien viser vu que c'est un magnifique direct qu'elle a donner.

"Hein?"

Ces hommes, ou du moins celui-ci était un eunuque. Ces tarés étaient des eunuques! L'homme sourit calmement avant de lui mettre la lame sous le cou. Elie se contenta de se relever rapidement, elle avait ici une excellente position pour lui mettre un joli coup de boule avant de rouler vers la veste. Même si elle ne lui demandera jamais, elle est certaine de lui lui avoir casser la nez vu que le fanatique lâcha son arme blanche pour se tenir le nez.

Il se retourna, fouillant dans la poche de sa veste pour sortir son semi automatique. Le croyant ne s'attendait visiblement pas qu'il y avait une arme telle un Thorn caché.
Au moment où il se retourna, il était déjà trop tard. Eléonore l'avait déjà dans le viseur, sourire aux lèvres. Lui, sa dernière expression fut celle de quelqu'un de surpris, surpris de voir une tueuse caché des armes partout sur elle.

"Et moi qui comptais garder cette balle pour mon ex..."

Trois balles partirent, c'était largement suffisant pour en finir avec ces fanatiques. Il fallut une bonne minute pour qu'Elie souffle et se remette du combat. Une fois qu'elle a enfilé sa veste, elle regarda Sergio avant de pester.

"Tss... Parfois tu sers vraiment à rien! Je te réveille ou je me barre en te laissant à poil? Non... On est plus quitte mais maintenant tu me dois quelques choses."

Le regardant avec les yeux rempli d'étoiles.

"Et rien au monde je ne louperais ça! Un réveil à coup de tarte! Ca changera des gâteries que je fais à mes ex le matin. Quel chance, tu es une exception!"

Se mettant au dessus de lui, c'est deux baffes on ne peut plus douce qu'elle lui donner. Elle, c'est direct qui lui écrasa le nez et qui la fit voler contre le mur de l'égout, la sonnant à moitié.

"Parce toi tu réveilles tes ex de cette manière?!? Tueuse et complètement nympho! Et je traine avec ça! Plus salope tu meurs!" Les gonzesses des bordels sont rien comparées à toi!"

Même sonné, il a tout entendu. Si l'une pouvait vanner le mercenaire de lui devoir une dette, celui là pouvait hurler sur tous les toits que comparés des prostituées à Elie, c'était des bonnes sœurs... Elle répondit en se tenant le nez qui n'arrêtait de saigner.

"Ch'uis pas nympho d'abord... Et puis ch'uis pas chalope non plus... Bourquoi? T'es un habitué des bordels? Et qu'eche que fous z'avez tous avec mon nez?"

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Les corps des deux disciples gisaient dans leur sang. Eléonore quand à elle, ne pensait déjà plus à eux. Sergio se réveilla, légèrement dans le gaz. Il examina la scène avec surprise.

- Bordel, c'étaient des mecs d'Esprit ? Tu as tué deux membres d'Esprit à toi seule ? Je commence à changer d'avis sur toi ! Ces gars sont des tarés ! Ce mec m'a électrocuté avec sa prothèse !

Sergio désigna le bras du premier des fanatiques qu'elle avait tué, au milieu de sa paume de main s'ouvrait un cercle bleu. Une fois que Sergio lui eut montré ce détail, Eléonore comprit qu'il s'agissait d'une prothèse mécanique ultra-réaliste, recouverte d'une peau synthétique. Sergio se retourna vers la tueuse encore satisfaite d'avoir secouru Sergio pour la seconde fois et endolorie pour la même raison.

- Personne n'a jamais su comment faisait Esprit, mais la secte donne des équipements d'enfer à ses membres. J'ai jamais compris qu...

Une immense décharge d'adrénaline parcourut Eléonore. La lame d'un katana venait de transpercer Sergio un peu plus bas que l'épaule, elle se retira soudainement, et l'homme de main s'écroula sur la tueuse, la main sur sa blessure. Pour autant, il ne manqua pas de dégainer avec son autre main un Scorpio qu'il gardait toujours dans un holster sur son mollet.
En plus de son katana recouvert du sang de l'homme de main, le fanatique tenait le pistolet mitrailleur de son compagnon pointé sur les deux Faiseurs. Du sang s'écoulait des deux trous béants qu'il avait dans la poitrine, une inquiétante lueur rouge baignait ses yeux. A en croire son air hébété, le fanatique avait consommé on ne sait quelle drogue pour survivre suffisamment longtemps pour achever la purification.

- "L'Esprit jamais ne se tait !" Verse...

Sergio tira, recevant à son tour une rafale de balles. Le fanatique s'écroula définitivement. Eléonore n'avait pas été touchée, protégée par le corps imposant de l'homme de main. Celui-ci s'affala sur le sol, il saignait à plusieurs endroits. La tueuse allait le secourir quand elle vit la nouvelle silhouette, à l'endroit même d'où venaient les deux autres. C'est alors qu'elle se souvint -bien trop tard- que les fanatiques étaient trois dans le centre commercial.
Le dernier membre d'esprit appuya sur la gachette de son Venom. En moins d'une seconde, la balle fondit sur l'épaule d'Eléonore, s'incrustant dans l'os de son bras droit. Sous l'effet du choc, la tueuse encore au sol tomba en arrière. Elle entendit des bruits de pas. Il s'approchait.
Alors c'est ainsi que deux des derniers membres des Faiseurs de rêves allaient terminer ? Baignés, dans leur sang, au milieu d'un massacre digne des plus violents films d'action. Le Scorpion d'Eléonore gisait encore au sol, à quelques mètres d'elle.

HJ :
Tu gagnes un point de capacité pour avoir neutralisé une partie du groupe. Tu n'arrives plus à bouger le bras droit, tu saignes abondamment. Sergio est touché au dessus du pectoral droit par le sabre, les balles ont perforé sont bras droit et sa jambe gauche à deux reprises.
Tu perds 30 points de vitalité.

Entendre un compliment de Sergio était une chose rare et elle pouvait regretter de n'avoir pas de magnétophone sur elle. Il n'avait pas vu grand chose du combat au point de croire qu'Elie les a abattu à elle toute seule.
Non... Si elle était vivante, c'était surtout dû à la chance. Elle avait réussi à mettre hors jeu le sabreur grâce à un malheureux blouson trop grand pour elle. Sans cela, elle serait en train de courir après sa tête. Mais c'est le genre détail qu'elle préféra garder pour elle.

La tueuse réenfilla sa veste durant sa conversation, sans réellement récupérer ses armes sur le coup.

Eléonore avait beau avoir le sang des de Larmanier qui coulait dans ses veines, elle ne connaissait que les grandes lignes sur les prothèses. Ce modèle, elle ne l'avait jamais vu. Du point de vue militaire, électrocuté une cible est relativement simple mais c'est la technologie utilisé et la peau synthétique qui l'impressionnait. Ce sabreur n'était aucunement gêner dans ses mouvements.

"Ces prothèses ont bien dix années d'avance par rapport au matériel militaire utilisé de nos jours... Ça ne m'étonnerait pas que les grosses pontes de ses fanatiques viennent des Cieux et qu'ils ont un rapport avec le secteur de la cybernétique..."

C'est à ce moment là qu'elle tourna le dos au prêtre, le croyant mort.

"Si il n'y avait pas cette soudaine nationalisation, j'aurai pu être l'une des leurs à l'heure actuelle... Je suis certaine que leurs boss ont une raison de ne pas aimé Immanisius, ils ont dû y laisser des plumes à l'époque. Je me demande si le remariage de Papa a un rapport avec... Impossible!?!"

Plusieurs balles de Scorpion n'était visiblement pas suffisant et voir le fanatique survivre à cela à surpris les deux Faiseurs de Rêve. Si la prochaine fois elle doit les tuer, c'est d'une balle dans la tête par simple vérification. Sergio servit à quelques choses cette fois-ci, c'est lui qui reçut tous les dégâts. Même si ce n'était que du petit calibre, ce qu'il reçut le mit totalement hors jeu. On ne peut pas faire grand chose après avoir reçu quatre balles...

Quand à Eléonore, c'est un coup de Venom dans l'épaule qui la fit chuter. Elle avait complètement oublié le troisième fanatique. Papa de Larmanier avait raison, cette arme est particulièrement puissante à un tel point qu'il fallait s'en méfier à tout prix! Même sans prendre la peine de se faire une autopsie, Elie est certaine que la balle lui a fracturer un os. Bien entendu, c'est le bras droit qu'elle ne peut plus bouger... Et elle est droitière! Il y avait bien son Nocto mais encore fallait-il le tirer de sa ceinture, ce qui n'était pas donné vu son état de santé.

De toute façon, il ne lui servira pas à grand chose. Elle n'avait qu'une arme à feu sur elle: son Thorn avec qu'une seule balle... C'était bien maigre face à la puissance d'un Venom. Le fanatique se dirigeait calmement vers elle, prenant son temps à la visée. Le prenant de vitesse, Eléonore le visa avec son arme, ne s'attendant pas à la tuer mais tentant au moins quelques choses.

Elle fit feu, elle fit mouche. Mine de rien, même de la main gauche elle avait bien viser vu que la balle aurait normalement atteint la gorge si ce maudit prêtre n'avait pas eu le réflexe de mettre son bras tenant son arme devant le visage. Bon, il ne faut pas le dire, elle n'en demandait pas tant et s'était contenté de viser le torse... Le pire dans cette histoire, il ne la lâcha pas, comme si il ne sentait pas la douleur.
Malgré tout, elle gagna quelques précieuses secondes en sautant sur son arme, l'attrapant rapidement. Le prêtre n'était pas rester les bras croisé vu qu'il visait Eléonore qui gisait à terre. Pour gagner du temps, elle donna un coup de crosse sur le tube émettant la lueur bleue claire, l'éclatant.

Si ce prêtre ne ressent pas la douleur, il ne voyait rien dans le noir. Eléonore non plus remarque. Elle se déplaça rapidement sur sa droite, le prêtre venait de faire feu au dernier endroit où elle se trouvait. La balle ne passa non loin d'elle. Ici, c'était un combat au semi automatique où chaque balle comptait. Léger avantage pour Eléonore qui aime bouger lors des fusillades et surtout un excellent Jocker avec son Nocto. Elle ne se faisait pas d'illusion, il entendra le bruit mais ignorait totalement qu'elle avait une arme.

L'homme tira à deux reprises dans le vide, dévoilant sa position, Elie quand à elle vida son chargeur où un clic se fit entendre. La tueuse peut jurer de l'avoir toucher au moins une fois. Elle jeta son Scorpion dans une autre direction, Elie est certaine que le prêtre fera feu au moment où l'arme tombera sur le sol. C'est à ce moment là qu'elle tirera son Nocto de sa ceinture et sortira de sa cachette, faisant feu à la dernière position du fanatique. Quitte à gaspiller plusieurs balles, elle n'était plus à cela près.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Comme prévu, le fanatique tira, ne se fiant qu'à ses oreilles. Eléonore tira plusieurs balles là où elle vit la pièce s'éclairer. Elle entendit un grognement. Il y eut un nouveau tir du Venom, très imprécis. Le fanatique n'était pas mort, mais semblait paniquée. Eléonore tira de nouveau, vidant son chargeur, jusqu'à ce qu'elle entente une bruit de chute... Puis un silence absolu.
Un grognement se fit entendre du côté de Sergio.

- Tu... Tu l'as eu ? Bordel, j'ai morflé, je n'arrive plus à me relever...

L'adrénaline s'estompant, Eléonore remarqua qu'elle aussi souffrait énormément à son bras droit, elle sentit des gouttes de sang couler le long de sa manche. Elle était dans un salle état, mais ce n'était rien par rapport au mercenaire.

Eléonore alluma sa lampe torche avant de s'écrouler au mur près de Sergio en soufflant. Elle ne pouvait toujours pas bouger son bras. Si elle arrivait à Libéria dans les temps, elle passera sa première semaine avec un bras dans le plâtre. Et ses soins, ce n'est surement pas bénévolement que l'on lui offrira si jamais Glasgow y resté et que Sergio meurt ici.

Ben oui, ils ont des informations importantes pour qu'Elie refasse sa vie, le lieu où se trouve les deux cargaisons de drogue et des contacts où elle peut avoir un minimum confiance. Sans cela? Ce n'est pas ses 400 crédits qui n'ont plus aucun cours à Libéria qu'elle pourra se faire soigner. Son patron avait parler de Livres, c'est pour cela qu'elle le sait... Survivre? Certes, c'est une tueuse maligne qui n'a pas froid aux yeux mais on n'embauche pas des gamines qui ont le bras dans le plâtre... De toute façon, elle ne peut plus utiliser sa main directrice convenablement, la moindre rencontre et elle est foutu. Le mercenaire aussi remarque.

La tueuse soupira, elle pouvait être tranquille maintenant.

"Même si l'envie de te laisser là me démange, je n'irais pas bien loin non plus. Le Venom m'a casser l'épaule droite et je suis droitière. Ces égouts ont l'air de plus servir que l'autre partie. Je crois qu'on est quasiment plus en sécurité à côté de ses tarés morts qu'à la surface, ça veut tout dire! Tu permets, je passe avant. Je pisse le sang je te regarderais ça après."

Elle déballa sa trousse de secours et fouilla. Mis à part l'épaule de briser, la balle ne semble avoir atteint aucun organe. Elle récupéra les pinces pour tenter de la récupérer. Ce n'est pas dit qu'elle réussisse à l'extraire vu qu'elle pourrait être coincer dans l'os de tel sorte que seul un docteur peut faire quelques choses de valable. Si c'est le cas, elle se contentera d'arrêter les saignements en bandant son épaule.

"Allume pendant deux ou trois minutes ta balise... Avec un peu de chance le Passeur connait la partie de ses égouts et fera un détour par ici. Et en cinq minutes ce n'est pas les Unificateurs qui trouveront la fréquence. Bon maintenant, regardons ça de plus près."

Elle arracha une partie du jean, voyant les blessure. Toutes les balles sont ressorties. Des blessures moins fatales qu'Elie l'avait cru, de simple bandage devrait suffire avec un beaume devrait suffire mais c'est le coup de katana qui l'inquiétait le plus.

"C'est tout l'inverse de moi... C'est les muscles qui ont été touché. Au moins ta barre ne servira pas à autres choses qu'à jouer au criquet avec les rats."

Le coup de katana l'a carrément ouvert. Eléonore n'a jamais recousu quelqu'un de sa vie, elle n'a d'ailleurs jamais cousu tout court. Ces explication frôlait le plus l'excès de prudence pour éviter l'infection que l'incompétence.

"Bon alors là, c'est hors de mes compétences... Je n'ai jamais fait cela. Il faut faire quoi? Désinfecter la blessure à l'alcool et recoudre ensuite?"

"Euh attend, là moi non plus je ne sais PAÏÏÏÏÏÏE, je t'ai dit d'attendre merde!"

"Mais arrête de bouger."

Verser de l'alcool 90° directement sur la blessure, il faut s'attendre à des cris. Elle désinfecta les aiguilles avant de recoudre pendant que Sergio l'insultait de tous les noms. Vu le confort où le groupe est et la blessure d'Eléonore et que Sergio devait l'aider pendant son opération, il ne fallait s'attendre qu'elle y aille en douceur.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Eléonore avait, pour tout soins, désinfecté sa nouvelle plaie et placé une écharpe autour de son bras, histoire de le soutenir. La douleur était telle qu'elle n'avait pas pu toucher à la balle. Du côté de sa hanche, la blessure commençait déjà à s'encrasser. Mieux valait trouver un médecin au plus vite.

D'autant plus que les "soins" attribués à Sergio avait manqué de le tuer. Eléonore était aussi mauvaise couseuse que médecin, et Sergio, après ses soins, ressemblait grandement à Frankenstein. Il se leva avec peine, utilisant le Katana du fanatique nommé Samuel, après l'avoir rangé dans son fourreau, comme une cane.

- Putain de merde ! Rappelle moi de plus jamais me laisser soigner par toi ! Et la trousse de soins est vide désormais, mieux vaut éviter de rencontrer quoi que ce soit.

Sergio décida d'abandonner son fusil mitrailleur, bien incapable de porter des charges trop lourdes. Il vida également une bonne partie de son sac. Il fallait continuer. Les deux Faiseurs continuèrent vers le couloir désert. Il n'y avait plus aucun rat désormais. Sergio avançait plutôt rapidement, malgré ses blessures, mais Elie sentit qu'il souffrait en silence.

- Le problème avec la balise, c'est qu'on ne sait pas si quelqu'un reçoit le signal. Ah ! Enfin une putain de plaque d'égouts ! J'espère que je n'aurais pas dû garder le chalumeau !

Le couloir menait en effet à un cul-de-sac. Une longue échelle donnait directement vers une plaque d'égouts encore ouverte... seul lieu par lequel les Fanatiques avaient pu entrer.

- Y a plus qu'à espérer qu'on soit suffisamment éloignés de la ville d'hier. Passe devant, je te suis !

La tueuse n'était pas soulagée de quitter les égouts, après plus de quatre heures de marche hasardeuse à travers eux, promenade mouvementé entre les fous d'Esprits, les rats et les pieuvres !
Elle entama la montée de la longue échelle, entreprise plutôt difficile avec un seul bras et un trou dans la hanche.
Après dix minutes d'escalade, Eléonore put sortir sa tête vers l'extérieur. Elle se trouvait dans un lieu désert, la plaque d'égouts était entourée de bâtiments en ruines. Au loin, elle voyait la ville qu'ils avaient quitté le matin-même, diverses colonnes de fumées s'y élevaient. La jeune fille sourit, parvint péniblement à quitter définitivement les égouts, se leva... et fit face au canon d'une arme. Derrière-lui, un être étrange, le visage dissimulé derrière une capuche marron et malodorante. Il semblait renifler avec délectation.

- Du sang frais !

HJ :
Tu as perdu beaucoup de sang mais est très épuisé.
Tes soins t'ont permis de ne pas perdre plus de points de vitalité.

Tu perds ton kit de premier secours

Après avoir fait son petit shooping sur les cadavres, s'être réarmer, Elie reprit son chemin, ne laissant qu'à sa boite de premier secours derrière elle vide. Parce que même si Sergio s'est débarasser de la camelote de son sac, Eléonore était heureuse, elle avait récupérer un pistolet mitrailleur (modèle?) à moitié plein (le siens n'ayant pas envi d'aller le récupérer de l'eau...) et surtout qu'elle était tombé amoureuse du Venom du fanatique. Même si elle n'est pas vraiment attiré par les drogues, elle essayera de se procurer les flacons sur les deux autres fanatiques. Vu son état, une autre grosse blessure durant un combat et elle sera obligé de se droguer pour survivre.

Deux gros défault dans cette histoire. Le pistolet mitrailleur n'était pas le même modèle que les SMG et les chargeurs n'allaient pas dessus, ce qui était un peu balo dans l'histoire. De toute façon, elle n'avait plus les munitions qui allaient avec alors pourquoi se poser la question pour le moment?
Quand au Venom, elle avait déjà une épaule en compote, ce n'était surement pas pour se déboiter l'autre à cause du fait de tirer de la mauvaise main. Disons que le Venom serait parfait pour frimer et jouer la grande, ce qui n'est pas franchement utile ici.

Enfin la sortie, en voulant s'appuyer s'appuyer sur le sol pour se relever, c'est à un canon de fusil qui lui souhaita la bienvenue. Sergio avant, lui maintenant. Deux fois en une journée, cela commençait à faire beaucoup. Bon certes, c'est un vieux fusil de chasse bon à atterrir dans un musée mais la tueuse n'a pas envi de voir sa cervelle éparpiller sur le béton.

Le cannibale répéta une seconde fois ce qui venait de dire, de façon plus envieuse. Bon, Elie se doute qu'il s'agit un mutant et même si ce n'est pas le cas, cela revient au même: il va falloir s'en débarrasser.

"Du saaanng fraaaaiiiiis!"

"Va en bas, y a trois cadavres qui t'attendent dont un gonflé aux hormones."

"Mais celui-ci, il est tout fraaaiiiis!" Et puis j'aime paaaas les OGM...

Vu de cette façon, c'est vrai que l'argument est en béton. Inutile de parler pendant deux heures, non pas que la tueuse se fasse coupé la parole et se fasse attaquer par cette énergumène mais disons simplement que ces deux là seraient foutus d'avoir une conversation qui dure un poil longtemps. En fait, la tueuse venait de tomber sur son alter-égo des réponses et arguments vaseux...

"Oh! Un Unificateur!"

La créature ne put que s'empêcher de jeter un coup d'oeil derrière elle. Trop tard, Elie lui fonça dans le lard pour pousser le canon de son arme. Fière de sa "grande" ruse, Eléonore comptait en finir rapidement. Si le rôle avait été inversé, il y a des chances qu'Elie aurait moins fait la fière...

Mettant tout son poid sur la créature, elle la fit chuter en arrière, l'étranglant avec son propre fusil. Eléonore recula en voyant la capuche tombé, elle lâcha l'arme par réflexe. Elle avait affaire à un dévitaliseur. Chose toujours impressionnante malgré que la mutation soit très peu avancé chez celui-ci.

Etant sur les fesses, le mutant reprit son fusil qu'il pointait vers Elie. La tueuse, elle, était désarmer, se contentant de montrer son doigt derrière le mutant.

"Euh... Derrière toi..."

Le mutant éclata de rire.

"Une fois, pas deux. Adieu chair tendre."

En guise de réponse, elle se contenta de hausser les épaules.

"Sergio, descends moi ça, s'te plait..."

En effet, Sergio se tenait à l'ouverture, près à dessouder le mutant à coup de Venom. C'est bête, ce dévitaliseur il avait des sujets de conversations intéressants.

(HJ: Un petit récapitulatif sur ce que j'ai ramassé ne serait pas mal.)

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

En bonne habitante d'Immanis, Eléonore n'y connaissait rien en mutant, si bien qu'elle sous-estima grandement celui-ci. Dans un niveau si haut de la cité, les mutants étaient forcément doués, et les ruses idiotes de la tueuse, même s'il avait feint de s'y laisser prendre, n'allaient pas provoquer la mort du Dévitaliseur. Elie comprit son erreur quand le monstre afficha un sourire carnassier, révélant deux longs crocs acérés, au moment où elle parla de Sergio. Le monstre sauta immédiatement vers l'arrière, comme aucun humain ne pouvait le faire, atterrissant directement derrière Sergio qui venait de tirer là où sa cible se trouvait une seconde avant.
La tueuse eut juste le temps de plonger pour éviter le tir qui l'aurait eu, elle qui se trouvait face à Sergio. Au sol, elle regarda son ami, qui venait de lâcher son pistolet automatique. Une main grise et griffue, qui tenait un cœur encore battant, sortait du torse de l'homme de main, dégoulinante de sang. Sergio lâcha un dernier soupir avant que le dévitaliseur ne ramène sa prise vers lui, son bras quittant le corps de Sergio qui s'écroula sinistrement à terre. Le mutant plongea ses crocs dans le coeur de Sergio, en déchirant une grosse bouchée. Le cadavre du Faiseur crachait du sang, il n'avait pas eu l'air de souffrir. Eléonore était désarmée. Le monstre pointait son fusil de chasse vers elle, terminant avec délectation le cœur de Sergio.

- Mmmm... Les cœurs, je les préfère bien frais !

Le monstre éclata d'un rire sadique, rabattant sa capuche sur son visage, et couvrant son corps de sa cape sale, pointant toujours son arme vers la tueuse.

- Si j'ai une petite faim, je saurais te trouver misérable garce...

Reculant, le monstre s'en alla pour disparaître dans les entrailles d'un immeuble éventré, avec une étonnante agilité. Eléonore posa ses yeux sur le corps de Sergio, dont le sang s'écoulait sur le sol poussiéreux de la Frontière. Elle n'avait plus qu'à se débrouiller seule...

HJ :
Tu as récupéré un pistolet mitrailleur Jackhammer et deux chargeurs sur les fanatiques, mais aucune drogue. Tu récupères également un Venom. Bien qu'ils aient d'autres armes, tu n'as pas la capacité de les porter (n'oublie pas que ton personnage est blessé à deux endroits et possède déjà un bon nombre d'armes...).
Sergio ne possédait presque plus rien sur lui : deux Hellman 12mm chargés (que tu ne pourras emporter que si tu te délestes de deux autres armes), la balise de détresse et une matraque électrique.

Désolé, ce post est sévère mais les "Attention derrière toi" ne vont pas fonctionner sur tout le monde ! La chance a des limites...

(HJ: Oui mais là tu me punis un peu trop sévèrement et à force j'ai plus d'idée... Tu as tué mon souffre douleur Crying or Very sad

)

Depuis quelques heures, Sergio commençait à ne plus avoir de chance et cette fois ci, c'était sa dernière chance. Le combat n'avait pas tout à fait tourné en la faveur d'Elie qui commençait à ne plus trop supporter le choc. Flinguer des gens est une chose pour elle, croiser de tel mutant en est une autre. Le pire, ce mercenaire à force de s'envoyer des vannes vaseuses, elle s'y était attaché.

Elle afficha une mine triste en le regardant. Le bon côté, il n'avait pas souffert.

"Crétin... Tu ne pouvais pas rester planquer le temps que je l'occupe... Adieu Sergio."

Si elle ne récupéra pas les Hellman, elle récupéra le contenue des chargeurs. Le Cobra et le Hellman possèdent le même type de munition, elle aura de quoi tenir encore un moment. Elle récupéra tout de même la balise et la matraque avant de sortir son couteau et regarder sa boussole. Elle était un peu plus dans son milieu ici, elle prendra la direction du Sud.

Ici, des Unificateurs c'était des humains, pensaient comme des humains et réagissait comme telle. Leur manie de suivre le protocole était agaçant, il n'en restait pas moins entièrement prévisible. Ah si seulement elle avait convaincu Sergio de se contenter d'emprunter les rues...

Eléonore ne devait plus être trop loin de la partie Sud de la ville. Vivement qu'elle arrive à Libéria, sa blessure commence à s'infecter, sans parler qu'elle a toujours un bras invalide. Elle marcha dans la direction du Sud.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

Eléonore marchait le coeur lourd. Elle était lessivée, elle eut d'ailleurs une pensée pour son oncle et son cousin qui avaient emprunté le même chemin. Même si sa décision lui avait couté la vie, Sergio avait eu raison : les rues étaient désormais vides d'Unificateurs, et de toute autre chose d'ailleurs. La tueuse boitait le long d'une avenue déserte et, étrangement, peu encombrée de décombres. De part et d'autres, les hautes silhouettes des anciens immeubles lui coupait de tout horizon, tout en plongeant la zone dans un silence sordide.
De temps à autres, la jeune fille entendait des bruits d'éboulements, et croyait voir passer des silhouettes, mais elle ne fut jamais inquiétée. Après quelques heures de marches, elle n'arrivait plus à placer un pied devant l'autre, et s'obligea à une pause, grimpant un haut tas de pierres éboulées qui menait au premier étage d'un immeuble. Elle passa une fenêtre brisée, prenant soin de ne pas se couper. Elle se trouvait dans un appartement à la porte murée. La seule sortie envisageable était la fenêtre par laquelle elle était entrée, légèrement dissimulée par les pierres. Elle serait ici dans une relative sécurité. Rampant pitoyablement jusqu'à un vieux matelas posé à même le sol, Eléonore se posa, espérant se reposer un peu sans pour autant dormir. Ce fut le trou noir.
De nouveau, elle fit un étrange rêve, se terminant par la vue de Sergio qui tirait sur on ne sait quel ennemi. La jeune fille se réveilla en sursaut.
Les coups de feu étaient réels, et très proches. Elle ignorait combien de temps elle avait dormi, mais ses jambes étaient un peu moins lourdes.
Se dirigeant discrètement vers la fenêtre brisée, Eléonore jeta un coup d'oeil vers la rue.
Elle était aux première loges. De son côté du bâtiment, elle voyait des Unificateurs, dos à elle, placés juste à côté du tas de pierre qu’elle avait escaladé. Ils avait dressé une barricade de fortune avec quelques tôles, se dissimulant derrière elle. Au centre de l'avenue gisait l'un d'entre eux, l'armure éventrée, gisant dans son sang. Les adversaires des soldats se trouvaient dans l'immeuble placé en face de celui d'Elie, soit en face des Unificateurs, dissimulés à l'intérieur de l'immeuble, au rez-de chaussée.
Autrement dit, Eléonore surplombait la scène, qu'elle devinait être une escarmouche entre rebelle (?- elle ne voyait pas les opposants) et Unificateurs. Pour le moment, personne n'avait deviné sa présence, ce qui n'était pas vraiment étonnant.

HJ :

Désolé, c'est la dure loi des profondeurs ! Ne t'inquiètes pas, ton calvaire est bientôt terminé.
J'espères que tu ne m'en veux pas d'avoir fait un RP si long mais ça permet d'abréger tes souffrances !

Tu récupères 15 points de vitalité pour ton sommeil. Tes blessures ne saignent plus mais ta hanche commence à s'infecter. Tu as très soif.

PS : tu peux aussi récupérer le katana de Sergio (ex-arme de Frère Samuel) si tu en as envie...

"... Mais pourquoi je n'ai pas un fusil moi?"

Voila la seule pensée qu'a eu Eléonore en voyant l'embuscade. D'un côté, l'ennemi de ses ennemis est ses amis, la jeune fille était consciente de cette règle. De plus, ces Unificateurs n'avaient pas à faire à un ou des mutants. Leurs opposants sont trop organisés et même si elle n'y connaissait pas grand chose en mutants, les combats de rue ne sont guère leur spécialité.

En fait, l'ennemi des Unificateurs étaient soit des Rebelles, soit le groupe de Glasgow, soit tout simplement des pillards. Avec une augmentation des fréquences des patrouilles, ces derniers devaient surement se faire petits pendant quelques temps.

En fait, qu'elle tombe sur les Rebelles ne changent pas grand chose. Elle pourrait même limite dire qu'elle n'est rien d'autre que Fanny Wilmer, une tueuse indépendante qui recherche à joindre la ville souterraine après s'être fait démasqué suite à une analyse ADN. En fait, elle préférera éviter la solution de la simple fuyarde, ne serait ce que pour évité de se faire engager de force dans la Rébellion.

Si c'était le restant du groupe des Faiseurs de rêve, c'était bénéfique pour Elie même si il lui fallait expliquer la mort de Sergio.

Dans le pire des cas, c'est des pillards et elle est franchement mal barré mais il y a peu de chance que cela soit le cas. En y réfléchissant bien, elle et la chance, depuis son voyage dans les profondeurs, cela frôle le zéro absolu. Bon autant réagir, elle n'a rien à perdre et pourra toujours utiliser l'option de la fuite si tout dégénère.

Elie prit son Scorpion et visa calmement les soldats. Si le fusil aurait plus pratique dans cette situation, le Scorpion faisait l'affaire. Elle descendit en priorité ceux qui était à couvert, histoire de maximiser les pertes ennemis. Si ils ne veulent pas se faire massacrer entre deux feu, il faudra bien qu'il tente une sortie. Peu importe ce que pense l'autre groupe et d'où vienne ces coups de feu, il y a peu de chance qu'il laisse les Unificateurs changer de plaque.

Admin Nombre de messages : 1320 Date d'inscription : 30/06/2007

EJ :

A force de buter tout les gens qu'elle croisait, Eléonore commençait vraiment à bien se débrouiller avec les armes de poing. Sa précision alliée à celle de son arme, elle devenait une grande source de danger pour les Unificateurs. Elle visa le seul des quatre soldats à ne pas avoir son casque. Il s'écroula pitoyablement, étalant sa cervelle contre la plaque de métal. Immédiatement, Eléonore visa un autre Unificateur. Plus pressée par le temps, elle visa légèrement moins précisément, le touchant néanmoins à l'épaule, une nouvelle balle dans la poitrine l'achevant. Le deuxième soldat tué, la tireuse fut contrainte de se rabattre dans l'appartement, les deux survivants ouvrant le feu sur elle. La jeune fille attendit que les soldats rechargent, sortant de nouveau la tête. Les Unificateurs l'aperçurent et décidèrent de quitter leur planque. Grave erreur. Plusieurs rafales venues de l'immeuble dans face les fauchèrent. L'un était tombé raide mort, l'autre, touché aux jambes, fut achevé par Eléonore. Il lui restait encore une vingtaine de balles pour le Scorpion, elle rechargea entièrement le barillet. Elle devrait peut-être encore utiliser son arme.
La tueuse examina l'immeuble d'en face. Durant quelques minutes, elle n'y décela rien, puis, elle vit deux formes le quitter, s'approchant dans l'avenue. Il s'agissait de deux hommes Noirs à l'air peu fréquentable vu leur démarche. Ils jetèrent leurs armes et récupèrent celles des deux derniers soldats tués, récupérant plusieurs chargeurs au passage. L'un d'entre eux s'avança un peu plus vers l'immeuble d'Eléonore.

- Il y a quelqu'un ? On vous doit une fière chandelle l'inconnu ! Montrez-vous, n'ayez pas peur !

Eléonore manqua de s'effondrer en larmes en reconnaissant la voix de Glasgow, se libérant soudainement de la tension accumulée depuis sa chute. Malgrè ses blessures, elle plongea hors de l'appartement, courant vers les deux hommes. Clyde, la reconnaissant, tira une rafale vers elle, ce qui la calma grandement dans son avancée.

- El ? Sale petite peste ! Je devrais te tuer ! Tu as vu la taille de ce truc !

Le "Noir" souleva une carcasse boueuse qu'il gardait sur l'épaule, il s'agissait d'un rat qui devait peser plus de vingt kilos ! Glasgow s'amusa de l'attitude de son soldat avant d'adresser un large sourire à la tueuse qui venait de les rejoindre.

- Tueuse ! J'avais peur qu'ils t'aient attrapés ! Ces salauds nous ont suivi jusqu'ici, maintenant, on devrait être tranquilles !

Maintenant qu'elle était à proximité, Eléonore comprit pourquoi elle n'avait pas tout de suite reconnu ses amis. Les deux hommes avaient le corps recouvert de boue sèche, et ce jusqu'à la taille. Quand à leur visage, il était sali par une couche si épaisse de poussière noirâtre qu'on ne les reconnaissait plus. Ne parlons pas de l'état de leurs cheveux... Eléonore semblait presque propre à côté d'eux.

- Maintenant que tu es là, on a plus qu'à retrouver Sergio ! Le Passeur ne doit pas être loin ! Allez, viens ! Je connais cette partie de la Frontière, c'est encore là- bas, au Sud...

Glasgow s'arrêta dans son élan quand il vit qu'Eléonore ne bougea pas, l'air dépitée. Des larmes coulaient le long des joues de la jeune fille. Habituellement, elle n'aurait jamais livré ainsi ses sentiments, mais les larmes coulaient malgré elle, elle sentit tout ses membres trembler. La tueuse comprit qu'elle était presque arrivée à bout.

A bout? Non elle craquait carrement, elle se laissa tomber sur ces genoux avant d'annoncer la nouvelle. Mais quel idée d'avoir été dans les tunnels.

"Il... On est a fait la connerie de passer par les égouts. On a croisé un tas de monstres, une pieuvre, des fanatiques d'Espris mais c'est un coup de chance que l'on soit ressorti de là vivant mais on a croisé un monstre dès j'ai pointé mon nez à la surface. Je crois que c'était un Dévitaliseur. Il l'a eu au fusil à bout portant avant qu'il ne bouffe son cœur devant moi en mettant en joue... Je... J'ai rien pu faire! Tu comprends!"

Clair qu'après avoir vu la scène, elle risque d'être insomniaque pendant quelques temps. Elie renifla son nez. L'ironie du sort voulait qu'elle soit avec des dealeurs qui n'avait pas la moindre drogue sur eux. On lui aurait proposé de sniffer un rail pour lui éviter la dépression, elle n'aurait pas refusé. Aucun n'avait de drogue et c'était peu être mieux comme ça. Elle marmonna quelques choses proche d'un "je préfère cent fois les Unif' que ces monstres là" avant de marquer un moment de silence pour pouvoir reprendre son souffle.

"Je veux me barrer d'ici. Je veux bien buter n'importe qui mais par pitié, je veux me barrer d'ici."

Elle mit bien une minute à se relevé, histoire de récupérer. Elie paniquait malgré son énorme sang froid habituel. On lui demanderait de tuer un homme d'affaire pendant une réunion, autant elle se creuserait la tête pendant une soirée avant d'exécuter la mission convenablement tout en faisant preuve de culot, autant ici se promener dans les ruines avec le risque de se faire attaquer par surprise lui faisait peur. Et pourtant Dieu sait que ce n'est pas les Unificateurs ou les pillards qu'elle craignait.

Elle fouilla dans sa poche pour tendre l'émeteur à Glasgow sans dire un mot. Elle risque de les suivre pendant quelques temps sans dire le moindre le mot.

» Eléonore de Larmanier
» Eléonore de Larmanier
» Si près de l'arrivée... [Eléonore]
» Liberia, la cité souterraine (Eléonore)